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Liste des rubriques
1 La société, la modernité (22)
2 Le territoire, la mobilité, la démographie, l'urbanisme (8)
3 Les politiques locales (20)
4 Les politiques sociales (17)
5 Les politiques de l'emploi (26)
6 Les entreprises (13)
7 Les dispositifs d'insertion (9)
8 Les conditions de travail (13)
9 La santé (9)
10 L'exclusion, la précarité (14)
11 Le travail (13)
12 L'emploi (31)
13 La formation (19)
14 Les parcours d'insertion professionnelle (19)
15 Le handicap, le travail, la société (25)
16 Temps sociaux, temps libre et mobilité (4)
17 Théories et Méthodologies (25)
1 - La société, la modernité
Participer. Essai sur les formes démocratiques de la participation
Joëlle ZASK
L'étude des conditions de participation doit questionner les conditions de l'individuation (réaliser son individualité). La participation est bien souvent illusoire (débats publics, jurys citoyens...) car ils n'ont, dans ces espaces, aucune prise sur la forme et le contenu de l'expérience "démocratique". La participation doit être conçue comme la combinaison entre prendre part, contribuer et bénéficier. C'est le principe de la "démocratie contributive". ®
Paris, Le Bord de l'eau, 2011
L'invention de la France. Atlas anthropologique et politique
Emmanuel TODD, Hervé LE BRAS
On ne saurait définir "l'identité nationale" dans la mesure où la France en tant que peuple n'a jamais existé : elle constitue une mosaïque de peuples, et son unité est avant tout liée à une volonté politique. Et les auteurs de démontrer qu'on ne se marie pas, ne se reproduit pas, ne mange pas, ne vote pas et ne meurt pas de la même manière à Brest qu’à Albi et ce, depuis des temps quasi immémoriaux. Et c’est la permanence de types familiaux spécifiques qui explique la permanence de la différentiation des mœurs et pratiques régionales. Tout est dans la famille : la religion, la politique, le suicide, l’alcoolisme, la plus ou moins grande liberté des femmes, l’éducation, etc. Et la famille, elle, ne s’explique pas. ®
Paris, Gallimard (Essais), 2012
Pour un manifeste du convivialisme
Alain CAILLE
Pour l'auteur, le modèle de croissance économique en place depuis plusieurs décennies et en phase terminale et définitivement condamné. Mais sa remise en cause comporte un risque pour la démocratie. D'où l'idée un "état stationnaire dynamique" (production stabilisée et développement qualitatif). Cela nécessite une véritable révolution morale à vocation universelle. Ce projet s'inscrit clairement parmi les "alternatives sociétales" qui vise à revivifier l'idéal démocratique tout en proposant une approche plus solidaire et écologique de la production économique. ®
Le bord de l'eau, collection "Documents", 2011
Evolution de la place du jeune enfant dans notre société : savoirs, accueils, parentalité
Gérard NEYRAND
L'auteur propose une analyse particulièrement enrichissante de l'évolution de la place du jeune enfant dans notre société dans la deuxième partie du XXè siècle qui permet de mieux comprendre la considération actuelle de l'enfant dans l'environnement familial mais aussi sociétal. C'est d'abord la psychanalyse qui met en avant les besoins affectifs et la sensibilité des enfants à leur environnement. Cette avancée dans la pédiatrie s'accompagne d'une prévalence du rôle de la mère .Les bouleversements des organisations familiales n'introduisent le rôle du père qu'à partir des années 1980. Puis le développement des procréations assistées rend obsolète les théories traditionnelles de la parenté. Ces évolutions éthiques sont constitutives d'un nouveau paradigme centré sur les droits de l'enfant et sur un nouveau modèle asexué de la parenté. La très large hétérogénéité des fonctions parentales possibles amène à reconsidérer la place de l'enfant autour de modèles de socialisation et d'épanouissement de l'enfant-sujet dans son environnement. ®
Intervention lors de la journée Petite Enfance et Handicap organisée par le Collectif Régional Accueil Pour Tous à l'IFRASS, Toulouse, le 12 février 2009
Les classes moyennes à la dérive
Louis CHAUVEL
La notion de classes moyennes est largement répandue dans les discours, mais elle est très floue et jamais définie. Quels en sont les contours, les caractéristiques ? Tel est le premier défi de Chauvel, qui passe cette question au prisme des revenus, des niveaux de vie, des statuts sociaux et positions sociales. Il en ressort que les classes moyennes désignent davantage un continuum de situations qu'une expérience sociale caractéristique.
La deuxième question posée par l'auteur est celle de la soi-disante "panique des classes moyennes", qui semble plutôt tenir de la perte de l'espoir d'un "paradis social. Et parallèlement à un processus de "déclassement générationnel".
®
Seuil, coll. "République des idées", 2006
Le descenseur social, Enquête sur les milieux populaires
Guibert P., Mergier A.
Le pacte républicain français institue les individus en tant que sujet c'est-à-dire donne la possibilité à chacun de construire sa vie (quelle que soit son origine) grâce aux institutions et à l'ascenseur social.
Aujourd'hui, cette promesse républicaine est obsolète (voir trahie d'après les auteurs). L'ascenseur social n'est pas en panne mais il a tout simplement subit une inversion de sens, il est devenu le descenseur social. "L'ascenseur dont nous parlons fonctionne bien, il n'est pas en panne, mais fonctionne dans l'autre sens, il descend. Une inversion de sens dont nous avons dit qu'elle était mise en œuvre et institutionnalisée par la dénaturation des dispositifs sociaux de protection et d'éducation. La perspective qui s'ouvre est celle d'une double crise : crise de la relation à l'Etat, et crise du sujet Français."
®
Fondation Jean Jaures, Plon, 2006
Vous serez tous des maîtres. La grande illusion des temps modernes
Philippe D'IRIBARNE
Bien que les hommes sans pouvoir soient détenteurs des mêmes droits, revêtus de la même dignité, munis des mêmes prérogatives que les autres citoyens, nous peinons à les considérer lorsque nous les côtoyons au quotidien comme égaux en dignité tant qu'ils n'ont pas rejoint la condition commune de ceux qui ne doivent rien à personne. C'est l'idéal même de l'individu souverain (porté par le projet moderne) qui est au cœur de la contradiction : il alimente nos convictions profondes et notre regard impitoyable sur ceux qui n'ont pas leur place dans une société d'émancipés. ®
Paris, Seuil (Coll. : La couleur des idées), 1996 (210 pages)
Le mérite contre la justice
Marie DURU-BELLAT
Tout comme la justice, le mérite est un étalon des démocraties sans être défini de manière absolue. En le mettant en avant, les politiques publiques mettent à l'écart la question des inégalités et ainsi neutralisent les enjeux sociaux. Pour les citoyens, l'adhésion à la méritocratie apparaît en effet correlée à la tolérance des inégalités. L'analyse dans le domaine scolaire est à cet égard éclairant. En fin de compte, "le mérite n'est rien d'autre que ce que la société choisit de rémunérer pour orienter les actions de ses membres". ®
Presses de Sciences Po ("Nouveaux débats"), 2009
Citoyenneté et justice sociale
Jacques LE GOFF
La notion de citoyenneté, associée désormais à la notion de dignité, illustre aujourd'hui la faillite de la justice sociale. Selon J. Rawls, la justice sociale devrait revenir aux " biens premiers ", à savoir l'estime de soi, et ne plus se centrer sur la notion économique d'efficacité. Mais si l'on suit M. Walzer, il existe une pluralité de principes de justice à l'œuvre dans une société. Et c'est donc dans cette imbrication et cette mixité des logiques (de solidarité, de qualité, d'efficacité) que la " justice sociale " devient complexe. L'institution devient alors un véritable espace d'articulation entre différentes sphères de justice en tension. ®
In Croissance économique et exclusion : logiques et enjeux, Association Lotoise d'Initiatives Sociales et Educatives, Actes du Colloque de Cahors du 30 Mars 2001 (4 pages)
Les inégalités multipliées
François DUBET
Comment concilier l'égalité de tous et le mérite de chacun, sachant que l'égalisation des chances ne réduit pas les inégalités réelles, voire les renforce !? Confrontés à cette contradiction, les individus " libres et égaux " (et donc responsables de leur situation) construisent des expériences sociales multiples et parfois destructrices : la " conscience malheureuse " et le mépris (liés à l'incapacité d'assumer leur liberté) amènent à des situations de retrait voire de violence pour conserver sa dignité (car le jeu méritocratique est " truqué "). Ce qui explique la forte émergence de revendications de reconnaissance comme espace des identités et de la civilité. ®
Edition de l'Aube, 2000
France, portrait social
INSEE
Cet ouvrage dresse un bilan de l'année 1997 et du premier semestre 1998 à travers une restitution des évènements marquants de l'année sociale écoulée, une analyse, un décryptage des mutations de la société française et un approfondissement des tendances majeures de son évolution.
INSEE, 1998-1999 (204 pages)
Le nouvel âge des inégalités
Jean-Paul FITOUSSI, Pierre ROSANVALLON
La société française est confrontée à des inégalités persistantes (répartition des revenus, des chances…) et nouvelles (face au travail, au salariat, à l'endettement…) qui sont vécues silencieusement mais douloureusement. L'individu a le double impératif d'amélioration et d'estime de soi. Dans une société à deux vitesses, il faut prendre le bon wagon, ce qui se traduit par le refus de s'enfoncer dans les filières non prometteuses. On parle de filières " dévalorisées ", ce qui se rapporte à des valeurs relatives, donc à une évolution des systèmes de valeurs. Si ces derniers sont aujourd'hui éclatés, par rapport au travail ils forment un consensus. D'où un statu quo (défense des avantages acquis).
Paris, Seuil (Essais), 1996 (P. 7-62 et P. 128)
La nouvelle société française. Trente années de mutation
Olivier GALLAND, Yannick LEMEL
En 1992, près de la moitié des jeunes actifs de moins de 24 ans étaient en situation de chômage ou de précarité, ce que l'on renvoie souvent au mythe du déclin de l'emploi et à une inadéquation entre formation et emploi. Ce serait oublier que le travail n'attire pas en lui-même, mais en ce qu'il représente (capital symbolique et reconnaissance sociale). C'est pourquoi on assiste à un nouveau chômage. Historiquement, il est involontaire et transitoire. Aujourd'hui, les jeunes veulent bien travailler, mais pas à n'importe quelles conditions.
Paris, A. Colin (U), 1998 (P. 125-128)
Inégalités d’emploi et de revenu
Conseil Supérieur de l’Emploi, des Revenus et des Coûts
Ce rapport examine les liens entre les évolutions macroéconomiques et les disparités d’emploi et de revenu. Le chômage touche les catégories les plus fragiles (personnes peu qualifiées, jeunes, femmes) mais s’étend à l’ensemble de la population. Le recul des effectifs salariés du secteur marchand aurait pu être plus important : il est compensé par le développement du temps partiel et la modération du coût du travail.
Durant les années 1990 ont été mises en place les conditions d’une flexibilité accrue du marché du travail, rendant les emplois et les salaires plus sensibles aux tendances conjoncturelles. Aujourd’hui, le nombre de personnes qui souhaitent travailler davantage augmente (et alimente le sous-emploi). Et les inégalités de niveau de vie s’accroissent.
Paris, La Documentation Française, 1996, 111 pages
Sociologie de l'excellence ordinaire
Philippe PERRENOUD
Depuis que les hommes vivent ensemble, ils définissent des formes d'excellence, ils établissement des classements, ils distinguent et récompensent le meilleur. Exceller, c'est manifester une maîtrise hors du commun dans l'exercice d'un métier, d'un art, d'un sport, d'un rôle social. C'est une catégorie universelle de la pensée, inséparable de notre faculté et de notre volonté de classer, d'établir des hiérarchies. C'est l'image d'une pratique idéale. Elle s'impose une fois constituée et incorporée aux représentations sociales.
Autrement, N° 86, Janvier 1987
Le coût de l'excellence
Nicole AUBERT, Vincent de GAULEJAC
Le système managinaire s'appuie sur le discours (valorisation de l'action, de la réussite), sur l'effondrement des institutions productrices de sens et sur le désir d'épanouissement des individus. C'est une course sans fin qui fait des dégâts (psychiques et sociaux). Il est marqué par l'obligation d'être fort, par la nécessaire adaptabilité permanente, au carrefonr du progrès économique (le profit de l'entreprise) et du progrès social (le " bien être " économique). Et ce discours n'accepte pas d'antithèse : on l'accepte ou on est " out ".
Paris, Seuil, 1991 (320 pages)
Condamnés à réussir
Michel BONETTI, Vincent de GAULEJAC
Analyse de l'articulation entre les projets de carrière des cadres et les réponses apportées par les organisations économiques pour " gérer " ces aspirations, logique qui soutient le rapport actuel au travail. Cette identification aux codes de l'entreprise moderne produit aussi de la dépendance et de la soumission : il y a perte d'identité. Cette aliénation s'exprime dans le désespoir que provoque l'idée de chômage ou de retraite.
Sociologie du Travail, N° 4, 1982
Héroïsme socialement transmissible
Alain EHRENBERG
Nous vivons dans le culte du gagneur, " sportivisation " qui est entrée dans l'entreprise et qui suscite envers les salariés de nouvelles attitudes. Mais l'image de l'excellence prime sur la performance elle-même.
Autrement, N° 86, Janvier 1987 (P. 32-43)
Vivre à corps perdu
Robert MURPHY
Dans les sociétés traditionnelles, il y a pléthore de liminaires, d'intermédiaires : chaque fois qu'il y a passage d'un statut à un autre (le rite de passage constitue l'entre-deux). Ce que constate Murphy par rapport à cette notion de seuil, c'est que les handicapés sont condamnés à demeurer dans l'entre-deux : ni rejetés, ni pleinement acceptés ; ni mis à l'écart, ni intégrés. Il y a bien eu séparation du monde ordinaire (donc un seuil), mais la nouvelle agrégation ne se fait pas ou mal.
Paris, Plon, 1990 (the body silent) Tiré de Stiker, Quand les personnes handicapées bousculent les politiques publiques, 1999
Terminologies de l'intégration et perspective culturelle
Serban IONESCU
L'auteur (psychologue) tente une définition de l'intégration (qui recouvre les dimensions physique, fonctionnelle, sociale et sociétale) en tant qu'idéologie (vision du monde indissociable de l'antipsychiatrie, mais avec un risque de normativité), que pratique (conditions de vie), qu'objet d'étude. Mesurer les " résultats " de l'intégration pose des problèmes méthodologiques. L'étude du processus montre par contre l'instabilité de l'intégration (nécessaire de travailler autour du " cycle de vie "). Mais il n'existe pas de théorie générale de l'intégration, même si on peut constater un continuum allant de la ségrégation à l'intégration totale.
Les Cahiers de l'Actif, N° 294-295, Nov.-Déc. 2000 (P. 9-15)
Déviances et délits
Sébastien ROCHE
On constate depuis plus de 20 ans des transformations brutales du paysage de la déviance (comportements qualifiés de déviants par la loi et/ou la morale et qui menacent la vie et la propriété, valeurs centrales de nos sociétés occidentales).
On peut définir la déviance à travers 3 concepts : le risque (nombre et coût des comportements déviants en rapport à la population), la morale (représentations sociales collectives et valeurs définissant le tolérable) et la peur (inquiétude intersubjective liée aux perceptions de la déviance sociale).
L'analyse de la déviance pose la question de l'acceptabilité des comportements : quels sont les comportements déviants ? quelles sont les causes des comportements déviants ? Mais on peut aussi partir de l'opinion publique pour distinguer : les faits et la réalité des faits, l'opinion et sa fausse réalité.
®
Les Cahiers de l'Actif, N° 294-295, Nov.-Déc. 2000 (P. 9-15)
2 - Le territoire, la mobilité, la démographie
Revenir au territoire. Un enjeu pour le développement
René CASPAR
A travers un utile retour historique, l’auteur nous rappelle que la fin des 30 glorieuses n’est pas liée à la crise du pétrole mais à la combinaison d’évolutions multiples : géopolitiques (bipolarisation), économiques (épuisement de la société de consommation), sociales (doutes vis à vis du progrès), industrielles (transformation des activités productives) et environnementales (prise de conscience des ressources limitées, de la pollution)...
Dans ce contexte, comprendre un territoire et sa dynamique ne peut pas faire l’économie d’une analyse approfondie et systémique de son évolution : c’est celle-ci qui fonde à la fois sa complexité et son intelligibilité, en intégrant les dimensions spatiale, sociale et organisationnelle.
®
Les Cahiers de Sols et Civilisations, N° 2, 2009
Des hommes sur le fil. La construction de l’identité masculine en milieux précaires
Pascale JAMOULLE
L’auteur propose une description sociologique des habitants de quartiers de relégation sociale. Comment ces hommes agissent avec la détérioration de leur environnement ? Les questions de l’emploi et du logement sont deux facteurs pertinents pour comprendre la masculinité en milieu populaire. La prise de risque y est un élément central pour la construction de l’identité, notamment dans le contexte d’emploi actuel. La cité et l’entre-soi structurent également l’identité, fragilisée par la perte de statut social. Enfin, entre liens filiaux forts et attractivité du « Toxland », les pères veulent s’en sortir, alors que les travailleurs sociaux prennent le parti des femmes. Mais ce travail éthnographique met aussi en évidence les supports de liens sociaux qui existent dans ces espaces. ®
La Découverte (Poche), 2008
Sociologie des villes
Yankel FIJALKOW
Cet ouvrage pluridisciplinaire propose un état des lieux des recherches sur la ville, avec comme ambition de cerner en quoi la ville est un objet sociologique. Il questionne ainsi les rapports entre espaces urbains et sociétés, villes et modes de vie, villes et espaces politiques. La ville est d’abord un espace formel, approprié par les habitants, avec la proximité spatiale comme élément déterminant des réseaux sociaux. C’est aussi un espace marqué par la distribution des groupes sociaux selon la question foncière. C’est enfin un espace producteur de cultures locales et d’écologie urbaine. ®
La Découverte (Repères), 2007
Les territoires de la mobilité
Michel BONNET et Dominique DESJEUX
Une vingtaine d’auteurs croisent ici leur regard sur les mobilités quotidiennes et leurs incidences sur l’organisation des territoires et les paradoxes inhérents (dynamisme économique mais source de pollutions et de nuisances, atomisation mais nouvelles sociabilités, urbanisation et effets tunnel…). Enfin, les auteurs soulignent que la mobilité est une thématique centrale pour analyser le social. ®
Paris, PUF, 2000 (228 p)
Pacte des villes pour vivre ensemble
François RIVIERE
Ce rapport a été remis à la fin février 2008 au ministre du logement et de la ville. Il s’agissait de rechercher les moyens permettant de revaloriser les "cœurs de ville" tout en assurant un meilleur équilibre entre le centre et la périphérie. Ce rapport fait partie d’une série de rapports commandés à plusieurs experts pour réfléchir à une "dynamique de la ville dans son ensemble". ®
Paris, la Documentation Française, 2008
Populations et territoires
INSEE Midi-Pyrénées, UTM
Les régions les plus dynamiques accentuent leur développement et contribuent aux phénomènes de métropolisation et de spécialisation territoriale. Midi-Pyrénées illustre cette attraction de la métropole, notamment vis à vis des migrations, ce qui provoque non seulement un étalement des aires urbaines mais aussi une différenciation sociale des territoires (en terme de population, d'emploi, de services offerts…). Les zones rurales (et les mobilités qui s'y jouent) se redistribuent par des combinaisons de dynamiques spécifiques. Ce qui produit des situations démographiques très hétérogènes et un certain renouvellement des populations, notamment à travers les nouvelles installations de citadins. Des pôle ruraux émergent, caractérisés par une concentration des services plus que des emplois. ®
INSEE Midi-Pyrénées et Université de Toulouse le Mirail, Colloque du 5 Mars 2002 à Toulouse (100 pages)
Une nouvelle carte de la mobilité professionnelle
Simone CHAPOULIE
La fréquence des changements d'entreprise ou de catégorie socioprofessionnelle fournit une mesure de la mobilité professionnelle susceptible d'être mise en rapport avec le contexte conjoncturel dans lequel elle s'effectue. Entre 1985 et 1993, la mobilité professionnelle s'est légèrement intensifiée (de manière plus sensible pour les femmes et les moins de 40 ans). Les mouvements continuent à s'exercer selon trois filières de promotion : la mise à son compte, la filière administrative (des employés aux cadres administratifs) et la filière technique (des ouvriers qualifiés vers les techniciens, des techniciens aux ingénieurs). Il s'agit essentiellement de mouvements professionnels de faible amplitude, plus favorisés par une formation initiale générale que par une formation technique.
Economie et Statistiques, N° 331, 2002-1 (21 pages)
Âges et Travail en Midi-Pyrénées. Etat des lieux des établissements de 1 à 149 salariés
MIDACT
Contrairement à ce qui concerne sa population globale, la région Midi-Pyrénées ne souffre pas d'un vieillissement de sa population active. Et justement, la faible part de plus de 50 ans semble témoigner d'une prtique de départs anticipés assez largement utilisée dans les grandes entreprises.
La population active est plus jeune dans certains secteurs (commerce, réparations, hôtellerie-restauration, activités récréatives, culturelles et sportives, services personnels). A l'inverse, certains secteurs comptent plus de salariés âgés (édition-imprimerie-reproduction, produits minéraux, activités financières, activités immobilières, éducation, santé et action sociale).
Compte tenu des perspectives démographiques, ces secteurs vont devoir adapter leurs exigences de manière à recruter parmi des populations plus jeunes ou plus âgées, pour lesquelles les entreprises ne sont pas forcément habituées.
Résumé d'une étude DRTEFP Midi-Pyrénées - FSE, Avril 2004 (10 pages)
3 - Les politiques locales
Sociologie de l'action publique
Pierre LASCOUMES, Patrick LE GALES
L'ouvrage vise à préciser les apports de la sociologie pour la compréhension de l'action publique. Il est en effet nécessaire de comprendre leur mise en oeuvre pour expliquer les écarts entre les besoins sociaux, les intentions énoncées et les effets observés. Et de montrer que les défaillances et les échecs se traduisent toujours par une explication en termes de gouvernance. Et localement, l'ineffectivité, l'inefficacité, et l'inéfficience sont aussi de mise compte tenu des normes d'interprétation, de négociation, de résolution de conflits chroniques. ®
Paris, Armand Colin (collection 128), 2007
La politique confisquée. Sociologie des réformes et des institutions intercommunales
Fabien DESAGE
Les institutions intercommunales confisquent le débat – et finalement la politique – par des mécanismes complexes et au profit de quelques-uns : les élus intercommunaux principalement. D'abord parce que les décisions sont le fruit de négociations discrètes, qui prennent forme dans des dispositifs destinés à éloigner l’éventualité du conflit politique. Ensuite parce que les maires utilisent leur mandat intercommunal dans le but de défendre leurs attributions municipales. Pire : incapables d’imposer des décisions ne serait-ce qu’à une minorité de maires, les exécutifs intercommunaux manquent d’autonomie politique ; ils ne peuvent mener de politiques publiques ambitieuses. Un EPCI est en quelque sorte une institution au sein de laquelle les élus décident collégialement de ne pas prendre de décision. Elles se sont relativement autonomisées au détriment d’autres instances de démocratie locale et en soustrayant les dossiers qui leurs sont dévolus au débat public. ®
Editions du Croquant, Collection "Savoir Agir", 2011
Le médico-social, entre complexité et transversalité
Michel LAFORCADE
Il existe une injonction croissante à la transversalité des politiques sanitaires et sociales, qui peut être aisément transposée à l’ensemble des politiques publiques. Cette aspiration ne va pas de soi : comment conserver sa singularité, son identité et sa spécialisation professionnelles tout en étant capable de les mettre au service d’un collectif via la transversalité ? L’auteur s’attache, par des détours théoriques et pratiques, à montrer en quoi la transversalité est difficile, mais indispensable et néanmoins possible : en réinterrogeant les évidences, en fédérant autour d'un projet, en maîtrisant les moyens d'influence. Et seul l'intérêt de l'usager porte la dimension éthique qui peut imposer la transversalité. ®
Actes du Colloque SESSAD, CREAI Rhône-Alpes, 2008
Politiques publiques et démocratie
Olivier GIRAUD et Philippe WARIN
Dans l'optique de mieux découvrir les tensions qui travaillent la fabrique des politiques publiques (nationales et locales), les auteurs s'appuient sur de nombreuses contributions. Trois traditions sont à l'origine de l'analyse des politiques publiques : la science administrative, le marxisme et la sociologie des organisations. Elles font aujourd'hui apparaître de nouvelles notions susceptibles de forger l'action publique, et notamment celle de référentiel : référentiel prédictif (représentations du réel, du champ, des acteurs), référentiel négocié (l'image dominante et négociée du groupe hégémonique) et référentiel de la politique publique (matrice cognitive qui donne sens aux actions et s'impose aux acteurs). ®
La découverte (Pacte), 2008
L’empowerment : à quelles conditions ? Pour quels objectifs ?
Bernard JOUVE
La démocratie participative a le vent en poupe. Elle serait censée renouer le lien social et politique et développerait le sens civique. Pourtant, il subsiste un net décalage entre ces idéel participatif et la dure réalité quotidienne, notamment dans le domaine de la politique de la ville. D’abord, la notion de participation est polysémique (Cf : Arnstein). Qu’en est-il de l’empowerment ? L’auteur s’interroge sur le lien avec les régimes de citoyenneté, et sur sa finalité, partant de diverses constatations internationales. Il en vient à montrer pourquoi l’empowerment a autant de mal à percer en France malgré le démantèlement progressif de l’Etat providence. ®
Note de travail - Non datée
Evaluation et gouvernance
Guy CAUQUIL
L'auteur revient sur les enjeux stratégiques de l'évaluation dans la conduite de l'action publique, de ce qu'on est en droit d'en attendre pour consolider la gouvernance locale. Il faut d'abord préciser le pourquoi de l'évaluation et les principes nécessaires pour garantir un processus fiable, puis les principes préalables à un "bonne" gouvernance. Puis l'auteur définit le lien à construire entre évaluation, performance et gouvernance, qui fait apparaître les dimensions techniques, démocratiques et de changement. Dans tous les cas, le processus est politique avant d'être technique. Il doit permettre de développer les pratiques démocratiques, le débat public et le développement sur le mode du consensus. L'évaluation est aussi formative pour les acteurs en présence. ®
Diaporama - Journée sénégalaise de l'évaluation - Octobre 2008
Gouverner la ville mobile. Intercommunalité et démocratie locale
Philippe ESTEBE
L’auteur s’intéresse au gouvernement des villes et des territoires périurbains. Aujourd’hui, le point de vue dominant consiste à dépasser les limites communales pour considérer et gouverner l’intégralité des territoires de vie. Malgré tout, l’auteur plaide en faveur d’une fragmentation communale. En effet, les métropoles risquent de reproduire de grosses administrations gestionnaires inefficaces et les communes de fonctionner comme des clubs où les individus « votent avec les pieds ». Et un système dual s’est mis en place avec d’un côté les communautés urbaines et les regroupements périurbains (fondés sur des associations « homogames » rassemblant des ménages aisés ou retraités). Le périurbain s’institutionnalise et devient un acteur métropolitain fort. ®
PUF (La ville en débat), Janvier 2008 (76 p)
Le développement social local : une catégorie au service du changement
Dominique MANSANTI
Les réseaux porteurs de la notion « développement social local » et l’investissement institutionnel que la thématique engendre livrent ce qui serait l’enjeu principal du DSL : une ressource au service du changement. L’intérêt de la notion réside moins dans son contenu, peu défini, ou dans sa contribution au renouvellement des postures professionnelles et des modalités d’action dans le champ social, que dans le soutien qu’elle apporte aux stratégies professionnelles et institutionnelles. Dans une période marquée par des réformes politico-administratives, par un mouvement de recomposition institutionnelle et la recherche de nouvelles formes de solidarité, le DSL est un élément dans le processus de requalification du rôle des institutions sociales et dans la négociation de leur place dans les scènes locales. ®
Recherches et Prévisions n° 81, septembre 2005
Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative
Loïc BLONDIAUX
A partir de l’apparition de nouvelles formes de participations locales, depuis les années 1960, l’auteur se penche sur le futur de nos systèmes démocratiques, ses ambitions et les écueils à éviter. Les derniers textes de loi soutiennent l’idée de consultation des habitants et la démocratie locale. Mais ces principes sont dénués de véritable contenu : rien n’oblige le pouvoir à place à tenir compte des avis produits. Les élus demeurent réticents et la participation ne fait pas non plus l’objet d’une demande sociale véritable. Malgré tout, ces expériences peuvent être les prémices d’une nouvelle vision de la démocratie (articulation entre démocraties délibérative et participative, recherche de consensus…). Il en existe trois formes : budget participatif, débat public, jurys citoyens. Plusieurs questions restent posées : l’intérêt général, la représentativité, les inégalités politiques, le risque d’instrumentalisation, le poids sur la prise de décision. Mais ces évolutions sont porteuses de nouvelles voies démocratiques. ®
Paris, Seuil (la république des idées), mars 2008
Les défis de l’environement - Démocratie et efficacité
Denis Salles
De par leur transversalité et leur complexité, les politiques environnementales sont un exemple flagrant des défis auxquels sont confrontées les démocraties modernes, notamment face au double objectif de démocratie et d’efficacité qui fonde désormais l’action publique. Le nouveau modèle de gouvernance, guidé par la négociation généralisée et les conventions croisées, n’est plus fondé sur un principe général d’intégration sociale et sur l’intérêt général mais sur la coordination d’intérêts particuliers et l’arbitrage des différences. Dans ce processus d’individualisation, en favorisant les processus d’autorégulation sans les assortir de contrôle, les individus sont placés dans une situation paradoxale de “ responsable mais pas comptable ”.
Paris, Syllepse, 2006
Pour un chômage innovant. Organiser du sens avec les sociétés locales
Loïc DUTAY
Cet ouvrage apporte des arguments pour l'organisation des acteurs locaux face au chômage, en s'appuyant sur des méthodes de diagnostic partagé, sur la régulation des intérêts divergents afin de construire un projet/contrat de développement solidaire local. Le local, en tant qu'espace d'observation, de consultation, de concertation et d'action économique peut devenir un espace d'initiative. Car toute politique de lutte contre l'inégalité face à l'emploi est présentée comme indissociable de l'action locale. ®
Paris, L'Harmattan, 1996 (263 pages)
Partenariat et politiques locales de l'emploi
Jean-Claude BARBIER
De nombreux dispositifs de politique d'emploi prévoient désormais explicitement l'existence d'un partenariat. C'est le cas des deux programmes étudiés ici : l'un visant l'insertion des travailleurs handicapés en région parisienne (DEFIH), l'autre visant le retour à l'emploi des personnes les plus en difficulté et initié par une collectivité locale (PLIE). [Source : CARIF-OREF]
Actualité de la Formation Permanente, N° 151, Nov.-Déc. 1997 (P. 60-63)
Les nouvelles politiques locales
Richard BALME, Alain FAURE, Albert MABILEAU
Aujourd'hui, les politiques locales se caractérisent par la complexité organisationnelle des dispositifs. La notion de gouvernance rend compte de l'interdépendance des réseaux d'acteurs publics et privés, mais n'est pas opératoire. Lutter contre les exclusions, première préoccupation des décideurs locaux, est dépendant des modes de construction spécifiques de l'action publique selon l'histoire, les personnels politiques et les ressources mobilisées. ®
Paris, FNSP, 1999 (P. 16-339)
L'insertion par l'économique : à la lisière du social et de l'économique
J. BALLET
Le traitement du chômage a opéré un décloisonnement du social et de l'économique. Risque d'une société duale avec l'accroissement des discriminations positives et de la sélectivité. Est-ce un abandon des objectifs sociaux, dont l'économique n'est qu'un moyen ? (Source : Francis)
Humanisme et entreprises, N° 235, 1999 (P. 1-15)
Penser l'action publique
Patrice DURAN
Le système politique se caractérise aujourd'hui par un double mouvement d'expansion (participation de nombreux acteurs) et de différentiation (coordination non hiérarchisée), qui donne de l'action publique une image floue. De surcroît, le déclin de l'idée de société va de pair avec le déclin de la figure de l'Etat-Nation (pluralisme des cultures, des identités et des intérêts qui interdit toute vision homogène et unifiée du développement social). De ce fait, le concept d'intégration cède progressivement le pas à celui de régulation : c'est donc moins l'intégration qui est à rechercher que la mise en compatibilité et en cohérence d'un monde socialement et politiquement différencié.
Droit et Société, Maison des Sciences de l'Homme, N° 27 (16 pages d'introduction)
L'évolution des pratiques sociales introduite par le travail en réseaux
Daniel LUTRIN
Les dispositifs sont généralement défaillants en matière de coordination, de mutualisation et d'évaluation. La mise en réseau, fortement suscitée, permet alors aux partenaires d'être à la fois autonomes et organisés. L'article présente une modélisation fonctionnelle du travail en réseau et des actions sociales territorialisées. Car le travail en réseau ne peut pas faire l'économie de méthodes et de moyens.
Strasbourg, Colloque " Action sociale et travail en réseaux ", 18 et 19/01 1999 (6 pages)
Les réseaux et leurs différentes formes dans la réglementation
Alain AMATE
Le réseau n'existe pas sans un minimum de règles établies. L'incitation à ces formes de travail nécessite pour les équipes d'inscrire dans leurs pratiques : la participation, la coordination, la concertation. Relevant de ministères différents, de financeurs multiples, la mise en synergie des acteurs passe par une capacité à clarifier leurs missions et à en accepter leurs limites. Plus la problématique du public est complexe, plus le partenariat est nécessaire. Mais il faut : un objectif et des valeurs partagés, un outil de communication. Ce qui nécessite une capacité à définir ses spécificités, à accepter le regard des autres, à partager des responsabilités.
Communautés Educatives : revue trimestrielle de l'Association Nationale des Communautés Educatives, N° 114, Mars 2001 (P. 4-7)
La notion de travail en réseau
Yves ROLLIER
La notion de réseau ne va pas de soi. Les pratiques qu'il évoque sont réelles mais diverses. Et tous les acteurs n'en ont pas la même approche. L'auteur présente une approche théorique et anthropologique de la notion de réseau. Il faut d'abord distinguer le réseau primaire (partage, groupe d'appartenance, institution, monde du symbole) du réseau secondaire (échange, groupe de référence, organisation, monde du signe). Il est vain de vouloir construire un réseau de professionnels sur le mythe du partage (mais plutôt sur l'échange). Ainsi, le travail en réseau ne se limite pas à ce qui justifie l'intervention sociale (le handicap) : il suppose un conception globale de la personne bénéficiaire (pluridisciplinarité) et la construction sociale des personnes partie-prenantes.
Communautés Educatives : revue trimestrielle de l'Association Nationale des Communautés Educatives, N° 114, Mars 2001 (P. 25-32)
Pour une meilleure gestion et une approche déontologique de l'action sociale
Collectif
Si le partenariat est nécessaire, il est avant tout une expérience de terrain. La concertation, difficile à organiser à un niveau institutionnel, repose d'abord sur des qualités personnelles : l'émergence d'un partenariat est lié aux dispositions favorables de certains acteurs de terrain. C'est une " pratique volontaire basée sur des relations interpersonnelles ", qui naît et disparaît avec ces personnes, et non pas avec les institutions qu'elles représentent.
Communautés Educatives : revue trimestrielle de l'Association Nationale des Communautés Educatives, N° 114, Mars 2001 (P. 41-44)
4 - Les politiques sociales
Politiques de jeunesse et politiques éducatives
Bernard BIER
L'auteur propose un tour d'horizon des politiques de jeunesses et éducatives, sous différents angles. De l'instruction obligatoire à l'éducation partagée, les dispositifs éducatifs restent toujours ciblés sur la jeunesse populaire, appuyés sur des stéréotypes conduisant aux principes d'assignation, de reconnaissance et d'interculturalité. Cache-misère ou condition d'une société décente (qui n'humilierait pas ses jeunes) ? Dans tous les cas, les politiques publiques sont ici confrontées à des conflits de représentation, même lors du congrès de Villepinte. ®
L'Harmattan, coll. "débats jeunesse", 2010
Repenser la solidarité. L’apport des sciences sociales
Serge PAUGAM (dir)
La solidarité constitue le socle de ce que l’on pourrait appeler l’homo sociologicus : l’homme lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection face aux aléas de la vie, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance, source de son identité et de son humanité. Les cinquante contributeurs de ce volume ont recherché les moyens d’aborder cette question de la solidarité comme contrat social en refusant les solutions simplistes. ®
Puf ("Le lien social"), 2007
Défendre la ville. La police, l’urbanisme et les habitants
Thierry OBLET
L’auteur apporte sa contribution au débat sur la police des villes. On constate que l’insécurité varie amplement d’un quartier à l’autre d’une même ville dans ses formes et son intensité, d’où la nécessité de diagnostics locaux précis. Thierry Oblet prône un renforcement de la « compétence politique » des maires, permettant à ces derniers de mobiliser le « capital social » de leur communauté, qui reste encore le meilleur rempart contre une « incivilité » excessive. Il s’appuie sur la génèse de la problématique de l’insécurité urbaine (envers de la liberté et de la mobilité), que les politiques publiques n’ont pas su appréhender (CCPD, CLS…) et qui a dérivé vers un traitement punitif de la question sociale. ®
PUF, ("La ville en débat"), janvier 2008 (122 p)
La frénésie sécuritaire
Laurent MUCCHIELLI (dir)
La rigueur s’est installée en matière de sécurité publique depuis les années 1970. Le clivage entre répression et prévention s’est peu à peu estompé et les politiques ont opéré un tournant sécuritaire dans les années 1990. La lutte contre l’insécurité devient moins un problème qu’une solution pour montrer qu’on agit. 5 processus convergent pour expliquer ce phénomène : dramatisation, criminalisation, déhumanisation, disciplinarisation et désocialisation. Cet ouvrage réunit des perspectives sociologiques et juridiques pour éclairer le débat. ®
La Découverte ("Sur le vif"), mars 2008 (140 p)
Trop de gestion tue le social. Essai sur une discrète chalandisation
Michel CHAUVIERE
La logique gestionnaire, concurrentielle et financière s’introduit dans le domaine du travail social, faisant passer d’une logique de solidarité nationale à une forme de marchandisation du social : solvabiliser l’usager, qui devient le « client final ». Les formations même des travailleurs sociaux sont de plus en plus tournées vers la conduite de projets et l’analyse financière, au détriment de l’histoire du travail social et de sa philosophie. Au nom de la qualité, les pratiques font de moins en moins appel au relationnel, au compréhensif.les “ petites choses ” du quotidien qu’il s’agit de mettre au centre par une sorte d’ethnométhodologie de la vie quotidienne, en ce qu’elle traduit l’organisation sociale et les principes qui guident la collectivité. ®
La Découverte (alternatives sociales), 2007 (225 p)
La loi de rénovation de l’action sociale au quotidien
CREAI Rhône-Alpes (dir : Audrey VIARD)
La loi marque la fin d’une conception assistancielle et tutélaire de l’intervention sociale. Par le fait qu’elle contractualise la notion de service, elle instaure une exigence de discussion éthique. La loi n’est pas un carcan, un cadre rigide et contraignant, mais bien l’opportunité de co-construire de nouvelles normes sociétales. Et sa nécessité ne devrait pas se questionner : Décréter que les personnes handicapées bénéficient de droits spécifiques parce qu’elles doivent être justement considérées comme des hommes et des femmes, n’est-ce pas s’inscrire dans une démarche paradoxale ? C’est donc avant tout un dispositif de coopération qui soutient et favorise l’exercice de la citoyenneté, c’est un support d’estime sociale et un rempart contre le mépris. Si la loi énonce de grands principes, sa mise en oeuvre doit s’appuyer sur les “ petites choses ” du quotidien qu’il s’agit de mettre au centre par une sorte d’ethnométhodologie de la vie quotidienne, en ce qu’elle traduit l’organisation sociale et les principes qui guident la collectivité. ®
Paris, L’Harmattan (coll : Technologie de l’action sociale), 2005
Vingt ans de politiques sociales du handicap dans le cadre de la loi d'orientation du 30 juin 1975 : bilan et perspectives
Patrick RISSELIN
L'auteur revient sur le contexte d'émergence de la loi de 1975, les représentations sous-jacentes du handicap, et sur ses effets qui ont profondément marqué les politiques sociales durant deux décennies. Les acquis de cette loi sont manifestes, mais le bilan est contrasté par l'absence d'une véritable politique d'intégration dont l'auteur décline les différents problèmes identifiés aujourd'hui. Les critiques donnent généralement lieu à trois hypothèses (loi dépassée, incohérente dans son principe, épuisée dans ses effets). Mais l'auteur affirme quant à lui que cette loi, comme toutes les autres, appelle à une constante adaptation à l'évolution de son environnement (en l'occurrence : le traitement de la question sociale). ®
In L'intégration des personnes handicapées : quelques éléments de bilan, Revue Française des Affaires Sociales, N° 1, Mars 1998 (P. 69-82)
Deux ans de lutte contre l'exclusion. Bilan et perspectives
Collectif
Bilan depuis la loi d'orientation du 29 juillet 1998 relative à la prévention et à la lutte contre les exclusions : 1400000 personnes ont bénéficié du dispositif nouveaux départs (suivi personnalisé, propositions adaptées), 65000 du programme TRACE (accompagnement personnalisé), les CES ont été recentrés sur les publics prioritaires, rapide développement de l'insertion par l'économique…
Acteurs, N° 48, Octobre 2000 (4 pages)
L'intégration professionnelle des personnes handicapées : le travail en milieu ordinaire
CTNERHI
Ce dossier fait le point sur l'application de la loi de 1987. Il est composé d'articles, d'extraits de rapports, de données statistiques, de textes réglementaires (loi de 1987 et suivantes) et de références bibliographiques.
Dossier professionnel N° 5, 14 Septembre 1999 (100 pages)
La politique de compensation du handicap
Paul BLANC (rapport sénatorial)
A partir d'une masse d'informations et d'auditions, une commission sénatoriale dresse un bilan de la politique de compensation du handicap au sens large : le système institutionnel (fonctionnement des structures, système de prise en charge, financements), les modes de compensation (allocations, aides), les politiques d'intégration (accessibilité, éducation, insertion professionnelle, citoyenneté), les conditions d'accueil (établissement, domicile…), la recherche sur le handicap…Un certain nombre de propositions et d'orientations sont fournies afin de nourrir le dialogue avec l'ensemble des acteurs politiques. ®
La Gazette des communes, des départements, des régions, 2 septembre 2002 (63 pages)
Du travail social à la question sociale du non-travail
Robert CASTEL
Le travail social est aujourd'hui déstabilisé car il est confronté à des problèmes qui dépassent les accompagnements individualisés : du traitement des " anormaux " au problème des " normaux inutiles ". Ce qui ne relève pas d'une handicapologie. L'auteur rappelle que les problèmes d'exclusion renvoient à un continuum de facteurs d'invalidation, à un faisceau enchevêtré de problèmes, d'où la nécessité de partenariats, de transversalité d'action (question d'emploi, question urbaine, question de sociabilité, de santé…) si on ne veut pas construire des analogons de sociabilité. ®
In A quoi sert le travail social, Esprit, Mars-Avril 1998
La nouvelle question sociale. Repenser l'Etat-providence
Pierre ROSANVALLON
L'Etat-providence a été ébranlé par une crise financière (liée aux dépenses sociales), puis une crise idéologique (liée à la légitimité de l'Etat) auxquelles s'ajoute aujourd'hui une crise philosophique car les univers de l'assurance sociale et de la solidarité se séparent. La " société assurantielle " s'avère inopérante pour traiter le problème de l'exclusion.
Paris, Seuil, 2001
Solidarité, assurance ou assistance ?
François EWALD
De quel principe relève les politiques à destination des personnes handicapées ? Depuis la fin du XVIIIè siècle, la critique de la bienfaisance à mis en avant l'idée d'une dette sociale, c'est à dire un droit. Mais cette forme d'assistance a laissé progressivement la place, à travers la législation sur les accidents du travail, à l'idée qu'il fallait une gestion collective du risque.
In Quelle place pour les personnes handicapées ?, Esprit, Décembre 1999 (P. 37-45)
1972-1998 : les nouvelles donnes du social
Jacques DONZELOT, Joël ROMAN
L'évolution du traitement social fait apparaître de nouveaux intervenants tandis que les travailleurs sociaux sont dévalorisés (sentiment d'être " pathétiquement inutiles "). Car le contexte de marginalisation de masse change la donne, incitant à une fonction de médiation plus de d'insertion, en sollicitant les individus plus qu'en les soumettant : " il ne s'agit plus tant de réparer les individus que de les inviter à réparer le tissu social. ®
In A quoi sert le travail social, Esprit, Mars-Avril 1998 (P. 7-27)
L'Etat en France à l'aube du XXIè siècle
Luc ROUBAN
Face à la décentralisation ou la construction européenne, l'Etat a su s'adapter et conserver un réel pouvoir. Néanmoins, la transformation de l'action publique a provoqué une crise de la légitimité de l'Etat liée à un affaiblissement d'influence du contrôle politique. Les hommes politiques et fonctionnaires sont méfiants vis à vis de l'évaluation, perçue comme une routine technocratique. Le savoir scientifique reste sans influence décisive sur le savoir-faire politique. L'action publique moderne s'appuie sur une plus grande expertise technique, ce qui crée des tensions par la distinction qu'elle provoque entre gestionnaires et exécutants. ®
Sciences Humaines, Hors Série N° 11, Décembre 1995 - Janvier 1996
L'insertion et ses déclinaisons
Michel CHAUVIERE
Les catégories de l'action publique, les critères d'éducabilité et d'employabilité ne sont pas des variables indépendantes. Elles reposent sur un référentiel (normes prescriptives qui donnent sens à un programme d'action) : l'exclu est la cible du discours social, les contrats d'insertion sont des instruments caractéristiques de ce modèle insertion / exclusion. ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 129-152)
Egalité et discrimination positive. Le cas de la France et des Etats-Unis
Pascal NOBLET
C'est dans un contexte où l'égalité des conditions (de réalisation de soi, de réussite sociale) s'avère irréalisable qu'apparaît la discrimination positive dont l'enjeu est de favoriser l'égalité des chances. Mais cet idéal reste fondé sur l'adhésion à un système méritocratique et se traduit par une politique de redistribution sociale (orientée vers une plus juste compétition entre les individus aux Etats-Unis, vers l'égalisation des conditions de vie en France), parfois stigmatisante, et sous-entend qu'il est des populations particulières qu'il est " juste " d'aider. Ce qui renforce souvent les inégalités (par exemple en terme de réussite scolaire). ®
Revue Française des Affaires Sociales, N° 4, 1998 (15 pages)
5 - Les politiques de l'emploi
les discours d'accompagnement : nouvelles normes du retour à l'emploi
Didier DEMAZIERE (dir)
Il s'agit d'une déconstruction du discours de Pôle Emploi et autres organismes d'insertion professionnelle. Le professionnel, par la relation, accompagne le processus décisionnaire du bénéficiaire, ce qui doit interroger la posture de l'accompagnant. Mais c'est surtout la rationalisation de l'activité qui interpelle. La recherche d'emploi devient un univers balisé et encadré. ®
Langage et Société, N°137, septembre 2011
Ambitions désordonnées pour l'emploi
Marion Esquerré
Une partie de la loi de cohésion sociale est consacrée à la modernisation du SPE et la redéfinition du rôle de l'Etat dans la lutte contre le chômage, sur la base d'un constat (rapport Marimbert) partagé partagé par les acteurs de l'emploi : " le système d'intervention sur le marché du travail est devenu très complexe, de moins en moins lisible, tant pour les demandeurs d'emploi et les employeurs que pour les agents des différentes institutions. "
En effet, lorsque les contours du SPE ont été définis, en 1984, l'Etat était clairement responsable (et financeur) de l'emploi et tout ce qui tourne autour. Depuis, l'essentiel de l'insertion et de la formation est passé aux départements et aux régions. Parallèlement, les échelons des services de l'Etat (directions générales, régionales et départementales) ne sont pas parvenus à se coordonner.
Et au premier janvier 2004, les départements ont acquis l'entière responsabilité de la politique d'insertion, avec la prise en charge du RMI. Mais les transferts de compétences sont complexes et diffus.
En ce qui concerne la formation, les régions vont gérer la carte et le financement des dispositifs, sans en avoir la coordination. Et la confusion continue à régner sur la répartition des rôles. D'autant que vont de plus en plus intervenir les collectivités territoriales. Mais qui va par exemple présider les Maisons pour l'Emploi ?
Ainsi, " tout en recentrant sur la politique de l'emploi, l'Etat retient les dernières rênes de l'initiative locale et brouille le schéma de partage des tâches ".
Le Monde Initiatives, Octobre 2004 (1 page)
Politique d'emploi et territoires
DARES
Pour faire face au chômage de masse, la politique de l'emploi a, au cours de ces vingt dernières années, individualisé son action afin notamment de prendre en compte non seulement l'hétérogénéité des chômeurs mais également la diversité des marchés locaux du travail. Pour ce faire, elle a dû mobiliser, aux niveaux régional, départemental et local, de multiples acteurs aux cultures professionnelles variées et s'inscrivant dans des logiques institutionnelles différentes. Ces deux dernières décennies n'auront certes pas suffi pour que puisse s'installer une véritable synergie entre ces acteurs. Une étude réalisée pour la DARES en 2001 montre que la dimension territoriale n'en a pas moins pris une place plus importante, aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre de la politique de l'emploi. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 182, janvier 2002 (4 pages)
Niveau de formation et marché du travail : l'Europe des contrastes
Jean-Louis KIRSCH
Une thèse fréquemment avancée est celle de la fermeture croissante des marchés du travail aux personnes faiblement formées. Evolutions technologiques et sélectivité accrue lors des recrutements se conjugueraient dans ce processus. La plupart des parus européens sont engagés dans des processus de prolongation/élévation de la scolarité visant à réduire le flux des jeunes sortants faiblement formés. Ceux qui sortent encore au plus bas niveau retrouvent une population plus âgée qui a connu un autre régime de scolarisation. Dans quelle mesure le marché du travail leur reste-t-il ouvert ? Comment l'exigence croissante de compétences se manifeste-elle à l'égard de cette catégorie de main-d'œuvre ? Des évolutions communes relativement convergentes se font jour. Mais des pays font encore figure d'exception. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 151, mars 1999 (4 pages)
Productivité et emploi dans le tertiaire
Pierre Cahuc, Michèle Debonneuil
Pour répondre à la faiblesse du taux d'emploi dans le domaine des services en France (en particulier dans le commerce et l'hôtellerie-restauration et, dans une moindre mesure, la santé et l'action sociale), les auteurs préconisent l'embauche massive de "non qualifiés", notamment dans les services aux particuliers, sans peser sur la productivité du travail, et ce, par le recours aux nouvelles technologies de l'information et des télécommunications. Le rapport soutient qu'un tel objectif peut être atteint en jouant sur trois leviers : favoriser l'émergence d'une offre productive de nouveaux services marchands aux particuliers; modifier les éléments de la réglementation de la concurrence sur le marché des services existants et sur celui des services aux particuliers dont le potentiel de création d'emplois "non qualifiés" est le plus fort; modifier la réglementation du marché du travail de façon à accompagner la montée en productivité des services. Ces deux rapports sont commentés par Daniel Cohen et Michel Godet. Ils sont accompagnés de neuf compléments. (D'après le résumé de l'étude)
les Rapports du Conseil d'analyse économique, n° 49, la Documentation française, Paris, 2004, 249 pages
Ambitions désordonnées pour l'emploi
Marion Esquerré
Une partie de la loi de cohésion sociale est consacrée à la modernisation du SPE et la redéfinition du rôle de l'Etat dans la lutte contre le chômage, sur la base d'un constat (rapport Marimbert) partagé partagé par les acteurs de l'emploi : " le système d'intervention sur le marché du travail est devenu très complexe, de moins en moins lisible, tant pour les demandeurs d'emploi et les employeurs que pour les agents des différentes institutions. "
En effet, lorsque les contours du SPE ont été définis, en 1984, l'Etat était clairement responsable (et financeur) de l'emploi et tout ce qui tourne autour. Depuis, l'essentiel de l'insertion et de la formation est passé aux départements et aux régions. Parallèlement, les échelons des services de l'Etat (directions générales, régionales et départementales) ne sont pas parvenus à se coordonner.
Et au premier janvier 2004, les départements ont acquis l'entière responsabilité de la politique d'insertion, avec la prise en charge du RMI. Mais les transferts de compétences sont complexes et diffus.
En ce qui concerne la formation, les régions vont gérer la carte et le financement des dispositifs, sans en avoir la coordination. Et la confusion continue à régner sur la répartition des rôles. D'autant que vont de plus en plus intervenir les collectivités territoriales. Mais qui va par exemple présider les Maisons pour l'Emploi ?
Ainsi, " tout en recentrant sur la politique de l'emploi, l'Etat retient les dernières rênes de l'initiative locale et brouille le schéma de partage des tâches ".
Le Monde Initiatives, Octobre 2004 (1 page)
Les seniors dans les emplois aidés : des fins de carrière ancrées dans l'empl
Saïd ADJERAD
Une étude de la DARES fait le point sur l'utilisation des contrats aidés des plus de 50 ans. En 2002, ils représentent 14 % des entrées en CES, 29 % en CEC et 26 % en CIE. Ces contrats aidés sont utilisés pour assurer une fin de parcours professionnel pour ceux qui se retrouvent au chômage après une carrière souvent longue.
Le CIE permet ainsi fréquemment aux seniors de retrouver un emploi dans le secteur marchand. Les petites entreprises accueillent ceux dont l'expérience professionnelle peut être rapidement réinvestie. Dans le secteur non marchand, l'offre des contrats aidés rend possible le maintien en activité des seniors les plus éloignés du marché du travail.
Le CIE assure la continuité de trajectoires stables dans l'emploi classique. Le CES est utilisé après des trajectoires professionnelles heurtées et contribue à maintenir dans l'emploi, mais par succession et récurrence de situations instables.
DARES, Premières Informations et Premières Synthèses, N° 38-3, Septembre 2004 (6 pages)
Politique d'emploi et territoires
DARES
Pour faire face au chômage de masse, la politique de l'emploi a, au cours de ces vingt dernières années, individualisé son action afin notamment de prendre en compte non seulement l'hétérogénéité des chômeurs mais également la diversité des marchés locaux du travail. Pour ce faire, elle a dû mobiliser, aux niveaux régional, départemental et local, de multiples acteurs aux cultures professionnelles variées et s'inscrivant dans des logiques institutionnelles différentes. Ces deux dernières décennies n'auront certes pas suffi pour que puisse s'installer une véritable synergie entre ces acteurs. Une étude réalisée pour la DARES en 2001 montre que la dimension territoriale n'en a pas moins pris une place plus importante, aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre de la politique de l'emploi. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 182, janvier 2002 (4 pages)
Niveau de formation et marché du travail : l'Europe des contrastes
Jean-Louis KIRSCH
Une thèse fréquemment avancée est celle de la fermeture croissante des marchés du travail aux personnes faiblement formées. Evolutions technologiques et sélectivité accrue lors des recrutements se conjugueraient dans ce processus. La plupart des parus européens sont engagés dans des processus de prolongation/élévation de la scolarité visant à réduire le flux des jeunes sortants faiblement formés. Ceux qui sortent encore au plus bas niveau retrouvent une population plus âgée qui a connu un autre régime de scolarisation. Dans quelle mesure le marché du travail leur reste-t-il ouvert ? Comment l'exigence croissante de compétences se manifeste-elle à l'égard de cette catégorie de main-d'œuvre ? Des évolutions communes relativement convergentes se font jour. Mais des pays font encore figure d'exception. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 151, mars 1999 (4 pages)
Pour une autre politique de traitement du chômage
Mireille ELBAUM
Les trois clefs de partage de l'activité que sont l'âge (une seule génération travaille à la fois), le diplôme (comme norme sociale partagée) et le statut (hiérarchisés et associés dans leur rapport à l'emploi) ont tendance à constituer les CES comme une sphère d'insertion autonome, donc marginalisée par rapport au marché du travail classique.
In Le travail, quel avenir ? Paris, Gallimard (Folio), 1997 (P. 135-151)
Plein emploi, l'improbable retour
Olivier MARCHAND
La France se situe aujourd'hui dans une phase de transition entre le plein emploi d'hier et la pleine activité de demain. Cette mutation pose une série de problèmes que l'auteur se propose d'éclaircir : l'incertitude sur la croissance et ses effets, la nécessaire prise en compte des transitions entre emploi, chômage et formation, la notion d'activité et l'articulation des temps sociaux… Plusieurs perspectives sont alors présentées, visant à concilier flexibilité et sécurité, et à s'attaquer à la précarité et au chômage de masse. ®
Paris, Gallimard (collection Le Monde - Folio Actuel), 2002 (256 pages)
Un rapport critique du Plan sur les aides à l'emploi non marchand
Liaisons sociales
Le Commissariat Général du Plan dresse un bilan plutôt positif du programme NSEJ (nouveaux services - emplois jeunes), mais se montre plus réservé quant aux CES et CEC. Ces derniers répondent mal à leur fonction de sas vers l'emploi ordinaire (accompagnement insuffisant…) et s'adresse peu au public en difficulté (recrutement opportuniste des employeurs, effet recherché par les politiques du travail…). Les auteurs préconisent une fusion des CES et CEC, une extension au secteur public, une articulation avec le PARE - PAP. Les emplois-jeunes constituent en revanche une véritable réussite. Mais ils restent coûteux et posent le problème de la pérennisation des postes ainsi créés.
Liaisons sociales, 8 Mars 2002 (1 page)
Regard sur trois mesures d'aide à l'emploi : les bénéficiaires s'expriment
Christine CHARPAIL, Serge ZILBERMAN (DARES)
Invités à s'exprimer après leur passage en CES, SIFE ou CIE, les bénéficiaires émettent des opinions contrastées sur leur expérience. L'emploi reste leur préoccupation essentielle, mais d'autres thèmes s'imposent : les acquis professionnels, le rétablissement du lien social, le scepticisme envers la politique de l'emploi. Le passé professionnel, les attentes à l'égard des mesures et les situations occupées au moment de l'enquête déterminent fortement les positions affirmées. Le CES apparaît comme adapté plutôt aux personnes éloignées de l'emploi (permet de reprendre contact avec le travail). Les SIFE sont diversement appréciés (formateur, mais sans suite). Les CIE ne sont appréciés que s'ils débouchent effectivement sur un CDI.
DARES, Premières informations et premières synthèses, N° 05.2, janvier 2002 (12 pages)
Les bénéficiaires des politiques de l'emploi : des parcours sensibles aux mouvements conjoncturels de l'économie
Emmanuel BERGER et alii (DARES)
L'insertion des bénéficiaires sortis des mesures des politiques de l'emploi fin 1999 a été grandement facilitée par le contexte économique favorable de l'époque. Plus de 80% des bénéficiaires de CIE et des dispositifs de formation en alternance occupaient un emploi à leur sortie. Malgré le retournement de conjoncture qui s'est opéré mi-2001, ces contrats continuent à constituer de véritables tremplins vers l'emploi, alors que l'insertion est de plus en plus difficile pour ceux qui sont inscrits dans des trajectoires marquées par l'emploi aidé (CES notamment, voire les SIFE).
DARES, Premières informations et premières synthèses, N° 52.3, Décembre 2002 (11 pages)
La lutte contre les inégalités sociales
Mireille ELBAUM
La précarité et le sous-emploi constituent désormais les principales inégalités que doit affronter la société. Ce qui n'est pas sans questionner les principes de justice sociale et la compatibilité des inégalités (sociales) et du principe d'égalité (individuelle). Les trois clefs de répartition (le marché, le mérite et le besoin) imposent aujourd'hui des compromis complexes. L'objectif de lutte contre les inégalités est bien d'actualité, mais il nécessite une réflexion sur l'articulation entre " égalité des chances " et " égalité des conditions ", sur les mécanismes de reproduction des inégalités, et sur la notion d'exclusion qui devient " fourre-tout ".
Esprit, N° 12, Décembre 1995 (15 pages)
Quelle politique d'insertion pour quel chômage ?
S. WUHL
La notion d'insertion couvre aujourd'hui toutes les catégories, jusqu'aux jeunes diplômés, et non plus seulement les catégories sociales en marge du marché du travail. Pour autant, les politiques d'insertion n'ont pas opéré de rupture avec le modèle d'organisation des entreprises françaises. (Source : Francis)
Esprit, N° 207, 1994 (P. 29-54)
Contribution à la mesure de l'efficacité de la politique de l'emploi
A. AUCOUTURIER
L'auteur soumet la notion d'efficacité à une approche progressive. La comparaison des différentes mesures révèle des écarts d'efficacité apparente qui suggère une hiérarchie des mesures. L'auteur propose une articulation entre la politique de l'emploi et le marché du travail qui repose sur l'examen des processus sélectifs à l'œuvre et éclaire la liaison entre insertion et sélection. (source : Francis)
Travail et Emploi, N° 55, 1993 (P. 20-29)
Trace… à suivre
Le Monde
Une étude de la DARES fait le point sur le dispositif TRACE (Trajet d'accès à l'emploi) qui a permis la prise en charge de 95000 jeunes en grande difficulté en 2 ans, dont 50% qui ont trouvé un emploi à la sortie. Le public concerné a tendance à rajeunir et à se féminiser, tandis que son niveau de formation augmente. Ce programme va être conforté (l'effectif va passer à 120000 en 2002).
Le Monde Initiatives, N° 1, Octobre 2001
Un bilan spécial PARE
Emanuelle HEIDSIECK
Alors que le bilan de compétences (tel qu'il avait été défini dans la loi du 31/12/91) relevait d'une initiative individuelle et restait confidentiel (ce qui permettait à la personne de s'approprier son changement), le bilan " approfondi " désormais inclut dans le PARE est quant à lui prescrit aux demandeurs d'emploi et transmis à l'ANPE (ce qui peut s'avérer particulièrement coercitif). Ce nouveau bilan opère ainsi une transition d'un droit pour tous les travailleurs à un outil au service des institutions. Comment ces deux outils vont-ils cohabiter ?! Le risque est de voir une distinction entre les actifs (droit classique à l'enrichissement personnel) et les chômeurs (fortement incités au " retour à l'emploi ")
Le Monde Initiatives, N° 1, Octobre 2001
Contrats-Jeunes. Un problème pris à l'envers
Le Monde Initiatives
L'augmentation régulière du chômage des jeunes depuis 20 ans a entraîné son lot de mesures et de dispositifs visant surtout la baisse des charges patronales, et… se concluant souvent par des échecs. En 1997, les Emplois-Jeunes relevaient d'une autre logique : inventer des métiers nouveaux utiles à la société. Cette idée n'ira pas au bout de ses promesses : le gouvernement actuel, avec le Contrat-Jeune, privilégie l'emploi durable dans le secteur marchand. Mais la diversité des besoins (tant des jeunes que des entreprises) n'est pas prise en compte.
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1/2 page)
La délicate sortie des Emplois-Jeunes
Le Monde Initiatives
En arrêtant les Emplois-Jeunes se pose le problème de l'insertion de ces jeunes sur le marché du travail à l'issue de leur contrat (d'autant que ceux qui restent aujourd'hui dans le dispositif sont ceux qui ont le plus bas niveau de qualification), mais aussi celui de la continuité des nouveaux services (en couvrant de nouveaux besoins, certains postes créés sont perçus désormais comme indispensables). C'est notamment le cas dans les collectivités locales où les maires doivent respecter leurs engagements auprès des contribuables (qui sont aussi les usagers des nouveaux services rendus), auprès des jeunes recrutés et auprès du personnel municipal (qui a soigné l'accueil).
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1/2 page)
Un avenir incertain pour le PARE
Le Monde Initiatives
Si les difficultés financières de l'Unedic perdurent, les partenaires sociaux risquent de devoir remettre en cause la non-dégressivité des allocations-chômage. Tout dépendra de l'évolution du chômage (l'augmentation de 8% sur l'année écoulée va t-elle s'aggraver ?). Ce sont également les conditions d'indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans qui sont questionnées.
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1/2 page)
La délicate évaluation du PARE
Le Monde Initiatives
Mis en œuvre il y a un an, on ne peut pas évaluer les effets de cette mesure (d'autant qu'ils seraient d'une part biaisés par la mauvaise conjoncture économique, et qu'ils constituent d'autre part des enjeux politiques forts). En revanche, on peut d'ores et déjà tirer un certain nombre de constats relatifs à sa mise en œuvre : élargissement des bénéficiaires, accompagnement renforcé pour certains, multiplication des bilans de compétences, augmentation des radiations (40%). Certaines nouveautés peinent à démarrer : aide financière à la mobilité, formation préalable à l'embauche. Enfin, la collaboration ANPE / ANEDIC est parfois difficile (désaccords sur les orientations, les formations à privilégier…).
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1/2 page)
Emploi : le PARE en accusation. Un bilan médiocre malgré des progrès sur le terrain
Les Echos
Le bilan du PARE ne semble pas bon. Une des principales raison est qu'il a été conçu en période de croissance mais qu'il a fait ses premiers pas dans un environnement économique morose. Pour autant, il améliore l'accueil et la prise en charge des chômeurs. Mais les difficultés de mise en oeuvre et de montée en puissance confèrent à ce dispositifs un coût particulièrement élevé. Ces constats alimentent de fortes tensions entre partenaires sociaux vis à vis du PARE, et pointent les lourdeurs de l'ANPE. L'agence fait pourtant preuve de bonne volonté, mais se heurte à la pression du temps et au manque de formation des conseillers.
Les Echos, 7 novembre 2002 (2 pages)
Premier bilan pour TRACE
Le Monde Initiatives
Selon la DARES, un bénéficiaire sur deux accède à un emploi. Mais en dépit d'un niveau de formation plus élevé, les filles ont plus de difficulté à trouver un travail.Plus d'un tiers des emplois occupés sont des contrats aidés et, parmi les 60% d'emplois de droit commun, un sur deux est à durée indéterminée. A l'issue de TRACE, 37% des jeunes sont à la recherche d'un emploi, soit deux fois moins que lors de leur entrée.
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1/2 page)
Les aides publiques et l'employabilité des chômeurs : trois modes d'évaluation complémentaires
D. DEMAZIERE, Florence JANY-CATRICE (présent.)
L'évaluation des aides publiques pour l'emploi mobilise trois démarches différentes : mesurer le taux d'insertion, décrire les trajectoires d'insertion, analyser les logiques d'insertion. Ces méthodes sont reliées à des modèles théoriques pour interpréter la relation formation / emploi. Pourtant, approfondir les connaissances sur les processus de mobilité sur le marché du travail devrait passer par une articulation entre ces approches autonomes. (Source : Francis)
Cahiers Lillois d'Economie et de Sociologie, N° 25, 1995 (P. 21-34)
6 - Les entreprises
Repenser l'entreprise et la gestion. Un enjeu de société
Xavier LEFLAIVE
L'auteur présente des théories alternatives permettant de penser l'entreprise et la gestion, puis présente les organisations comme des systèmes sociaux "réflexifs" et peut alors souligner les problématiques liées au management, dans un contexte de rationalité limitée. Aujourd'hui, le marketing, le management des savoirs, la comptabilité, la gestion des ressources humaines, le développement durable ou la responsabilité sociale et environnementale deviennent des objets d’études qui montrent à la fois les attentes d’une société et les évolutions de la demande sociale face aux réponses plus ou moins originales des organisations. ®
Paris, Economica (collection "gestion"), 2011
Les jeunes en entreprise
Véronique BAUDET-CAILLE, Solange DELACROIX
Les jeunes constituent une population spéciale au sein des entreprises, leur présence étant souvent liée à l'accomplissement d'un stage ou à l'exécution d'un contrat particulier. Le stage est devenu l'instrument principal de liaison entre l'emploi et la formation. Une ordonnance du 22 février 2001, transposant en droit français la directive communautaire relative à la protection des jeunes au travail, a introduit dans le Code du travail des dispositions portant sur certains stages en entreprise suivis par les jeunes. Les contrats de formation en alternance sont au nombre de quatre, ils regroupent actuellement : - le contrat d'apprentissage qui relève de la formation initiale et bénéficie d'un financement particulier ; - le contrat de qualification prépare à l'obtention d'un diplôme ou d'une qualification reconnus au niveau de la branche ; - le contrat d'adaptation ne prépare pas à l'obtention d'un diplôme ou d'une qualification, mais s'adresse à des jeunes qui ont déjà une qualification et qui ont besoin d'une formation d'adaptation pour postuler à un emploi donné ; - le contrat d'orientation s'adresse surtout à des jeunes de faible niveau de formation. Ce contrat leur permet de construire leur projet professionnel grâce à des actions d'orientation, plus que de formation. Le contrat jeune en entreprise, destiné aux jeunes de moins de 22 ans, relève de la politique de l'emploi. Il a pour objectif de permettre au jeune de s'insérer ou de se réinsérer dans l'entreprise. Enfin, l'intérim qui est aujourd'hui une voie d'entrée dans la vie professionnelle a adapté ses contrats d'insertion aux spécificités qui sont les siennes. Le Point spécial est consacré au contrat initiative-emploi, au contrat emploi-solidarité et au contrat emploi consolidé qui ne s'adressent pas prioritairement aux jeunes mais plus largement aux demandeurs d'emploi connaissant des difficultés pour retrouver un emploi.
Liaisons Sociales, N° 6, 2003 (98 pages)
Handicap et Emploi, un pari pour l'entreprise
Bruno GENDRON
Bien que la loi sur l'obligation d'emploi des personnes handicapées paraisse déterminante, les critères économiques que les entreprises appliquent à l'égard des valides ne sauraient être ignorés. La main d'œuvre déficiente est alors victime d'une discrimination économique car supposée moins productive. Le propos de cet ouvrage est d'étudier le comportement des entreprises à l'égard de la main d'œuvre victime d'un handicap. L'auteur analyse cette question en prenant en compte les divers types de handicap quels que soient l'âge et les circonstances de son apparition
L'auteur utilise l'analyse économique comme mode d'explication des difficultés d'emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire de travail. Il propose la construction de coefficients de handicap permettant de mesurer le différentiel de productivité moyenne des différentes populations étudiées (valides et non valides).
®
Flash Info Hors Série, Publication du CTNERHI, Diffusion PUF, 1994
L'usage des emplois aidés par les employeurs du secteur non marchand : logiques sociales, logiques de gestion
Bernard SIMONIN (CNRS)
Les employeurs du secteur non marchand ont pu faire usage de trois dispositifs : NSEJ, CES et CEC. La plupart jugent ces emplois aidés nécessaires et leur disparition serait préjudiciable puisqu'elle entraînerait une diminution de l'activité (non remplacement par d'autres types d'emploi). Les salariés en CES et CEC réalisent des tâches traditionnelles où sont mobilisées des compétences comportementales. Les Emplois Jeunes correspondent plus souvent à des postes nécessitant autonomie et sens du contact. Les décisions d'embauche s'expliquent par des préoccupations de gestion et parfois par des motivations sociales (organismes d'insertion).
DARES, Premières Informations et Premières Synthèses, N° 06-2, Février 2003 (11 pages)
Comment s’organise le recours au CDD et à l’intérim ? Les résultats d’une enquête auprès de 24 établissements
Christophe RAMAUX
Cette étude porte sur les comportements des entreprises en matière de recours à l’emploi temporaire. L’auteur distingue trois champs de motivation : financier (économies), temporel (ajustements), supervision (efforts productifs). Il relève quatre logiques d’utilisation : l’ajustement quantitatif, l’externalisation, l’incitation (perspectives de CDI à l’issue), la sélection de la main d’œuvre.
Travail et Emploi, 1994, N° 58, pp. 55-75
Usage des emplois temporaires dans la sélection à l’embauche
Laurence LIZE
L’auteur s’interroge sur les transformations de la norme d’emploi qu’induisent l’extension et la banalisation du recours aux emplois temporaires : incitations économiques, possibilités d’ajustement conjoncturel, stimulation de l’effort productif par les promesses d’embauche. Indépendamment des variations économiques, les contrats temporaires ont tendance à augmenter. Le marché du travail se trouve alimenté par un processus de rotation-sélection, qui permet à 20% de ces salariés de trouver un emploi stable et amène les autres à perdurer dans des situations de récurrence du chômage.
in Les nouvelles dimensions de la précarité, Actes du Colloque des 28 et 29 octobre 1999, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2001, pp. 143-156
Les facteurs de recours au travail temporaire
Thomas COUTROT
Une enquête auprès de 3000 responsables d’établissements permet de mettre en évidence les facteurs de recours aux contrats temporaires (CDD, Intérim) : faiblesse des qualifications demandées, faible autonomie dans le travail… Le caractère imprévisible de l’activité, bien qu’évoqué comme motif économique, semble avoir peu d’influence.
En fonction des secteurs, on constate des formes de recours différenciés : l’industrie privilégie l’intérim (et les hommes) alors que les services recourent aux CDD (et aux femmes).
DARES, Premières Synthèses, N° 25-3, juin 2000, 8 pages
L'entreprise et l'insertion : un enjeu de société
Renaud SAINSAULIEU
La discrimination positive reste profondément marquée par les rivalités générales autour de l'embauche, conduisant de fait à des formes cachées de discrimination négative, ce qui est lié aux anciennes cultures d'entreprise en terme de gestion du personnel. ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 449-461)
Dreux, voyage au cœur du malaise français
Michèle TRIBALAT
Les phénomènes discriminatoires à l'embauche (ici des immigrés) sont liés à la culture d'entreprise et au climat social et politique dans lequel l'employeur exerce son pouvoir de recrutement. La question des réactions de la clientèle peut ainsi représenter une excuse, mais aussi une crainte de bonne foi lorsque les discriminations existent dans le contexte local. De plus, ce contexte influence les opérateurs de placement (ANPE, Intérim) qui doivent satisfaire le client et éviter des humiliations aux chômeurs, ce qui conduit à institutionnaliser les pratiques racistes et à renforcer des représentations dévalorisantes et généralisantes.
Paris, Syros, 1999 (p. 172-194)
Le mythe de l'entreprise
Jean-Pierre LE GOFF
Depuis les années 1980, l'éthique de l'entreprise s'est érigée en véritable mythe fondé sur la doctrine de l'idéologie managériale. L'auteur met au jour les pratiques de manipulation des individus qui se jouent à travers les " chartes " et " projets d'entreprise ". En retraçant l'historique de cette idéologie, il éclaire l'imaginaire industriel qui a imprégné le développement de nos sociétés et qui continue de fasciner nombre de managers et l'hommes politiques.
Paris, La Découverte (Coll. Essais), 1995 (307 pages)
Cultures patronales et types d'entreprises : esquisse d'une typologie du patronat
Henri WEBER
Typologie du patronat selon les dimensions culturelles et socio-économiques (nature, taille, mode de recrutement, orientations stratégiques), car juger seulement selon la taille ou les relations professionnelles est trop restrictif. Si les cultures patrimoniales et entrepreneuriales s'opposent, il n'y a pas de corrélation entre la taille de l'entreprise, la nature de son contrôle et ses performances.
Sociologie du Travail, N° 4, 1988
Emploi, travail et efficacité de l’entreprise : les effets pervers de la flexibilité quantitative
Christophe EVERAERE
Les formes particulières d’emploi (CDD, intérim, temps partiel) restent minoritaires mais représentent 80% des recrutements. Les entreprises y trouvent des avantages (ajustements, flexibilité) et les chômeurs sont motivés pour accéder à un emploi stable. Par ailleurs, la flexibilité quantitative permet aux employeurs de réduire les coûts de transaction, de négociation, de sélection et de contrôle des ressources humaines. Elle est associée à des réductions de charge. Elle offre des possibilités de test pour la sélection des salariés. Elle restreint les risques de conflits internes.
Ce mode de flexibilité rencontre néanmoins de limites et peut avoir des incidences sur la performance de l’entreprise : problèmes de productivité, d’accident du travail, turn-over, absence de cohésion sociale…
Revue Française de Gestion, juin-juillet-août 1999, pp. 5-21
7 - Les dispositifs d'insertion
L’insertion professionnelle des publics précaires
Denis CASTRA
L’auteur remet en question les explications classiques qui relient l’échec de l’insertion aux lourds handicaps des publics accueillis. Il démontre notamment l’absence de lien entre formation préalable et embauche. Puis il critique la fausse détermination des conduites par les savoirs et les projets qui garantiraient une capacité à s’insérer. Ensuite, il montre que l’exclusion ne renvoie pas à la personne concernée mais au système bénéficiaire / professionnel / employeur. Ainsi, l’auteur produit une critique forte de la notion d’employabilité, en tant que construction sociale, notamment dans une période marquée par l’idéologie du projet. ®
Paris, PUF, 2003 (243 p)
L'activté des Cotorep en 2003
DREES
Des disparités fortes existent entre les départements avec un nombre de demandes adressées à la Cotorep pour 1000 habitants qui varie de 10 à 36.
Globalement, en 12 ans, l'activité des Cotorep a été multipliée par 2,2. Et ce sont notamment les RQTH qui présentent une forte augmentation, et plus généralement les demandes relatives au travail. Ce qui se confirme en 2003 avec 5,2% d'augmentation des décisions de RQTH par rapport à 2002.
Les proportions entre les différentes catégories (A, B ou C) restent quant à elles relativement stables. On note néanmoins que ce sont les catégories B qui progressent le plus (+7,8% par an depuis 1996).
Le nombre de décisions d'ORP augmente aussi régulièrement, mais à des rythmes différents selon les orientations : +4,8% par an pour les orientations vers la formation, +6,3% vers le milieu ordinaire et seulement +3,3% vers le milieu protégé. La part des orientations vers le milieu ordinaire croît régulièrement avec l'âge, au détriment de celle des orientations vers le milieu protégé (celle-ci est de 63% pour les moins de 20 ans, elle est de 17% pour les 55-59 ans).
DREES, Etudes et Résultats, N° 363, décembre 2004 (12 pages) Web
L'insertion professionnelle des jeunes : l'accompagnement des jeunes vers l'emploi, l'insertion par l'alternance, l'emploi sous contrats aidés
Christine LHOTTE, Françoise MARTIN-SAINTEVE, Yann OLLIVIER
Depuis bientôt trente ans, de nombreux dispositifs de formation, d'insertion, ou tout simplement d'orientation, sont mis en place par les pouvoirs publics pour remédier au chômage des jeunes et, de fait, permettre aux demandeurs d'emploi de 16 à 25 ans d'accéder au marché du travail. Les politiques qui se sont succédées ont toutes eu pour objectif commun l'insertion professionnelle des jeunes. Différentes mesures ont ainsi été élaborées. Certaines d'entre elles organisent la formation "en alternance" qui présente le double avantage, celui de la qualification et de l'insertion en entreprise. D'autres, plus spécifiques, offrent un accompagnement vers l'emploi. On trouvera dans ce document le programme TRACE, le parrainage, le "nouveau départ", les dispositifs d'orientation, les contrats de qualification, d'apprentissage, l'acquisition d'une qualification professionnelle par l'emploi, les contrats jeune en entreprise, emploi-solidarité et l'insertion par l'emploi des jeunes en difficulté.
Actualités sociales hebdomadaires, N° 2303, 2003
Service d'Accompagnement à la Vie Sociale
ESSOR Mauvezin
Présentation de l'origine, des objectifs, de l'environnement, des missions et de l'organisation du SAVS de l'ESSOR Mauvezin. Présentation du public accueilli, des prestations réalisés, des partenariats mobilisés. Evaluation des résultats.
Centre de Formation de l'ESSOR, 1998 (40 pages)
Les ETTI en crise grave
Bénédicte MANIER
Les Entreprises de Travail Temporaire d'Insertion sont en crise : il est de plus en plus difficile de placer les personnes chez des employeurs (le public se compose de plus en plus de personnes cumulant des handicaps lourds, peu employables), et elles nécessitent un encadrement important (leur mission de suivi social est coûteuse et mal compensée par l'aide publique). De surcroît, les partenariats avec l'ANPE sont difficiles, car cette dernière est peu formée aux réalités de l'insertion. Enfin, les financements ne sont pas pérennes, ce qui met ces structures dans des situations délicates qui débouchent sur une véritable crise identitaire.
Le Monde Initiatives, N° 3, Décembre 2001 (1 page)
Innover pour préserver et créer de l'emploi - Les GEIQ
Renée David Aeschlimann
Le GREP (Groupe de Recherche pour l'Education et la Prospective) s'est engagé dans une étude sur la gestion collective de l'emploi en Europe. Des formules innovantes émergent en Allemagne (Teilzeit Plus : maintien de l'employabilité de salariés menacés grâce à des actions de formation en alternance) et au Danemark (maintien dans l'emploi des salariés seniors). En France, les groupements d'employeurs (GEIQ) remplissent cette fonction d'insertion en proposant des périodes de formation en alternance et des mises à disposition des entreprises adhérentes aux travailleurs les plus en difficultés. Mais cet outil reste fragile (crise du financement de l'alternance) et peu reconnu par les politiques publiques.
INFFO Flash, 1-15 Mars 2001 (1 page)
Groupements d'Employeurs. La mutualisation des ressources humaines
Le Monde Initiatives
Créés en 1985, les groupements d'employeurs permettent aujourd'hui à 8000 salariés (hors agriculture) de partager leur temps de travail sans risque de précarité. Leur principe permet une grande diversité d'utilisation : outil solidaire de recrutement, annualisation partagée du temps de travail, outil de formation professionnelle, dispositif d'insertion et de qualification (voir l'exemple d'Alisé Région Centre), support de développement socio-économique local... On compte aujourd'hui 3500 groupements agricoles, 300 groupements à " vocation économique " et une centaine de GEIQ.
Le Monde Initiative N° 11, septembre 2002 (1 page)
Bilan de compétence… globalement positif
Jessica LANSADE
Les bilans de compétences portés par les CIBC ont 10 ans, l'occasion de faire un bilan. Positif à première vue : il s'est inscrit dans le paysage social comme un véritable outil pour les salariés dans une logique de formation tout au long de la vie. Mais il s'inscrit aussi dans un environnement particulièrement brouillé par la juxtaposition de dispositifs concurrents et de dispositions législatives. Si ces bilans permettent bien d'identifier les compétences, le flou des dispositifs de validation des acquis professionnels limite ensuite leur utilité.
Le Monde Initiatives, N° 3, Décembre 2001 (1 page)
Une convention pour les missions locales
Le Monde Initiatives
Nées en 1982, les missions locales répondaient à deux besoins : adopter une démarche spécifique aux jeunes, traiter leurs problèmes de manière globale et individualisée. Fort aujourd'hui d'un réseau de 3000 points d'accueil, elles sont devenues des opérateurs auprès des publics les plus en difficulté. La convention collective va permettre de donner un statut précis à chaque salarié et mettre fin aux disparités. Resterait encore à pérenniser les financements.
Le Monde Initiatives, N° 6, Mars 2002 (1/2 page)
8 - Les conditions de travail
Les paradoxes de la sécurité. Le cas d'AZF
Gilbert de TERSSAC, Jacques MIGNARD
A travers l'exemple d'AZF, les auteurs mettent à distance certains jugements de valeur face à ce qu'on pourrait appeller des manquements à la sécurité en mettant en avant des logiques et des "règles d'impunité". La sécurité industrielle (celle des machines) est appréhendée comme un processus d'apprentissage et non comme un mouvement allant d'une conception théorique à son application courante. La sécurité professionnelle (celle des individus) se fonde désormais dans l'activité professionnelle, au lieu d'être perçue comme un élément organisationnel (et régulationnel) externe. ®
Paris, PUF, Collection "le travail humain", 2011
La santé au travail en questions ?
Jean Claude GUIRAUD
Les risques traditionnels liés aux accidents du travail (environ 700000 par an) et aux maladies professionnelles (environ 15000 par an) ne sont pas maîtrisés et les statistiques, même sous-évaluées, montrent une aggravation régulière. L'augmentation constante de la charge mentale au travail met aujourd'hui en exergue l'explosion des pathologies mentales, même si les individus sont amenés à s'adapter individuellement ou collectivement pour réduire les contraintes liées à l'organisation du travail. Par rapport à la santé, le travail n'est jamais neutre : soit il est pathogène, soit il contribue à l'épanouissement.
GREP, Cycle de Conférences 2000-2001 " Travail et Société ", ESC Toulouse, 22/02/2001
Agriculteur et salarié d'exploitation agricole : une approche qualitative des métiers en 1999
Carif-Oref Midi-Pyrénées
Etude qualitative auprès d'une vingtaine d'agriculteurs (exploitants et salariés) visant à cerner leur perception de leur métier et de son avenir. Ils montrent qu'ils raisonnent désormais en terme de projet de vie et pas seulement de projet professionnel Mais leur activité consiste aujourd'hui à s'adapter, innover, anticiper sans cesse. Pour cela, ils doivent constamment remettre en cause leurs acquis, s'ouvrir vers l'extérieur, s'informer. Ils sont donc en attente d'un " régime de croisière " qui n'arrive jamais. Pour autant, ils sont attachés à leur métier, à l'autonomie dans la conduite de l'exploitation, à la volonté de faire partie intégrante de la société (proposer une agriculture qui réponde aux aspirations de la société tout en permettant de vivre dans un milieu rural équilibré).
Carif-Oref (Coll. Les Etudes), novembre 2000 (87 pages)
Les conditions de travail
Michel GOLLAC, Serge VOLKOFF
Un état des lieux des conditions de travail et de leurs évolutions en France. L'amélioration constatée dans certains secteurs (l'industrie automobile par exemple) est allée de pair avec une dégradation dans d'autres secteurs comme les services. Le nombre de personnes atteintes de maladies professionnelles ou d'accidents du travail sont en augmentation, alors même que les statistiques sous-évaluent la réalité. Ces constats ne sont pas propres à la France. Ils contredisent l'amélioration des conditions de travail que laissaient présager l'automatisation, la RTT, les nouvelles formes d'organisation du travail.
Paris, La Découverte (Repères), 2000 (Source : Sciences Humaines N° 114)
La civilisation urbaine remodelée par la flexibilité
Richard SENNETT
Les entreprises ont allégé leur mode d'organisation bureaucratique, favorisant le court terme et la flexibilité. La pyramide hiérarchique est remplacée par un cercle, mais au centre duquel un petit nombre de dirigeants prennent les décisions. Et la flexibilité n'entraîne pas plus la fraternité qu'elle ne promeut la démocratie. Car la présence temporaire dans une entreprise pousse à garder ses distances : l'engagement réel vis à vis des autres n'a pas beaucoup de sens.
Le Monde Diplomatique, 24/02/2001 (2 pages)
Souffrance en France. La banalisation de l'injustice sociale
Christophe DEJOURS
En s'appuyant sur des études épidémiologiques et psychopathologiques, l'auteur montre l'augmentation des pathologies physiques (liées notamment à l'exécution de tâches répétitives) mais surtout la manifestation croissante de maladies mentales. Et l'ampleur du phénomène pourrait être plus importante que ce que montrent les statistiques car, par des stratégies individuelles ou collectives de défense, les individus parviennent dans certains cas à contrôler les souffrances engendrées par le travail sur leur santé mentale, à se préserver des pressions
Paris, Seuil, 1998 (Source : Sciences Humaines N° 114)
Les formes d'intégration professionnelle
Serge PAUGAM
Le degré d'intégration professionnelle n'est pas seulement lié au statut de l'emploi. Les risques liés au travail (Statistiques DARES) ont tendance à se renouveler avec les techniques et les modes d'organisation du travail. Ces dégradations concernent à la fois les salariés précaires et ceux qui bénéficient d'un emploi stable. L'intégration professionnelle repose sur la satisfaction au travail qui peut relever de l'homo faber (l'autonomie et l'épanouissement dans l'acte de production), l'homo oeconomicus (rétribution selon l'état du marché), l'homo sociologicus (accordant une grande importance à la reconnaissance sociale).
Sciences Humaines, N° 114, Mars 2001 (P. 22-27)
Le salarié de la précarité
Serge PAUGAM
Résultat d'une enquête qualitative et qualitative auprès de salariés, cette étude met en évidence le concept d'intégration professionnelle en tant que combinaison entre le rapport à l'emploi (incertitude et précarité) et le rapport au travail (satisfaction ou inutilité) et le catégorise en quatre modalités : assurée, incertaine, laborieuse et disqualifiante. De plus en plus autonomes, les salariés n'en subissent pas moins des contraintes de plus en plus fortes, ce qui contribue à une segmentation du marché de l'emploi en dévalorisant et en exposant les salariés les moins compétitifs, à une modification de la structure de classe qui respecte un mode de régulation propre. La " disqualification sociale " n'est donc pas propre aux chômeurs car ce processus s'applique aussi aux salariés mal intégrés professionnellement. ®
Paris, PUF, 2000 (440 pages)
Travail, usure mentale
Christophe DEJOURS
L'auteur, en s'appuyant sur une analyse psychodynamique des situations de travail, montre comment les travailleurs élaborent des stratégies défensives face à la peur et au risques dans le travail, ce qui masque la réalité de leurs souffrances mentales. La souffrance liée à l'insatisfaction peut être exploitée pour augmenter la productivité, et l'ignorance pour garantir l'ordre social. Ce n'est pas tant le travail que l'organisation du travail qui est un facteur important de fragilisation somatique (1ère partie de l'ouvrage). ®
Paris, Bayard, 1993 (263 pages)
Le plaisir au travail
Christophe DEJOURS
Il ne faut pas confondre le " plaisir " et la " satisfaction au travail ". La discordance est patente entre la réussite aux épreuves d'évaluation (satisfaction et " soulagement ") et le savoir intime sur le travail bâclé (trompeur et inquiétant). Car parmi les cadres, on voit poindre un sentiment lancinant de doute sur le sens de leurs efforts et une intime conviction de travailler mal (liée à l'urgence et l'indétermination). Or une chape de silence couvre la critique du travail effectif (elle ne se formule que dans les espaces confidentiels du médecin ou du psychologue), car il est téméraire de révéler ses propres incertitudes, voire ses défaillances.
Le Monde (cahier emploi), 19 juin 2001 (1 page)
Le retour de la mal-vie dans le monde du travail
Martine BULARD
Les maladies et les accidents professionnels (accidents, pathologies musculo-squelettiques, stress, dépressions) repartent à la hausse depuis la fin des années 1990. L'intensification du travail découle en particulier de la déstructuration de l'emploi et des bouleversements de l'organisation du travail : autonomie contre flexibilité, contraintes normatives et temporelles, précarité et peur du chômage. Compromis et contradictions portent désormais sur les salariés eux-mêmes. Mais aucune issue ne pourra être trouvée dans un traitement individuel : l'essentiel se pose dans l'organisation du travail et l'usage de la sous-traitance. En effet, les jeunes, les sous-traitants et les contrats précaires (coupés du collectif de travail et du savoir des travailleurs en place) sont particulièrement vulnérables.
Le Monde Diplomatique, Décembre 2001 (2 pages)
Conditions de travail épinglées
Le Monde Initiatives
Pas d'amélioration des conditions de travail pour les européens. Une étude montre qu'ils travaillent, certes moins longtemps, mais plus vite et sous la pression des " clients ".
Le Monde Initiatives, N° 6, Mars 2002 (1/2 page)
Citius, Altius, Fortius. L'intensification du travail
Michel GOLLAC, Serge VOLKOFF
Cet article montre comment les pénibilités du travail persistent. En se transformant, elles deviennent même plus intenses. Les auteurs analysent ces transformations comme étant liées aux exigences du marché et à l'organisation de la production en flux tendu.
Actes de la Recherche en Sciences Sociales, N° 114, Septembre 1996
9 - La santé
Violence, travail, emploi santé
Christophe DEJOURS
La violence, quelle qu'elle soit, est toujours destructrice, même si elle appelle parfois à des jugements nuancés (légitime défense, contraintes justifiables…). Dans le travail, les dynamiques collectives ne sont jamais neutres vis à vis de la santé mentale et peuvent, dans certains cas, catalyser de la violence. C'est un instrument de pouvoir, conséquence des rapports sociaux au travail. Le sentiment d'injustice peut ainsi dégénérer en violance. L'auteur analyse les conditions et les facteurs qui peuvent conduite à des situations de violence et souligne l'importance d'une dimension éthique dans l'organisation du travail et la coopération. ®
Rapport final de la commission « violence, travail, emploi, santé ». Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé et à la politique de santé publique du 9 aout 2004
Santé, travail et prévention en Midi-Pyrénées. Etat des lieux
ORSMIP
Cet état des lieux des données existantes en matière de santé au travail et des actions de prévention menées par de nombreux organismes a été réalisé dans le cadre de la mise en place du Plan Régional de Santé Publique (PRPS).
Le rapport s'organise autour de quatre grands chapitres : les caractéristiques de l'emploi en Midi-Pyrénées ; les données et indicateurs immédiatement accessibles dans la région en matière de santé au travail ; les grands types d'action de prévention menées par les partenaires et institutionnels et organismes de prévention ; les études régionales santé-travail réalisées, et en cours, par les équipes régionales de chercheurs sur le thème santé-travail.
Ces informations ont été validées par les membres du comité régional de prévention des risques professionnels.
Observatoire Régional de la Santé - Midi-Pyrénées, Rapport, Mai 2005 (49 pages)Web
La santé au travail
Collectif
Les nouvelles organisations du travail ne sont pas sans conséquences sur la santé des travailleurs ; de nouveaux risques émergents dont on ne connaît pas encore tout l'impact sur la santé.
Ainsi les responsables des politiques publiques se mobilisent sur ces questions et ce numéro de Vecteur Santé s'en fait l'écho.
Le plan Santé-Travail 2005-2009 ainsi que des repères chiffrés sur les maladies professionnelles en Midi-Pyrénées introduisent la question.
Ensuite sont exposés des entretiens avec des médecins du travail, le point de vue d'un sociologue, et des témoignages d'acteurs régionaux (chefs d'entreprise, inspecteurs du travail, ingénieurs prévention, salariés,).
Le service prévention de la CRAM Midi-Pyrénées est mis en lumière notamment en matière de maîtrise de risques professionnels.
La présentation d'études régionales complète ce dossier.
VECTEUR SANTE EN MIDI-PYRENEES, N° 14, Mars 2005 (12 pages)Web
Reconnaissance du handicap psychique et identification des besoins exprimés par les aidants
CREAI Bretagne
Tous les indicateurs montrent que les troubles mentaux augmentent dans nos sociétés. Ils touchent actuellement en France 1% de la population, soit environ 600000 personnes, de manières très diverses. Pour la première fois, le projet de loi sur l'égalité des droits et des chances reconnaît le handicap psychique. Mais les dispositifs actuels sont loin d'identifier cette population et loin d'être en capacité de définir et de répondre aux besoins correspondants.
Une enquête de l'UNAFAM dans les Côtes d'Armor a été menée auprès des familles pour identifier les moyens à mettre en œuvre. Plusieurs constats émergent : les aidants sont relativement âgés (parents…), les personnes atteintes sont souvent des hommes célibataires, sans activité professionnelle, bénéficiant d'un suivi thérapeutique et souvent de l'AAH. Les attentes exprimées par les aidants reposent surtout sur l'accès à un hébergement indépendant et à un accompagnement à des activités sociales.
A propos de…, Revue du CREAI Bretagne, N°8, Novembre 2004 (8 pages)
Santé et Société - Le façonnement sociétal de la santé
Marcel DRULHE
Le " système de santé " ne se résume pas au système de soin et de prévention. Il est lié à la façon dont la société dispense l'éducation, porte secours. Cet ouvrage observe les coulisses de la mise en scène actuelle de la santé, et notamment les mécanismes et processus sociaux à travers lesquels la santé est socialement façonnée dans l'inégalité de sa distribution. Il s'attache à multiplier les regards sur ces phénomènes, condition nécessaire pour y apporter une intelligibilité. ®
Paris, PUF (coll : Sociologie d'aujourd'hui), 1996 (390 pages)
Malades d'hier, malades d'aujourd'hui
Claudine HERZLICH, Janine PIERRET
La maladie est une métaphore sociale (ordre social et ordre biologique se répondent) : c'est l'individu qui est malade, mais aux yeux de la société et selon les modalités qu'elle définit. L'ouvrage part d'une perspective historique (expérience de la maladie, personnage du malade). ®
Paris, Payot, 1984 (314 pages)
De la maladie mentale au handicap
Henri-Jacques STIKER
En reprenant l'histoire de la notion de handicap, l'inscription des déficiences mentales comme un critère de handicap en 1975, l'évolution des pathologies mentales, l'auteur décline les conséquences du marquage et des traitements sociaux adaptés sur les handicapés eux-mêmes et sur la société en général. Il met ainsi en évidence deux types de solutions, aussi dangereuses l'une que l'autre dans l'excès : soit la spécificité est trop fortement affirmée, ce qui conduit à la ségrégation (" l'indiénisation "), soit à l'inverse la dissolution complète de la spécificité par une volonté extrême d'assimilation, de normalisation, de réadaptation, ce qui conduit à un négationnisme.
Actes du Colloque Progredior, Mauvezin, 12-13-14 novembre 1997 (P. 7-17)
Corps infirmes et sociétés
Henri-Jacques STIKER
Cet ouvrage s'intéresse aux différents traitements sociaux de l'infirmité à travers l'histoire. En tant qu'irruption accidentelle du réel (que le corps social a du mal à accepter), le handicap provoque une désorganisation concrète du social et des valeurs établies : il empêche les certitudes et l'identification à un modèle normatif unique (santé, force, vigueur, intelligence). La différence est avant tout une relation. En cherchant à intégrer et à banaliser le handicap, la société tente néanmoins d'imposer son modèle culturel. ®
Les inégalités sociales de santé
INSERM
L'INSERM dresse un état des savoirs en matière d'inégalité sociale face à la santé et donc à la mort. Pour les grands domaines de la santé et les principales maladies, il apporte des informations précises et révèle des faits encore méconnus , s'efforçant d'expliquer pourquoi ces inégalités ont leur racine en amont du système de soin. Et c'est dans le domaine du handicap, auquel est consacré un chapitre, que le lien entre santé et inégalité sociale apparaît de façon particulièrement criante. [Source : Flash Informations - Handicap, N° 14, 3 avril 2001]
Paris, La Découverte / INSERM, 2000 (448 pages)
10 - L'exclusion, la précarité
L'exclusion, définir pour en finir
Saül KARSZ (dir.)
Cet ouvrage se veut un instrument de travail destiné à faire passer l'exclusion du stade d'évidence (donnée allant apparemment de soi) à celui de question (catégorie de pensée). Il rassemble un certain nombre de contributions (Autès, Roche, Castel, Karsz…) et de réflexions lors des tables rondes qui ont suivies leur présentation. [Chaque article donne lieu à un résumé spécifique] ®
Paris, Dunod (collection Action Sociale), 2000 (174 pages)
Logiques de l'exclusion
Norbert ELIAS, John L. SCOTSON
Elias dépasse l'approche de Becker et Goffman en montrant qu'il n'est nul besoin de traits physiques marquants, stigmatisants, ni de différences économiques et culturelles fondamentales. La différence peut se construire de toutes pièces : il suffit qu'un groupe établi en perçoive un autre comme intrus, bizarre, non conforme, menaçant pour l'identité, etc., et qu'il se le dise et s'en persuade. Cette situation met à nu le racisme sans race (Wieviorka). Les handicapés menacent l'image que nous avons de nous mêmes : ils sont trop semblables à la part de nous mêmes que nous refusons d'accepter.
Paris, Fayard, 1997 (1ère édition : 1965 : the established and the outsiders) Tiré de Stiker, Quand les personnes handicapées bousculent les politiques publiques, 1999
Trois figures de la déliaison
Michel AUTES
Dans chacune des décennies récentes, les politiques publiques se sont organisées autour d'un concept principal qu'elles participent à la fois à construire et à traduire en actions. Le contexte actuel est marqué par les transformations des modalités salariales qui déplacent la question sociale autour de la notion d'exclusion. Qu'on l'aborde par les processus de disqualification (Paugam), de désinsertion (de Gauléjac) ou de désaffiliation (Castel), penser l'exclusion pose aux politiques publiques de sérieuses limites car " quelque chose se défait " entre la sphère économique et la sphère politique. ®
In Saül KARSZ (dir.), L'exclusion, définir pour en finir, Paris, Dunod (collection Action Sociale), 2000 (p. 1-34)
Cadrer l'exclusion
Robert CASTEL
L'exclusion traduit avant tout un processus entre les zones d'intégration, de vulnérabilité et d'exclusion. Ce processus se produit au sein de la société et non à la marge (où l'émergence des " normaux inutiles " ne représente que la partie visible). Ce qui ne s'apparente pas aux formes historiques de l'exclusion (retranchements, enfermements…) qui relèvent d'un ordre de raison, officiel et justifié. Pour autant, les processus actuels peuvent contribuer à un enfermement, non pas dans l'espace mais dans une étiquette. Ce qui renvoie à la difficile articulation entre discrimination positive et stigmatisation négative. ®
In Saül KARSZ (dir.), L'exclusion, définir pour en finir, Paris, Dunod (collection Action Sociale), 2000 (p. 35-60)
De l'exclusion à l'insertion, problématiques et perspectives
Richard ROCHE
Face à l'exclusion, le rapport formation / emploi ne fonctionne plus. Se développent alors des situations intermédiaires (CES, CIE…) et un secteur d'activité s'institutionnalise (les acteurs de l'insertion). L'insertion devient un statut à part entière, une nouvelle position sociale. Ce qui amène à distinguer le secteur de l'emploi (Unedic, employeurs…) de celui de l'insertion (Etat, collectivités, non marchand). Et le désengagement des entreprises vis à vis des questions de l'emploi contribue à opérer cette scission. ®
In Saül KARSZ (dir.), L'exclusion, définir pour en finir, Paris, Dunod (collection Action Sociale), 2000 (p. 81-98)
L'exclusion : faux concept, vrai problème
Saül KARSZ
L'exclusion peut renvoyer à un usager générique, particulière et ciblée (des soins, de l'école, de la politique…), ce qui n'en définit pas forcément des exclus. Dans son usage spécifique, contemporain, elle signifie exclusion sociale et porte atteinte à la cohésion sociale. Deux sortes d'exclusion qui n'en font qu'une : l'intérêt porte sur les risques que comportent les exclusions partielles à accomplir ou générer l'exclusion sociale. Dans tous les cas, il faut considérer le paradoxe constitutif de l'exclusion : les exclus sont dans la société, même s'ils n'occupent pas des places enviables. D'autre part, ils ont un rôle social puisqu'ils confirment et confortent l'idéal de ceux qui se présentent comme des inclus. ®
In Saül KARSZ (dir.), L'exclusion, définir pour en finir, Paris, Dunod (collection Action Sociale), 2000 (p. 99-160)
Croissance économique et exclusion : logiques et enjeux
ALISE
Avec le témoignage des acteurs départementaux et la participation de scientifiques (J. Le Goff - juriste, M. Menou - économiste, S. Karsz - sociologue), plusieurs perspectives sont présentées à propos de l'articulation entre la reprise économique et la persistante mise à l'écart des personnes handicapées du marché du travail. Les notions d'économie, d'exclusion et de handicap y sont étudiées à la fois en tant que constructions théoriques et comme outils conceptuels qui guident les interventions sociales. ®
Association Lotoise d'Initiatives Sociales et Educatives, Colloque de Cahors du 30 Mars 2001 (Actes, 100 pages)
Une approche de la précarité
INSEE Midi-Pyrénées
Une approche de la précarité à partir d'une comparaison de la situation et de l'évolution des minima sociaux et des types d'allocations (RMI, API, AAH et AS principalement) entre les différents départements de Midi-Pyrénées. ®
Données départementales 1998-1999, Les dossiers de l'INSEE, N° 102, décembre 2000 (48 pages)
L'exclusion : une réalité de l'économie ou une économie de la réalité ?
Marc MENOU
L'économie est une science des choix, et chaque choix induit une insatisfaction (un coût alternatif). Les coûts alternatifs de la croissance sont multiples (inégalités, pollution…). Mais l'exclusion représente plutôt le coût alternatif du progrès. Tout ordre social suppose une hiérarchie fonctionnelle et des exclusions sacrificielles. Ces phénomènes sont cachés, ce qui amène " le social " à générer de faux espoirs et à renforcer paradoxalement la dépendance des assistés. Les modes de l'exclusion sont ainsi camouflés par le phénomène actuel de " rejet de l'économie ". ®
In Croissance économique et exclusion : logiques et enjeux, Association Lotoise d'Initiatives Sociales et Educatives, Actes du Colloque de Cahors du 30 Mars 2001 (18 pages)
L'économie repart, l'exclusion aussi
Saül KARSZ
Lorsque " l'économie " repart, il s'agit de l'économie capitaliste, donc des inégalités qui forment une condition de son fonctionnement. Les phénomènes d' exclusion ne sont pas des accidents de parcours, ni liés aux compétences individuelles, mais des éléments structurels de notre société. Le rôle du travail social ne consiste donc pas à éradiquer les problèmes sociaux mais à alléger les problèmes des gens. Et de quoi est-on " exclu ", en vertu de quoi ? Les personnes handicapées n'ont pas de monopole du handicap, ni de la souffrance. En revanche, ils peuvent questionner la normalité des gens " insérés ". Ce qui rend difficile la position des intervenants, car il doivent composer entre plusieurs registres éthiques. ®
In Croissance économique et exclusion : logiques et enjeux, Association Lotoise d'Initiatives Sociales et Educatives, Actes du Colloque de Cahors du 30 Mars 2001 (12 pages)
Les travaux de l’observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale 2000
Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale
La précarité est ici définie comme « un ensemble de facteurs de risque et d’incertitude sur l’emploi et les ressources ». Elle correspond à une situation subie et non maîtrisée. Elle s’analyse par référence à la pauvreté mais doit s’appuyer sur l’étude des trajectoires individuelles (transitions, ruptures). Si les indicateurs de pauvreté sont nombreux, les indicateurs de précarité restent flous. Néanmoins, cet ouvrage propose un état des lieux de la pauvreté, de la précarité et de l’exclusion.
Paris, La Documentation Française, 2000, 370 pages
Les processus de précarisation au travail
Isabelle BILLIARD
Cette lecture des recherches initiées par la MIRE et la DREES amène à privilégier une approche structurelle de la précarité en resituant les transformations du marché du travail et de l’emploi dans le mouvement de globalisation de l’économie. Dans cette perspective, la précarisation du travail est un processus généralisé qui concerne l’ensemble des salariés, si bien qu’il devient arbitraire de distinguer les salariés dits précaires des salariés du noyau stable. En revanche, elle isole les salariés et renforce les fragilités individuelles.
Médecine et travail, juin 1999, N° 2, pp. 19-25
Les demandeurs d’emploi qui exercent des activités professionnelles
Mathieu BERAUD
De plus en plus de demandeurs d’emploi exercent une activité professionnelle alors qu’ils sont inscrits au chômage. Une enquête par sondage montre que ces activités sont ponctuelles, qu’elles augmentent avec l’ancienneté au chômage mais qu’elles limitent l’exclusion du monde du travail. Ce sont surtout des jeunes et des hommes qui s’orientent vers ces activités d’attente, et notamment des ouvriers qualifiés.
Concernant les trajectoires, trois profils de demandeurs d’emploi exerçant des activités réduites peuvent être distingués :
- des demandeurs âgés qui ont travaillé régulièrement et ont ensuite connu le chômage,
- des personnes plus jeunes marquées par l’alternance emploi/chômage,
- des individus plus âgés et peu qualifiés, ayant peu de chances d’insertion.
Observatoire de l’ANPE, décembre 1998, 60 pages
Pour une histoire de la précarité : transformation des emplois précaires et des modes de management
Jean FAGUER
Les jeunes autrefois privés de qualification se divisent aujourd’hui entre jeunes sans formation et jeunes issus de filières dévalorisées et exposées à la précarité. L’auteur identifie différents facteurs qui ont contribué à segmenter ainsi le marché du travail : l’exigence de compétences relationnelles, la permanence de rapports de domination dans le travail, l’inégale valorisation des diplômes et des chances de mobilité professionnelle, la multiplication des emplois pour étudiants…
La Lettre du Centre d’Etude de l’Emploi, avril 1999, N° 57, 10 pages
11 - Le travail
Le livre noir du management
Isabelle BOURBOULON
L'auteur, journaliste, croise plusieurs points de vue et des témoignages sur les usages et effets du management sur les professionnels, et dresse un état des lieux critique de l'impératif managérial et des modèles successifs qui le soutendent (obsession de la mesure, gagnant-gagnant, ranking, reporting, lean management..). Face aux souffrances qu'il produit, le management est-il devenu intenable ? ®
Paris, Bayard, 2011
L'évaluation interne de la qualité : un véritable espace de réflexion ?
Anne DUSART
Si l'évaluation dispose d'atouts dans le champ social et médico-social, les dispositions récentes risquent d'introduire certaines dérives. L'auteur revient sur l'intérêt d'une démarche d'évaluation et les conditions dans lesquelles elle devrait se conduire. Puis elle démontre comment les nouvelles réglementations sont susceptibles d'encourager l'insincérité de l'évaluation et en quoi les nouvelles recommandations deviennent de plus en plus impératives. ®
Bulletin d'information du CREAI Bourgogne, N° 296, Octobre 2009
Le mythe de la fin du travail
Philippe D'IRIBARNE
Face au chômage de masse, il devient courant de mettre en question la valeur travail, qui n'aurait pas toujours été un attribut du citoyen intégré dans la société. Comment doit-on aujourd'hui considéré nos contemporains qui invitent à vivre autrement qu'en travaillant ?
Car une représentation traditionnellement stigmatisante persiste envers celui qui n'assure pas sa subsistance. La société laisse peu de place parmi les bons citoyens pour ceux qui ne travaillent pas, qui reçoivent et sont dépendants. Dans cette perspective, la fin du travail n'est ni pour aujourd'hui, ni pour demain.
®
La revue du MAUSS, Travailler est il (bien) naturel ?, n°18, 2001/2, La Découverte. p 92-93
Travail et ordre social : une étude historique et juridique des politiques d'insertion par le travail
C. GUITTON
Le rapport de la société avec les chômeurs est historiquement fondé sur un principe de normalisation par le travail (assignation, correction, assistance, réadaptation et enfin insertion). Ce modèle est encore prégnant aujourd'hui. Le modèle de la réadaptation (transposée des politiques pour les handicapés) se retrouve dans la polarisation : travail protégé, travail imposé, travail alloué et travail différencié. (Source : Francis)
Travail et Emploi, N° 77, 1998 (P. 15-39)
Regards croisés sur le travail
Sylvain ALLEMAND
Le progrès technique a aussi contribué à l'apparition de nouvelles contraintes sur le travail. Les solidarités collectives sont fragilisées et le harcèlement moral se manifeste. La pression liée à l'augmentation des rythmes de travail diminue l'autonomie des salariés. Ceci dit, des satisfactions existent dans le travail, parfois là où on ne les attend pas, ce qui peut faciliter l'équilibre mental. Qu'on aborde le travail par la souffrance ou le plaisir (dans tous les cas, il n'est jamais neutre), il faut se centrer sur la personne, ses caractéristiques et sa trajectoire. D'autant plus que les formes de travail sont aujourd'hui très éclatées. L'approche psychodynamique (Dejours) ou à partir de situations concrètes de travail (Gollac, Volkoff) vont dans ce sens.
Sciences Humaines, N° 114, Mars 2001 (P. 28-29)
Quelle insertion pour quel travail ?
Philippe SAINT-MARTIN
En étudiant la place qu'occupe le travail dans la société, l'auteur montre comment il constitue encore aujourd'hui une valeur essentielle, même s'il n'est pas un objectif en soi (plutôt la possibilité d'établir des relations sociales par la coopération réciproque, de développer un sentiment d'appartenance en participant aussi aux décisions). ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 91-96)
La fin de la valeur " travail " ?
Dominique MEDA
Le plein-emploi est aujourd'hui inaccessible, et plusieurs thèses s'affrontent pour sortir de la crise. Mais c'est surtout en tant que principal régulateur de l'ordre social que le travail doit être appréhendé. D'autant qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Aussi est-il peut-être absurde de vouloir donner à toutes les activités la forme du travail au prétexte qu'il faut sauver le lien social (car il est une condition d'appartenance sociale, un support d'identité).
In Le travail, quel avenir ?, Paris, Gallimard (Folio), 1997 (P. 213-240)
L'avenir du travail : des tendances contradictoires
Bernard PERRET
Les mutations du travail résultent de l'évolution du fonctionnement des marchés et surtout du progrès des techniques de production. La croissance de la part des services repose sur la créativité, la prise en charge de l'incertitude, et capacité d'entrer en relation, en sympathie avec ses semblables. Suite à cette rupture avec les dynamiques de la société industrielle, le travail est aujourd'hui moins capable qu'hier d'assurer seul la fonction d'objectivation du lien social, et cette valorisation du facteur humain risque de faire ressortir plus crûment la diversité des aptitudes individuelles.
In Le travail, quel avenir ?, Paris, Gallimard (Folio), 1997 (P. 1-32)
La fin du travail
Jeremy RIFKIN
La révolution de l'informatique entraîne une destruction massive et irréversible des emplois dans l'industrie et les services. La solution passe par l'essor d'un tiers secteur qui ne relève ni de l'Etat ni du privé (activités pédagogiques, caritatives, bénévoles).
Paris, La découverte, 1996
Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat
Robert CASTEL
La " civilisation du travail ", issue d'un processus séculaire, caractérisée par l'hégémonie du salariat et la garantie de l'Etat social, se fissure. La question sociale se pose aujourd'hui à partir du foyer de production et de distribution des richesses (dans l'entreprise), et non pas l'exclusion. En s'interrogeant sur la précarité d'aujourd'hui, mise en relief par l'historique de la condition salariale, l'auteur précise qu'il s'agit de l'aboutissement d'un processus de désaffiliation qu'il est nécessaire de comprendre. Car la condition qui est faite à ceux qui sont " out " dépend toujours de la condition de ceux qui sont " in ".
Le travail dans 20 ans
Jean BOISSONNAT
Rapport du commissariat général du Plan. Au vu de l'évolution du travail et de la condition salariale, ce rapport préconise le contrat d'activité permettant d'alterner travail, formation, activités associatives et personnelles, assuré par une garantie de revenus et répondant au besoin de flexibilité des entreprises. (Résumé : Sciences humaines, N° 78)
Paris, Odile Jacob, 1995
Misères du monde, richesse du possible
André GORZ
La crise du travail n'est pas une fatalité, mais une occasion de rompre avec la société issue de la révolution industrielle et fondée sur le travail salarié. Il faudrait aller vers une société de pluri-activité, un revenu minimum universel et l'intelligence sociale (Résumé : Sciences humaines, N° 78)
Paris, Gallilée (Débats),1997
L'avenir du travail. Les démocraties face au chômage
Bernard PERRET
La période du plein-emploi et de la croissance des 30 glorieuses est révolue. Il faudrait aller vers la pluri-activité et le statut d'activité. (Résumé : Sciences humaines, N° 78)
Paris, Seuil, 1995
12 - L'emploi
Chômage et territoire : cartographie 2003
Charline HATOT, Christel POUJOULY
Cette publication de l'Observatoire de l'Anpe présente une analyse détaillée de la cartographie du marché du travail de la France métropolitaine. Quinze indicateurs ont été retenus, dont : la part dans la demande d'emploi des femmes, des jeunes, des personnes handicapées. Ces indicateurs sont cartographiés par région, département et bassin d'emploi.
Observatoire de l'Anpe, 71 p., juillet 2004 Web
Vingt ans de métiers : l'évolution des emplois de 1982 à 2002
DARES
En vingt ans, le nombre d'emplois en France métropolitaine s'est accru de 10 % pour atteindre 24 millions en 2002. L'augmentation a surtout été importante en fin de période : +8,4 % de 1997 à 2001. Les emplois se sont très fortement recomposés : moins de postes dans l'agriculture, l'industrie, le bâtiment et les travaux publics, une croissance très vive des services accentuée par la tendance des entreprises à externaliser une partie des tâches autrefois dévolues à l'industrie dans la maintenance, l'entretien et la logistique.
Au cours de ces vingt années, la qualification s'est élevée : en 2002, 36 % des emplois sont occupés par des cadres ou professions intermédiaires, alors qu'ils n'étaient que 27 % en 1982. Par ailleurs, les employés sont maintenant plus nombreux que les ouvriers. L'emploi des métiers tertiaires occupe désormais près des trois quarts des actifs, alors qu'il n'en constituait que 60 % en 1982.
DARES, Premières Informations et Premières Synthèses, N° 43-2, Octobre 2004 (10 pages)
Productivité et emploi dans le tertiaire
Pierre Cahuc, Michèle Debonneuil
Pour répondre à la faiblesse du taux d'emploi dans le domaine des services en France (en particulier dans le commerce et l'hôtellerie-restauration et, dans une moindre mesure, la santé et l'action sociale), les auteurs préconisent l'embauche massive de "non qualifiés", notamment dans les services aux particuliers, sans peser sur la productivité du travail, et ce, par le recours aux nouvelles technologies de l'information et des télécommunications. Le rapport soutient qu'un tel objectif peut être atteint en jouant sur trois leviers : favoriser l'émergence d'une offre productive de nouveaux services marchands aux particuliers; modifier les éléments de la réglementation de la concurrence sur le marché des services existants et sur celui des services aux particuliers dont le potentiel de création d'emplois "non qualifiés" est le plus fort; modifier la réglementation du marché du travail de façon à accompagner la montée en productivité des services. Ces deux rapports sont commentés par Daniel Cohen et Michel Godet. Ils sont accompagnés de neuf compléments. (D'après le résumé de l'étude)
les Rapports du Conseil d'analyse économique, n° 49, la Documentation française, Paris, 2004, 249 pages Web
Difficultés de recrutement. Entre offre et demande d'emploi, le choc des rationalités
Jean-Marc GRANDO
Recherche main d'œuvre désespérément… Cet appel de détresse lancé par certains chefs d'entreprise semble venir du passé, la conjoncture s'étant une nouvelle fois dégradée depuis 2001. Mais il pourrait bien ressurgir au cours de cette décennie avec le vieillissement et les inévitables problèmes de renouvellement de la population active. Malgré le retournement de la situation économique, les " pénuries de main d'œuvre " restent donc d'actualité. Ce d'autant qu'elles ne semblent être que l'expression, en situation d'urgence, de difficultés inhérentes à tout recrutement. Le fonctionnement du marché du travail met en effet aux prises des rationalités, des logiques, des représentations propres aux employeurs, aux chômeurs, aux salariés, qui entravent l'ajustement entre offre et demande d'emploi. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 192, Décembre 2002 (4 pages)
Les mouvements de main d'œuvre en Midi-Pyrénées en 2003
DRTEFP Midi-Pyrénées
La part des embauches en CDI augmente, ce qui est essentiellement dû à un phénomène de repli de la rotation du personnel. Cette rotation se produit surtout dans les petites entreprises et elle touche peu les professions supérieures et les ouvriers qualifiés qui parviennent à maintenir un niveau élevé d'embauches en CDI. Ce sont surtout les femmes, les jeunes, les employés qui subissent la précarité des emplois proposés : recrutements intensifs en CDD dans le tertiaire, notamment dans l'éducation, la santé et l'action sociale ; renouvellements fréquents dans les services aux particuliers ; usage prononcé des CDD dans le commerce… A l'inverse, les CDI sont fréquents dans les transports, l'industrie (sauf l'agroalimentaire) et surtout la construction.
Etudes et Statistiques, Octobre 2004 (8 pages)
Vingt ans de métiers : l'évolution des emplois de 1982 à 2002
DARES
En vingt ans, le nombre d'emplois en France métropolitaine s'est accru de 10 % pour atteindre 24 millions en 2002. L'augmentation a surtout été importante en fin de période : +8,4 % de 1997 à 2001. Les emplois se sont très fortement recomposés : moins de postes dans l'agriculture, l'industrie, le bâtiment et les travaux publics, une croissance très vive des services accentuée par la tendance des entreprises à externaliser une partie des tâches autrefois dévolues à l'industrie dans la maintenance, l'entretien et la logistique.
Au cours de ces vingt années, la qualification s'est élevée : en 2002, 36 % des emplois sont occupés par des cadres ou professions intermédiaires, alors qu'ils n'étaient que 27 % en 1982. Par ailleurs, les employés sont maintenant plus nombreux que les ouvriers. L'emploi des métiers tertiaires occupe désormais près des trois quarts des actifs, alors qu'il n'en constituait que 60 % en 1982.
DARES, Premières Informations et Premières Synthèses, N° 43-2, Octobre 2004 (10 pages)
Chômage et territoire, cartographie 2003
Charline HATOT, Christel POUJOULY
L'observatoire de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) propose une cartographie de différents niveaux et formes de chômage en 2003. Une quinzaine d'indicateurs sont analysés par région, département et bassin d'emploi pour mieux apprécier les réalités territoriales.
Neuf formes types de chômage sont ainsi identifiées, illustrant des contextes économiques distincts, par exemple entre l'Île de France, le Nord-Pas de Calais, la côté méditerranéenne, les départements métropoles, les départements ruraux…
Les Cahiers, Observatoire de l'ANPE, Juillet 2004
Les mouvements de main d'œuvre en Midi-Pyrénées en 2003
DRTEFP Midi-Pyrénées
La part des embauches en CDI augmente, ce qui est essentiellement dû à un phénomène de repli de la rotation du personnel. Cette rotation se produit surtout dans les petites entreprises et elle touche peu les professions supérieures et les ouvriers qualifiés qui parviennent à maintenir un niveau élevé d'embauches en CDI. Ce sont surtout les femmes, les jeunes, les employés qui subissent la précarité des emplois proposés : recrutements intensifs en CDD dans le tertiaire, notamment dans l'éducation, la santé et l'action sociale ; renouvellements fréquents dans les services aux particuliers ; usage prononcé des CDD dans le commerce… A l'inverse, les CDI sont fréquents dans les transports, l'industrie (sauf l'agroalimentaire) et surtout la construction.
Etudes et Statistiques, Octobre 2004 (8 pages)
Difficultés de recrutement. Entre offre et demande d'emploi, le choc des rationalités
Jean-Marc GRANDO
Recherche main d'œuvre désespérément… Cet appel de détresse lancé par certains chefs d'entreprise semble venir du passé, la conjoncture s'étant une nouvelle fois dégradée depuis 2001. Mais il pourrait bien ressurgir au cours de cette décennie avec le vieillissement et les inévitables problèmes de renouvellement de la population active. Malgré le retournement de la situation économique, les " pénuries de main d'œuvre " restent donc d'actualité. Ce d'autant qu'elles ne semblent être que l'expression, en situation d'urgence, de difficultés inhérentes à tout recrutement. Le fonctionnement du marché du travail met en effet aux prises des rationalités, des logiques, des représentations propres aux employeurs, aux chômeurs, aux salariés, qui entravent l'ajustement entre offre et demande d'emploi. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 192, Décembre 2002 (4 pages)
La situation des salariés de plus de 50 ans dans le secteur privé
Patrick AUBERT - INSEE
Avec l’arrivée à la cinquantaine des générations du baby-boom, les effectifs de salariés âgés de 50 ans et plus augmentent, mais leur taux d’activité reste faible. Ceci s’explique d’un côté par l’attrait des systèmes de retraite généreux et la facilité de sortie d’activité par les départs anticipés, et de l’autre par les comportements des entreprises (faibles recrutements et pratiques d’éviction). Cela se traduit par l’émergence de catégories transitoires entre l’emploi et la retraite : chômeurs et invalides (notamment dans la construction), préretraités (notamment dans l’industrie), employés à temps partiel… Ceux qui restent en emploi sont les plus qualifiés. Leur coût salarial est élevé, même s’il tend à diminuer pour les 50-54 ans entre 1995 et 2000. ®
INSEE - Direction des Etudes et Synthèses économiques - Document Ronéo (source Internet) (34 pages)
Les parcours de fin de carrière des générations 1912-1941
Carine BURRICAUD, Nicole ROTH
Les fins de carrière des salariés du secteur privé et des entreprises nationales ont été tributaires du contexte économique et du système de pré-retraite. Pour les générations 1922 à 1936, les déterminants individuels relatifs à l'emploi occupé apparaissent primordiaux : recours aux pré-retraites dans l'industrie, passages par le chômage ou l'invalidité dans la construction, transition directe vers la retraite dans les services. Les femmes ont eu un risque beaucoup plus fort de terminer leur carrière par une période d'inactivité ou d'invalidité, surtout lorsqu'elles avaient un emploi à temps partiel.
Economie et Statistique, N° 335, 2000 (pages 63-79)
L’emploi en Europe 2001 : évolution et perspective
Commission Européenne
Ce rapport analyse les évolutions de l’emploi et du marché du travail dans les pays européens pour l’année 2000 : baisse du chômage, progression du travail temporaire… La part du travail temporaire involontaire a diminué depuis 1997. Les pays se distinguent par l’issue des contrats temporaires : ils favorisent l’accès à l’emploi stable (Allemagne, Autriche, Luxembourg) ou vers le chômage (Espagne, France, Belgique), surtout pour les temps partiels contraints.
Luxembourg, Office des Publications officielles des Communautés européennes, 2001, 143 pages
Les mouvements de main d’œuvre au premier semestre 2000
François BRUNET, Martine LEROUX
La croissance de l’emploi au premier semestre 2000 s’accompagne d’une intensification des mouvements de main d’œuvre et une réduction de la précarité (des recrutements en CDI sont relancés), dont les ouvriers qualifiés sont les premiers bénéficiaires.
DARES, Premières synthèses, mars 2001, N° 13-1, 6 pages
Trop-Plein et pénurie
Le Monde Initiatives
Le chômage augmente tandis que le marché du travail s'installe dans un grave déséquilibre. Sans logique " adéquationniste " privilégiant la formation tout au long de la vie et l'embauche comme " le début d'un processus au cours duquel se construit la qualification " (et non la qualification comme condition à l'embauche), les pénuries d'emploi et l'aggravation du chômage perdureront. Sans oublier le fait que désormais il faut apprendre à vivre dans l'aléatoire : la moitié des actifs est passé par le chômage ces 5 dernières années.
Le Monde Initiatives, N° 6 Mars 2002 (1/2 page)
L'impact des transformations du marché du travail sur les emplois recherchés
DARES
Entre 1997 et 2000, la demande d'emploi à temps plein (catégorie 1 et 6) a fortement baissé, mais la demande à temps partiel (catégories 2 et 7) ou a durée déterminée (catégories 3 et 8) a fortement augmenté. Cette étude apporte une comparaison intéressante des profils des demandeurs d'emploi selon les catégories d'inscription (sur-représentation des mères de famille et des handicapés parmi la catégorie 2). Elle montre surtout que les passages de la catégorie 1 vers la catégorie 2 traduisent une adaptation de la demande au marché du travail (le secteur tertiaire recrutant de plus en plus à temps partiel) et que les passages vers la catégorie 3 illustrent les situations vécues (recours à des activités occasionnelles pour éviter un éloignement de l'emploi). Dans les deux cas, les personnes concernées expriment un fort pessimisme quant à la stabilité de leur avenir professionnel. ®
DARES, Premières Synthèses, N° 8-1, février 2002 (10 pages)
L’évolution des situations d’emploi particulières de 1945 à 1990
Bernard FOURCADE
Les phénomènes de particularité et de précarité d’emploi ne sont pas nouveaux mais se renouvellent de façon continue. Ils ne sont pas synonymes et amènent à distinguer « précarité de fait » et « précarité de droit ». L’analyse de la précarité doit prendre en compte la discontinuité des trajectoires, le niveau de revenu, la protection sociale associée au statut.
Travail et emploi, 1992, N° 52/2, pp. 4-19
Sociologie de l’emploi
Margaret MARUANI, Emmanuelle REYNAUD
Pour les économistes, la question de la précarité renvoie à la nature du contrat de travail. Pour les économistes, elle porte sur la segmentation et la régulation du marché du travail. Les sociologues y voient de nouveaux clivages sociaux qui ont des conséquences sur l’emploi. Les formes particulières d’emploi sont devenues « un préalable à l’embauche ou un prélude au chômage ». Ce phénomène n’est pas né de la crise de l’emploi, mais dès l’émergence du salariat. Aujourd’hui, il pose le problème de la segmentation et du dualisme du marché du travail, entre le premier marché (emplois stables et sécurisés, rémunérations convenables, perspectives de carrière, relations professionnelles étendues) et le second (emplois instables et substituables, peu qualifiés, peu rémunérés, aux relations professionnelles limitées).
Paris, La Découverte, Syros, 2001, 122 pages
Tous précaires ? Condamnés au chômage ? Travail et emploi : faux débats et vraies questions
Denis CLERC
L’auteur établit une distinction entre « emplois atypiques », « emplois précaires », emplois à temps partiel, pour questionner l’image d’un marché du travail en couches (emplois précaires / personnes en voie de stabilisation / emplois stables) et affirmer les possibilités de réversibilité de la précarité. La marché du travail opère une sélection entre les individus, le problème étant de savoir si l’on souhaite pérenniser ce partage social qui provoque de fortes inégalités.
Paris, La découverte, Syros, 1999, pp. 57-88
L’emploi précaire en France
Yannick L’HORTY
Les frontières de l’emploi précaire sont floues et nécessitent la construction de nouvelles catégories d’analyse. L’auteur analyse les différentes causes de l’existence de l’emploi précaire, qui s’intensifie depuis le début des années 1990 et en évalue les conséquences économiques.
Il existe plusieurs modalités de flexibilité qui agissent différemment sur le volume d’emploi. En France, les entreprises ont fait le choix d’une flexibilité quantitative (temps partiel, CDD, Intérim…) au détriment d’une flexibilité qualitative (politiques de formation, d’évolution des processus de production).
Regards sur l’actualité, Documentation Française, mars 1999, pp 15-27
Les oubliés de la croissance
Collectif
La reprise économique ne profite pas à tous. Si le nombre de demandeurs d’emploi diminue, les chômeurs âgés sont encore plus nombreux et le sous-emploi reste massif. Le fort développement des CDD et du temps partiel provoquent, pour certains salariés, des situations d’alternance de contrats précaires et de chômage. Cette enquête livre des portraits de ces « oubliés de la croissance ».
Liaisons sociales, mars 2001, pp. 16-31
Un chômage au cœur de la transformation des relations d’emploi
Commissariat Général au Plan
La croissance des emplois temporaires ou atypiques est, à côté du chômage, l’une des évolutions les plus significatives du marché du travail française depuis les 20 dernières années. L’emploi temporaire est devenu la principale variable d’ajustement des entreprises aux fluctuations conjoncturelles. Pour les jeunes, ils permettent d’accéder progressivement à l’emploi stable (sauf pour les non-diplômés).
Si l’on s’attache à une analyse des stocks, l’emploi temporaire reste marginal. Mais si l’on s’intéresse aux flux, on constate qu’ils représentent 20% des effectifs dans les établissements de 50 salariés ou plus, et qu’ils alimentent une grande part des entrées au chômage.
De plus, le rapport du salarié à l’entreprise est affecté par ce déclin de l’emploi permanent (moindre accès à la formation).
Paris, La Documentation Française, 1997, pp. 99-121
Le rôle du chômage de masse dans la flexibilisation de l’emploi
Jacques FREYSSINET
L’auteur s’interroge sur le lien entre formes de chômage et logiques de restructuration de l’emploi. Dans cette perspective, il distingue :
- le chômage de conversion (suppression d’emploi obsolètes ou d’activités en déclin) : pas de flexibilité associée mais développement de phases transitoires de conversion (bilan de compétences, formation, suivi personnalisé),
- le chômage répétitif (expansion des formes d’emploi précaires, gestion de l’emploi par les entreprises) : ces formes d’emploi maintiennent les travailleurs dans une « précarité indéfiniment réalimentée »,
- le chômage d’exclusion (allongement de la durée du chômage, disqualification) : les emplois aidés proposés par les pouvoirs publics ne sont pas source de flexibilité mais renforcent une segmentation du marché du travail.
IRESCO, Précarisation sociale et santé, Paris, 1997, pp. 229-237
Les formes particulières d'emploi en France : un marchepied vers les emplois stables ?
Laurence BLOCH, Marc-Antoine ESTRADE
Marchepied vers l'emploi stable ou trappe à pauvreté conduisant à des situations de chômage récurrent ? La réponse est multiple. D'après la mobilité observée, les formes particulières d'emploi (CDD, intérim, stages, contrats aidés) s'inscrivent dans une phase d'insertion en début de vie active. En revanche, les personnes au chômage en fin de vie active se trouvent dans une situation d'exclusion de l'emploi. Enfin, les personnes sans diplômes ont une probabilité relativement forte de rester en marge de l'emploi stable.
In INSEE, France, Portrait social, 1998 (16 pages)
La précarité de l'emploi
ANPE
L'emploi précaire correspond-il à un phénomène nouveau, né avec la crise de l'emploi ? Quelles formes particulières d'emploi se sont développées et quelles sont les raisons du recours à ce type d'emploi ? Quelles populations sont concernées ? Quel est l'impact des formes particulières d'emploi sur les trajectoires professionnelles ? Dans un système de protection sociale fondé sur la référence à l'emploi durable, comment sont pris en compte les impératifs de flexibilité du travail ? Comment se définit l'emploi convenable et s'apprécie la qualité de l'emploi ?
Autant de questions que ces deux dossiers documentaires éclairent à travers une sélection de documents les plus significatifs. Les travaux qui abordent le lien entre précarité et emploi sont pluridisciplinaires. Leur abondance et leur diversité ont conduit à une approche organisée autour de deux thèmes :
- les formes particulières d'emploi dans leur contexte socio-économique
- les liens entre précarité de l'emploi, revenus et droits sociaux.
®
Observatoire de l'ANPE, Novembre 2002 (120 pages)
Le développement du travail à temps partiel
Sophie AURIC, Gérard FORGEOT
La progression des emplois à temps partiel a débuté en 1981 avec la législation accordant un statut comparable aux salariés à temps complet, et s’est accrue en 1992 avec l’instauration d’un dispositif d’exonération des cotisations sociales.
Les emplois partiels sont plus fréquemment pourvus par des personnes qui étaient inactives douze mois auparavant. Ils permettent aussi à certaines catégories (jeunes, femmes) d’accéder au marché du travail.
INSEE, Données Sociales, 1999, pp. 177-181
Les temps partiels : entre emplois choisis et emplois « faute de mieux »
Bénédicte GALTIER
L’emploi à temps partiel s’est beaucoup développé à partir de 1992 et en particulier l’emploi à temps partiel contraint (1,5 million de personnes en 1997).Cette étude observe les situations vécues du temps partiel et les compare aux emplois à temps plein (conditions de travail, rémunération, accès à la formation, précarité…). Elle montre que pour les contrats à temps partiel, les conditions de travail sont souvent plus contraignantes, les situations plus précaires, les rémunérations plus faibles (mais les qualifications moins élevées), les accès à la formation plus difficiles.
Au vu des trajectoires, trois logiques de l’emploi à temps partiel se dégagent :
- l’accès à l’emploi pour les jeunes ou les chômeurs (temps partiel contraint, en attendant autre chose),
- le retrait d’activité pour les hommes âgés (adhésion à une préretraite progressive),
- les caractéristiques du secteur d’activité (pour des femmes, dans des secteurs comme le nettoyage, les employés de maison…).
Economie et Statistiques, 1999, ½, N° 321-322, pp. 57-77
La place des CDD et des CDI dans le fonctionnement du marché du travail
Dominique GOUX
CDD et CDI ne sont pas des formes d’emploi substituables mais complémentaires : elles correspondent à des salariés différents, des emplois différents, des besoins distincts. L’analyse des Déclarations de Mouvement de Main d’œuvre montrent que les entreprises adaptent en permanence leur volume d’emploi (+/-10% d’un mois à l’autre), que cet ajustement repose sur des employés ayant peu d’ancienneté. Dans ce cadre, les CDD constituent un outil privilégié de transformation d’emplois instables en emplois stables. Ils constituent aussi la majorité des causes de départ des entreprises.
in Pisani-Ferry, Plein emploi - Rapport du conseil d’analyse économique, Paris, La Documentation Française, 2000, pp. 305-312
Le temps partiel : un marché de dupes ?
Tania ANGELOFF
Les formes d’emploi partiel, bien que concernant majoritairement les femmes, touchent aussi les hommes mais aux extrémités de la pyramide des âges (entrées progressives et retraites progressives). Le temps partiel revêt donc plusieurs réalités. Il participe à la segmentation entre l’emploi féminin et l’emploi masculin, ainsi qu’à la segmentation du marché du travail (certains secteurs étant particulièrement adeptes du temps partiel).
Paris, Syros, 2000, 266 pages
Intérim subi, intérim choisi et valorisation des domaines de vie
Claudine MOUTOU
Cette étude met en évidence deux types de motivation de recours au travail temporaire : palliatif au chômage (intérim subi) ou désir de liberté dans la vie professionnelle (intérim choisi). L’auteur examine l’interdépendance des activités de vie au travail et hors travail, les régulations opérées par l’individu en fonction de son système de valeurs, de représentation de soi et de l’environnement. Il compare la valorisation et les échanges entre les domaines de vie (professionnel familial, personnel et social). Or, entre les deux catégories d’intérimaires, les modèles sont similaires. Ceux qui ont choisi cette forme de travail sont confrontés à l’attente des missions, à la déqualification, à la perte du pouvoir d’achat et finissent par subir l’intérim. Ce qui conduit l’auteur à conclure que « l’intérim choisi est un leurre ».
Psychologie du Travail et des Organisations, 1997, vol 3, N° 1-2, pp. 143-153
Intérim et CDD : parcours, usages, enjeux
INSEE, DARES, Liaisons Sociales
Le CDD et l’intérim peuvent déboucher sur des emplois stables. Pour les jeunes, ces emplois peuvent s’inscrire dans un parcours d’insertion, mais pour les plus âgés et les moins diplômés, ils provoquent des situations récurrentes de chômage et d’emploi les éloignant peu à peu de la sphère de l’emploi durable. Ce dossier rassemble des extraits d’articles permettant d’aborder différentes questions relatives aux emplois temporaires (place dans l’emploi salarié, diversité des trajectoires, modalités de recours, cadre réglementaire…).
Paris, Edition Liaisons, 2001, 194 pages
Le paradoxe persistant des difficultés de recrutement en période de chômage
A. DU CREST
Etude visant un repérage des difficultés de recrutement par des témoignages, des enquêtes et des indicateurs statistiques. Elles remettent en cause l'offre (capacité des employeurs à définir leurs besoins) et la demande (compétences des demandeurs d'emploi). Les formations des demandeurs d'emploi et les formations initiales continuant de fonctionner indépendamment, cela renforce la désaffection des jeunes ou des chômeurs vers les filières déficitaires (marquées de ce fait d'une mauvaise image, car traitée à part). (Source : Francis)
Travail et Emploi, N° 79, 1999 (P. 111-126)
13 - La formation
La formation professionnelle des travailleurs handicapés en Midi-Pyrénées
Centre de ressources Travailleurs Handicapés - Olivier CHABOT
En terme de volumes de formation proposés aux Travailleurs Handicapés, les données exploitables permettent d’éclairer plusieurs évolutions significatives.
Depuis le second semestre 2004, les SIFE ont définitivement amorcé leur déclin, avec la mise en œuvre de la loi de Cohésion Sociale.
Parallèlement, on note une augmentation régulière des entrées en formation AFPA, que ce soit dans le cadre de la
commande publique ou celui de la convention régionale AFPA / AGEFIPH.
Ce basculement des formations SIFE au profit des stages du Conseil Régional et de l’AFPA ne vaut pas pour tous
les types de formation. Il s’applique surtout aux stages de pré-professionnalisation (pour l’AFPA) et aux stages
intitulés « dynamique de choix professionnel » (pour le Conseil Régional). Il illustre ainsi un besoin saillant de
soutien à la réorientation, à la préparation d’un parcours vers l’emploi.
Enfin, en terme de qualification, un phénomène peut apparaître problématique : celui de la focalisation sur les
métiers administratifs. A l’inverse, les formations dispensées en CRP et les résultats en terme d’insertion professionnelle montrent bien
que d’autres voies sont possibles, que d’autres secteurs peuvent s’avèrer attractifs et potentiellement porteurs.
®
CREAI Midi-Pyrénées, Note de Synthèse, 25 mai 2005
La formation qualifiante dans les parcours vers l'emploi des travailleurs handicapés
Centre de ressources Travailleurs Handicapés - Olivier CHABOT
L’analyse globale des éléments rassemblés pendant cette étude aboutit à une conclusion préoccupante. En effet,
on peut accréditer la thèse selon laquelle la formation qualifiante de droit commun amplifie les phénomènes
d’exclusion, plutôt qu’elle ne les atténue. Et si elle remplit de mieux en mieux sa fonction vis à vis des acteurs
économiques, elle tend aussi à filtrer et formater plus qu’à former.
En d’autres termes, ce n’est pas tant la question des discriminations ou des inaptitudes de telles ou telles
catégories de personnes qui devient préoccupante en soi, mais la conjugaison et l’accumulation de micro-sélections
qui définissent et délimitent de manière de plus en plus étroite la conformité et l’aptitude à intégrer une formation
et acquérir un diplôme.
En permettant aux plus « conformes », dotés d’un « capital formation » certain, d’accéder aux formations
qualifiantes les plus recherchées par les entreprises et adaptées au marché, on participe à la mise à l’écart
croissante d’autres personnes. Et parmi celles-là, si l’on compte une part grandissante de publics découragés, on
rencontre aussi des postulants au potentiel avéré, mais qui sont suspectés de ne pas offrir toutes les garanties de
réussite dans leur projet de formation et d’emploi.
®
CREAI Midi-Pyrénées, Note de Synthèse, 2 mai 2006
Apprendre et travailler. Vers de nouvelles complémentarités ?
Michel THERY (CEREQ), Jean-Marie LUTTRINGER et Carine SEILER (CIRCE)
L'ANI (Accord National Interprofessionnel) signé en 2003 puis la loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie en 2004 rénovent complètement le paysage de la formation professionnelle, et notamment celui de l'alternance. Ainsi le contrat de professionnalisation modifie le rôle des entreprises et des organismes de formation au sein des dispositifs d'insertion professionnelle.
Cette perspective ouvre la voie d'un possible nouvel équilibre entre apprendre et travailler. Mais les branches professionnelles s'engagent avec quelques hésitations...
BREF, CEREQ, N° 225, Décembre 2005 (4 pages)Web
La formation continue des salariés du privé à l'épreuve de l'âge
Christine FOURNIER
Fin janvier, les négociations sur la formation professionnelle ont été réouvertes après une interruption de quinze mois. Elles devraient notamment mettre en perspective formation et évolutions démographiques, la question de la formation des travailleurs les plus âgés venant faire écho à l'inévitable interrogation " devra-t-on travailler plus longtemps ? ". Car force est de constater que les salariés se forment de moins en moins au delà de 45 ans. Mais la ligne critique que constitue l'âge ne semble pas la seule frontière à dépasser pour repenser la formation tout au long de la voe. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 193, Janvier 2003 (4 pages)
Aux origines de l'inégale appétence des salariés pour la formation
Christine FOURNIER
Un tiers des salariés se forme chaque année et, dans le même temps, un quart déclare éprouver des besoins de formation non satisfaits. Deux chiffres qui tracent le cadre d'un tableau où la formation continue ne vient pas répondre aux souhaits de tous. Constat surprenant, ce sont aussi les moins qualifiés, donc les plus exposés aux aléas du marché du travail, qui sont tout à la fois les moins formés et les moins insatisfaits. C'est pourtant pour ces derniers que la formation est amenée à jouer un rôle déterminant. Ce manque apparent d'appétit pour la formation est largement lié à la perception qu'ont les salariés de son contexte, de ses enjeux et de ses bénéfices. Rendre la formation plus visible, par une meilleure information et une plus grande clarté des avantages que chacun peut être en droit d'en attendre, pourrait sans doute aiguiser bien des appétits. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 209, Juin 2004 (4 pages)
La formation continue des salariés du privé à l'épreuve de l'âge
Christine FOURNIER
Fin janvier, les négociations sur la formation professionnelle ont été réouvertes après une interruption de quinze mois. Elles devraient notamment mettre en perspective formation et évolutions démographiques, la question de la formation des travailleurs les plus âgés venant faire écho à l'inévitable interrogation " devra-t-on travailler plus longtemps ? ". Car force est de constater que les salariés se forment de moins en moins au delà de 45 ans. Mais la ligne critique que constitue l'âge ne semble pas la seule frontière à dépasser pour repenser la formation tout au long de la voe. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 193, Janvier 2003 (4 pages)
Aux origines de l'inégale appétence des salariés pour la formation
Christine FOURNIER
Un tiers des salariés se forme chaque année et, dans le même temps, un quart déclare éprouver des besoins de formation non satisfaits. Deux chiffres qui tracent le cadre d'un tableau où la formation continue ne vient pas répondre aux souhaits de tous. Constat surprenant, ce sont aussi les moins qualifiés, donc les plus exposés aux aléas du marché du travail, qui sont tout à la fois les moins formés et les moins insatisfaits. C'est pourtant pour ces derniers que la formation est amenée à jouer un rôle déterminant. Ce manque apparent d'appétit pour la formation est largement lié à la perception qu'ont les salariés de son contexte, de ses enjeux et de ses bénéfices. Rendre la formation plus visible, par une meilleure information et une plus grande clarté des avantages que chacun peut être en droit d'en attendre, pourrait sans doute aiguiser bien des appétits. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 209, Juin 2004 (4 pages)
Formation, compétences et adaptabilité. L’alternance en débat
Alexandre LENE
L’auteur rappelle l’intérêt du principe de l’alternance, notamment sous contrat de travail (contrats d’apprentissage, de qualification, d’adaptation et d’orientation). Mais constatant que l’alternance ne permet pas l’accès à des emplois stables pour les jeunes les plus défavorisés, il souligne le décalage entre l’idéal et la réalité de l’alternance qui questionne la capacité des entreprises à répondre aux exigences de l’alternance. Il propose alors une analyse des contraintes auxquelles sont confrontées les entreprises dans la production de savoirs et une mise en évidence des effets de la concurrence pour la main d’œuvre qualifiée. Enfin, il présente les contours d’une « nouvelle alternance » qui s’avère nécessaire pour adapter la formation aux mutations du système productif. ®
Paris, L’Harmattan, 2002(211 pages)
Les IFTI : îlots de formation technique individualisée
Alain LEBAUDE
Mis en place depuis plusieurs années, les IFTI sont une émanation de l'UIMM. Il s'agit de réaliser de la formation en "juste à temps", au plus près des besoins des entreprises et des salariés, de manière individualisée. Ce dossier propose un bilan qualitatif et quantitatif de ce dispositif. A quelques nuances près, les entreprises, les salariés et les formateurs considèrent ce dispositif comme un réel succès.
Le Monde Initiatives, supplément au numéro 23, édité en partenariat avec l'UIMM, Octobre 2003 (12 pages)
Contre le chômage, la formation ?
Odile BENOIT-GUILBOT (introd.)
Ensemble de contributions s'attachant à relativiser le discours qui tend à faire de la formation un remède miracle en faveur de l'emploi (même si elle améliore les chances). Analyse des correspondances ou des décalages existants entre les niveaux de formation, la demande de travail, l'adaptation ou les rigidités des institutions de formation. Etude de l'importance accordée à la formation initiale et aux titres scolaires dans l'insertion professionnelle. Etude de l'impact des politiques publiques de formation et d'aide à l'insertion.(source : Francis)
Sociologie du Travail, Vol 37, N° 4, 1995 (276 pages)
Formation professionnelle. Une nouvelle donne pour les régions
Collectif
La conjoncture de l'emploi / formation n'est plus la même, les enjeux non plus. D'où un objectif partagé de modernisation du système de formation professionnelle qui doit répondre à la question : comment concilier les besoins immédiats de l'économie et la lente fabrication des compétences ? Plusieurs régions témoignent de leur ouverture en la matière : territorialisation (bassins d'emploi), séquences de formations courtes, individualisation et plate-formes d'insertion…
La gazette des communes, des départements, des régions, N° 6 / 1584, 12 février 2001 (5 pages)
Le plan régional de développement des formations professionnelles en Midi-Pyrénées
URIOPSS
Assemblée plénière du 20 juin 2000. Le PRDF a pour objectif de permettre un développement cohérent de l'ensemble des filières de formation (initiale, continue, apprentissage, contrats d'insertion, alternance…), en prenant en compte les réalités économiques régionales et les besoins des jeunes, en favorisant l'égalité des chances et en renforçant l'accueil, l'information, l'orientation et l'accompagnement. La région est l'acteur pilote du PRDF et peut s'appuyer sur le dispositif ARGOS. Il s'inscrit dans une démarche qualité à la dimension régionale. Il reste encore à le construire en tant que véritable instrument de coordination.
Le Pont, N°1, Janvier-Février 2001 (P. 46-48)
Conditions de la mise en œuvre de la formation professionnelle : partenariats et accompagnements
ANCE
Plusieurs articles traitent de la formation professionnelle des personnes handicapées et présentent des politiques régionales de formation professionnelle, le rôle de l'Agefiph et de l'AFPA en la matière, la politique patronale en faveur des handicapés, les dispositifs handiscol, … Plusieurs associations donnent leur point de vue (APAJH, FAIT 21, UNAPEI, ALPEAIH).
Communautés éducatives, N° 118-199, mars-juin 2002 (40 pages)
Le droit de la formation : la formation professionnelle continue en pratique : dispensateurs, dispositifs et publics
Jean-Pierre LORRIAUX, Jean-Albert SEÏTE
Après avoir présenté le cadre juridique de la formation professionnelle continue (champ d'application et sources du droit), une 2ème partie est consacrée aux dispositions relatives à l'exercice de l'activité des dispensateurs de formation. La dernière partie porte sur les dispositifs en direction des demandeurs d'emploi adultes et jeunes, des femmes, des cadres, des travailleurs handicapés, des salariés, des agents des trois fonctions publiques. (Source : CARIF]
CEDAT, 2000
Le contrat de qualification, moyen de recrutement
Philippe GRANDIN
Une enquête par questionnaire réalisée par Agefos-PME auprès des quatre groupes d'acteurs (jeunes, entreprises, tuteurs et organismes de formation) montre que le contrat de qualification s'avère un excellent moyen pour entrer dans la vie active, en permettant d'acquérir une première expérience professionnelle et en facilitant l'intégration dans l'emploi. Mais il ne s'adresse pas à des jeunes sans qualification ou présentant une qualification inadaptée : il est assimilé à un contrat aidé, utilisé comme un outil de recrutement. En outre, il existe un fort décalage entre la formation dispensée et les attentes des entreprises et des jeunes, illustrant un manque de coordination entre les quatre groupes d'acteurs.
INFFO FLASH, 1-15 Mars 2002 (1 page)
445000 entrées en alternance en 2000
Liaisons sociales
La DARES constate une forte progression en 2000 des contrats d'apprentissage (plutôt secteur industriel et construction) et surtout des contrats de qualification (plutôt secteur tertiaire). Ces derniers s'adressent de plus en plus à des jeunes sortants de formation initiale, au détriment des demandeurs d'emploi, ce qui contribue à une hausse du niveau (plus de la moitié des jeunes entrants ont désormais un niveau équivalent au bac).
Liaisons sociales, 12 Mars 2002 (1 page)
Revoir l'alternance
Alexandre LENE
L'auteur mène une analyse du système de formation en alternance et y déplore un déficit de contrôle de la qualité et certaines dérives vers l'utilisation d'une main d'œuvre bon marché. Il montre surtout comment les nouveaux modes de production, qui ne sont plus fondés sur une division des tâches, rendent difficile l'intégration d'un débutant non qualifié. Les grandes firmes ont besoin de jeunes rapidement adaptables et diplômés ; en même temps, les " petites entreprises traditionnelles " n'assurent plus une mobilité ascendante à ceux dont le niveau scolaire est faible. [source : Le Monde Initiatives N° 10, Juillet-Août 2002]
Paris, L'Harmattan (211 pages)
Quelques éléments de réflexion à propos de la formation professionnelle des jeunes en grande difficulté
Bertrand SCHWARTZ
La formation de personnes en difficulté doit s'appuyer sur ce qu'ils vivent, ce qu'ils font, ce qu'ils savent, ce qu'ils ont envie de faire. Il s'agit donc essentiellement de faire éclater la demande. Selon l'auteur, trois conditions sont ainsi nécessaires pour la formation en alternance : partir de ce que les jeunes savent et font, donner à l'acte de travail un caractère motivant, parler avec les jeunes de leur propre dépassement.
Communautés éducatives, N° 118-119, Mars-Juin 2002 (5 pages)
L'alternance sous statut scolaire
Catherine AGULHON
L'alternance s'inscrit dans les politiques de formation et de transition professionnelle des jeunes. Elle nourrit le marché externe et a peu d'impact sur l'intégration des jeunes dans les entreprises. En effet, l'alternance repose sur le principe que les compétences s'acquièrent dans l'action. Mais les entreprises n'instituent pas de périodes de dialogue, de tutorat, d'évaluation de la progression pédagogique. Elles utilisent les jeunes au gré des besoins et des disponibilités. Cette absence de socialisation professionnelle nuit à la valorisation de la formation professionnelle et à l'adhésion des jeunes aux normes de travail.
Communautés éducatives, N° 118-119, Mars-Juin 2002 (2 pages)
14 - Les parcours d'insertion professionnelle
L'errance des jeunes à Albi et en Midi-Pyrénées
Jean Mantovani, Bruno Garcia, Cécile Souchois
Ce rapport décline un certain nombre d'enseignements relatifs aux jeunes en errance, suite à des travaux d'enquête auprès des acteurs régionaux et départementaux.
Puis les auteurs propose une approche sociologique de la question en distinguant les différentes logiques qui amènent les 18-25 ans à se conduire à la marge.
®
Observatoire Régional de la Santé - Midi-Pyrénées, Rapport final, juin 2005
Les seniors dans les emplois aidés : des fins de carrière ancrées dans l'emploi
Saïd ADJERAD
Une étude de la DARES fait le point sur l'utilisation des contrats aidés des plus de 50 ans. En 2002, ils représentent 14 % des entrées en CES, 29 % en CEC et 26 % en CIE. Ces contrats aidés sont utilisés pour assurer une fin de parcours professionnel pour ceux qui se retrouvent au chômage après une carrière souvent longue.
Le CIE permet ainsi fréquemment aux seniors de retrouver un emploi dans le secteur marchand. Les petites entreprises accueillent ceux dont l'expérience professionnelle peut être rapidement réinvestie. Dans le secteur non marchand, l'offre des contrats aidés rend possible le maintien en activité des seniors les plus éloignés du marché du travail.
Le CIE assure la continuité de trajectoires stables dans l'emploi classique. Le CES est utilisé après des trajectoires professionnelles heurtées et contribue à maintenir dans l'emploi, mais par succession et récurrence de situations instables.
DARES, Premières Informations et Premières Synthèses, N° 38-3, Septembre 2004 (6 pages)
Les jeunes " sans qualification ". Un groupe hétérogène, des parcours d'insertion divers
Céline GASQUET
Chaque année, 60000 jeunes quittent le système éducatif " sans qualification ", c'est à dire sans avoir dépassé le niveau de CAP ou de BEP. Il va sans dire qu'ils n'entrent pas sur le marché du travail sous les meilleurs auspices. Mais la situation est loin d'être aussi difficile pour tous. Ainsi, ceux qui ont entamé une première année d'enseignement professionnel accèdent plus facilement à l'emploi que ceux ayant arrêté leurs études au niveau du collège. Les jeunes " sans qualification " sont en fait loin de constituer un groupe homogène. L'objectif des politiques publiques de réduire le nombre de ces jeunes en favorisant les poursuites d'études, objectif qui semble marquer le pas depuis une décennie maintenant, mérite d'être analysé au regard des parcours très divers d'entrée dans la vie active de ces jeunes. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 202, Novembre 2003 (4 pages)
Lorsque le processus d'insertion professionnelle paraît grippé
Virginie MORA
Si le problème du chômage des moins de 25 ans est endémique, on ne se fait pas toujours une image claire de ces jeunes qui, après leur sortie du système scolaire, restent aux marges du marché du travail. On les imagine volontiers peu ou pas diplômés, on pense plutôt à des garçons. Ils sont en fait aussi nombreux à avoir atteint le niveau baccalauréat qu'à être sans qualification, et la majorité sont des filles. Leurs débuts très difficiles dans la vie active sont marqués par plusieurs années pratiquement vierges de toute expérience professionnelle. Cela n'oblitère pas pour autant toutes perspectives d'insertion ultérieures. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 206, mars 2004 (4 pages)
Les incertitudes professionnelles des jeunes à l'épreuve de la transition école-emploi
Alexis LE BLANC (UTM)
Les transitions professionnelles auxquelles sont confrontés les jeunes entre la fin de leurs études et leur entrée dans le monde du travail sont marquées par une précarité croissante et les explosent à une " indétermination par l'avenir ". Ainsi, " l'incertitude " est non seulement une caractéristique de la situation professionnelle de ces jeunes, synonyme de précarité, mais aussi une caractéristique psychologique du sujet dans son rapport à l'avenir. En s'appuyant sur un modèle de socialisation plurielle et active, l'auteur montre que l'incertitude sur le " sens du travail " implique une mise en relation significative entre les différents domaines de vie et les multiples aspirations du sujet.
GREP, Cycle de conférences 2000-2001 " Travail et Société ", ESC Toulouse, 16/05/2001
L'insertion professionnelle des jeunes de bas niveau scolaire, trajectoires biographiques et contextes structurels
D. DEMAZIERE, C. DUBAR
L'analyse des trajets d'entrée dans la vie active doit être abordée au niveau local (le niveau régional montre déjà de grandes disparités), d'autant que les dispositifs publics sont territorialisés et individualisés, et que l'insertion est un processus à la fois biographique et structurel. Le système localisé d'insertion se caractérise ainsi par : les réseaux d'accès à l'emploi, les ressources relationnelles, le marché local du travail (stratégies d'entreprises, gestion du personnel, normes culturelles d'emploi). A la suite de plusieurs monographies, les auteurs distinguent 5 types de marchés locaux et de réseaux localisés d'acteurs. ®
CEREQ (Synthèse), N° 91, 1994 (120 pages)
Modélisation des trajectoires d'insertion selon 4 phases
Gilles ALLAIRE, Christophe BESLAY et alii
Après avoir éclairci le concept de trajectoire, les auteurs considèrent l'allongement de la période de la jeunesse comme une nouvelle période moratoire de socialisation post-scolaire contribuant à l'ajustement itératif entre ambitions et positions. La socialisation étant entendue comme " un processus discontinu de construction de conduites sociales incluant un aspect cognitif structurant (règles), un aspect affectif d'où procède l'énergie et la volonté (valeurs) et un aspect expressif (signes) (Dubar). Le contexte local doit être abordé en considérant les marchés locaux du travail et les modes de gestion de la main d'œuvre. ®
3ème journée d'étude du CLERSE, Lille, 07/06/1995
Les jeunes en stage " 16-18 ans " : une approche des attitudes en terme de projet
Philippe GEMINEL
Les adolescents qui constituent la clientèle des mesures d'aide à l'insertion ont souvent des cursus scolaires inachevés. Mais leurs projets professionnels sont relativement hétérogènes selon leur position sociale mais aussi selon leurs attitudes à l'égard du travail. L'auteur distingue ainsi 3 types de projets : l'absence de projet, le projet logique, le projet optimiste. Et la filière de scolarisation influe fortement à travers le degré de finalité professionnelle et de visibilité / opacité.
Revue Française de Sociologie, N° XXIX-1, 1988
Fin de siècle, début de vie. Voyage au pays des 18-25 ans
Danièle LINHART, Anna MALAN
Ce qui rassemble les jeunes comme une catégorie en soi, malgré une extrême hétérogénéité, est leur essence transitoire. L'individualisme des jeunes n'est pas alors une posture philosophique, mais une forme conjoncturelle d'adaptation. L'insertion professionnelle se trouve ponctuée d'allers-retours. Les auteurs distinguent 5 modalités pour y faire face, 5 stratégies. Le fait de rester chez ses parents est alors une variable déterminante.
Paris, Syros (Alternatives), 1990
Vivre la précarité : trajectoires et projets de vie
Isabelle BILLIARD, Danière DEBORDEAUX, Martine LUROL
Un programme de recherche, initié par la DARES, la MIRE et la CNAF, tente de comprendre comment est vécue l’expérience de la précarité, en fonction des histoires individuelles, des milieux d’appartenance, des valeurs…
La généralisation du salariat a réduit considérablement les alternatives au travail salarié et les capacités des individus à affronter les incertitudes. En outre, la « valeur travail » est différente selon le vécu de la précarité et la manière d’appréhender l’avenir.
Travail et emploi, septembre 1999, N° 80, pp. 9-91
Les parcours d'insertion sont-ils cohérents ?
COPAS (Véronique PERSUY)
Résultat d'une expertise des prestations de suivi-accompagnement proposées aux demandeurs d'emploi de longue durée en Haute-Marne. Du point de vue des institutions, le modèle de cohérence est téléologique : définir un objectif et mettre en place les étapes nécessaires pour l'atteindre. Pour les bénéficiaires, la cohérence est à examiner au regard des aléas de la vie à un instant T, à travers la manière rationnelle de gérer une situation au moment où elle existe. Cela ne s'inscrit pas nécessairement dans une progression, mais fait apparaître des ruptures, des moments charnières. Ainsi, l'aspect commun dans ces deux approches réside dans " la capacité des professionnels à faire en sorte que le bénéficiaires adhère à ce qui lui est proposé " dans l'étape dans laquelle il s'engage.
COPAS, N° 24, Février 2001 (P. 13-15)
Jeunes adultes
CNAF
Plusieurs auteurs de disciplines différentes reviennent ici sur la notion de jeune adulte et sur les politiques publiques qui concernent cette classe d'âge. Comment définir cette classe d'âge, cette période d'entre-deux ? Une étude montre par exemple que les parcours de décohabitation et d'accès à l'emploi sont différents selon le sexe et le niveau de diplôme, les jeunes hommes quittant plus tardivement le domicile parental mais accédant plus rapidement à un CDI (les formations dans le tertiaire pénalisent l'insertion professionnelle des filles).
Recherches et Prévisions, N°65, Septembre 2001 (156 pages)
Les services de l'emploi et l'insertion des jeunes dans le monde du travail. Cas de la France
Organisation internationale du travail
Cette étude réalisée par le BIT (Yves Mazuy et Christophe Guitton) propose d'abord une présentation de la situation des jeunes au regard de l'emploi (surchômage de rotation, de fille d'attente), puis les dispositifs d'insertion (un système centralisé par peu intégré), les fondements et l'évolution des politiques d'insertion (qui visent à faire le lien entre le système éducatif et le système productif). Les auteurs tentent ensuite une évaluation des incidences socio-économiques de ces mesures et proposent un certain nombre d'orientations.
Site BIT, doc57 (150 pages)
Les sorties du chômage vers l'emploi
Joëlle CHAZAL (DARES), Jacqueline LACROIX, Christel POUJOULY (INSEE)
Quand un chômeur quitte les listes de l'ANPE, c'est une fois sur deux pour prendre un emploi (majoritairement à durée limitée). Une fois sur quatre, le chômeur rejoint une entreprise pour laquelle il a déjà travaillé. Parmi les nouveaux embauchés, un tiers seulement bénéficie d'horaires "de bureau" : les femmes sont sollicitées sur des temps partiel, les hommes travaillant souvent le soir ou la nuit. Pour les trois quarts des chômeurs, l'emploi retrouvé donne satisfaction ; mais au bout de trois mois, une personne sur cinq se met en quête d'un autre emploi.
DARES, Premières informations et premières synthèses, N° 11.1, mars 2003 (7 pages)
Trajectoires professionnelles et récurrence du chômage
Paria-Teresa PIGNONI, Christelle POUJOULY
Le « chômage récurrent » recouvre des situations et des parcours professionnels très variés.Après avoir dessiné à grands traits les caractéristiques de ces chômeurs récurrents (une population plutôt masculine et jeune), les auteurs établissement huit types de parcours : la réinsertion rapide (19%), le chômage durable (32%), le retrait temporaire (3%), l'activité instable (14%), les intérimaires (7%), la régularité des alternances (9%), les parcours de galère (7%), les emplois aidés (9%).
Les caractéristiques individuelles, le contexte local de l'emploi, le passé professionnel influent sur le devenir professionnel des personnes qui sont passées par plusieurs périodes de chômage. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, parmi les chômeurs, les hommes ont 1,3 plus de risques de vivre un chômage récurrent que les femmes. La probabilité de retomber au chômage est plus élevée dans les zones d'emploi de Roubaix-Tourcoing qu'à Marseille-Aubagne et à Cergy. Le fait d'avoir connu le chômage dans un passé récent augmente très significativement le risque de connaître une nouvelle période de chômage.
Néanmoins, plus d'un quart « des chômeurs récurrents » travaillent sur contrat à durée indéterminée près de trois ans après leur inscription à l'ANPE en 1995. Mais le CDI n'est pas toujours synonyme de stabilité puisque plus de 50 % des contrats à durée indéterminée retrouvés au cours de ces trois ans, se terminent par un licenciement ou une démission.
Enfin, en dépit des attentes des salariés concernés, le retour chez un ancien employeur ne semble pas favoriser une insertion plus stable.
DARES, Premières synthèses, N° 99.04, 1999 (12 pages)
L’idée de précarité revisitée
Chantal NICOLE-DRANCOURT
Ce travail d’enquête sur l’insertion des jeunes, examinant la récurrence du chômage et l’évolution de la nature de l’emploi, amène à différencier deux populations : ceux qui ont une activité continue et qui s’insèrent après un ou plusieurs mois (leur période d’inactivité ne dépasse pas 6 mois), et ceux qui connaissent un chômage récurrent ou exercent un emploi précaire sur le long terme. L’insertion n’est donc pas assimilée pour tous à la précarité. Les trajectoires observées montrent que l’insertion n’est pas une progression rectiligne et que les emplois précaires peuvent être des stratégies d’adaptation que développent les individus face aux mutations de la société. Les jeunes hommes retardent leur engagement professionnel, tandis que les jeunes femmes aménagent leur vie familiale.
Travail et emploi, 1992, N° 52, pp. 57-70
Entre l’emploi et le chômage
INSEE, DARES, Liaisons Sociales
Ce dossier examine les situations qui se développent entre l’emploi et l’inactivité en recherchant à les caractériser. La multiplication de situations intermédiaires entre emploi et chômage incitent les auteurs à l’interroger sur la pertinence des concepts utilisés pour décrire les situations des individus sur le marché du travail. Ils recensent les travaux et les publications sur l’avenir du contrat de travail, les projets de « contrats d’activité » ou les « marchés transitoires » qui remettent en question les notions d’emploi et de travail.
Paris, Editions Liaisons, décembre 1999, 110 pages
15 - Le handicap, le travail, la société
Développer l'accès des enfants en situation de handicap aux structures d'accueil et de loisir dès le plus jeune âge
Charles GARDOU
L'auteur réalise un état des lieux de l'accès des enfants en situation de handicap dans les structures collectives de la petite enfance et en tire 15 propositions visant à développer l'offre, à insister sur la formation des professionnels et l'appui aux organismes gestionnaires de structures d'accueil, à impulser une prise de conscience au niveau national. ®
Rapport final d'étude remis au Sénat. 2008
Les compromis socio-professionnels des demandeurs d'emploi handicapés âgés de 50 ans et plus
Centre de Resources Travailleurs Handicapés - Olivier CHABOT
La nécessité de réagir face aux éléments de contexte socio-économique amène les personnes à dépasser de nombreuses contradictions. Soit elles tentent de se rapprocher de la norme ( « je veux travailler, comme tout le monde »), et les dispositifs d’insertion sont destinés à les y aider (parcours de formation, aménagements de poste, incitations au recrutement de travailleurs handicapés…), soit elles développent des stratégies permettant d’aménager au mieux leur situation. Ces personnes « hors norme » (par rapport au modèle de demandeur d’emploi) sont condamnées à inventer des compromis « hors cadre » (entre travail et non-travail) : tenter de développer une activité économique sans créer une entreprise, aider son conjoint sans le déclarer, être à disposition pour des événements locaux sans statut précis, être retiré du travail sans être à la retraite… ®
CREAI Midi-Pyrénées, Note de Synthèse, 13 mai 2004
Travail et Handicap
Collectif
Ces deux notions questions par de nombreux acteurs et scientifiques : Introduction (Jean-François Amilhat, Pierre Lagarde).
Le travail : handicap ou valorisation selon l’histoire et la littérature (Robert Bonneton, professeur)
S’épanouir au travail : une utopie ? (Marcel Drulhe, professeur sociologie)
Stress et travail (Marie-Christine Laurent, médecin du travail)
“ Burn-out ” : éléments sur les logiques de l’effondrement professionnel. Chez les professionnels de la santé mentale. (Equipe thérapeutique, hôpital Marchand)
Le handicap, cause ou conséquence du travail ? (Frédéric Chapelle, médecin psychiatre)
L’emploi au cœur de la nouvelle politique du handicap (Patrick Gohet, délégué interministériel aux personnes handicapées)
Le travail en milieu ordinaire des personnes handicapées (Franck Bleunven, directeur Cap Emploi 82)
Entre travail et handicap… (Joël Le Dantec, doctorant en sociologie)
Donner un sens au travail (Michel Pietr, sociologue)
Travail et handicap psychique (Soizick de Berranger, Unafam 31)
Handicap par maladie mentale (Patrick Cabal, psychiatre)
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Revue EMPAN, N° 55, septembre 2004, Ramonville, Editions Eres, 2004
La réinsertion professionnelle des handicapés psychiques
Collectif
Si le nombre de personnes handicapées mentales baisse, celui des personnes handicapées psychique " flambe ". Le travail reste pour elles le meilleur vecteur de réinsertion. Plusieurs articles posent ici les questions et problèmes que ces situations soulèvent, et présentent des dispositifs mis en œuvre pour faciliter la réinsertion (via un CAT ou une entreprise d'insertion).
Lien Social, N° 725, 14 octobre 2004
Etude d'administration comparée sur les dispositifs de compensation du handicap en Europe
Didier NOURY, Patrick SEGAL
Cette mission a étudié la façon dont les pays européens conçoivent et organisent la compensation, au travers de dispositifs d'aides techniques et humaines. En introduction, elle insiste sur la reconnaissance d'un droit à la compensation, qui s'inscrit dans une logique d'égalisation des chances. Cette étude rend compte d'abord des politiques nationales d'intégration des personnes handicapées (scolaire, prof), notamment en Suède, Italie et Royaume-Uni. Puis tire les enseignements des systèmes de compensation mis en place : l'intégration sociale des personnes handicapées résulte largement de l'action menée par un mouvement handicapé uni et puissant ; le déclin des filières spécialisées et l'accent sur la vie et la participation sociale en milieu ouvert ; la question de la coupure d'âge en fin de vie active.
Rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales, N° 120, septembre 2003
Handicap et Emploi, un pari pour l'entreprise
Bruno GENDRON
Bien que la loi sur l'obligation d'emploi des personnes handicapées paraisse déterminante, les critères économiques que les entreprises appliquent à l'égard des valides ne sauraient être ignorés. La main d'œuvre déficiente est alors victime d'une discrimination économique car supposée moins productive. Le propos de cet ouvrage est d'étudier le comportement des entreprises à l'égard de la main d'œuvre victime d'un handicap. L'auteur analyse cette question en prenant en compte les divers types de handicap quels que soient l'âge et les circonstances de son apparition
L'auteur utilise l'analyse économique comme mode d'explication des difficultés d'emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire de travail. Il propose la construction de coefficients de handicap permettant de mesurer le différentiel de productivité moyenne des différentes populations étudiées (valides et non valides).
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Flash Info Hors Série, Publication du CTNERHI, Diffusion PUF, 1994
Reconnaissance du handicap psychique et identification des besoins exprimés par les aidants
CREAI Bretagne
Tous les indicateurs montrent que les troubles mentaux augmentent dans nos sociétés. Ils touchent actuellement en France 1% de la population, soit environ 600000 personnes, de manières très diverses. Pour la première fois, le projet de loi sur l'égalité des droits et des chances reconnaît le handicap psychique. Mais les dispositifs actuels sont loin d'identifier cette population et loin d'être en capacité de définir et de répondre aux besoins correspondants.
Une enquête de l'UNAFAM dans les Côtes d'Armor a été menée auprès des familles pour identifier les moyens à mettre en œuvre. Plusieurs constats émergent : les aidants sont relativement âgés (parents…), les personnes atteintes sont souvent des hommes célibataires, sans activité professionnelle, bénéficiant d'un suivi thérapeutique et souvent de l'AAH. Les attentes exprimées par les aidants reposent surtout sur l'accès à un hébergement indépendant et à un accompagnement à des activités sociales.
A propos de…, Revue du CREAI Bretagne, N°8, Novembre 2004 (8 pages)
Le handicap en chiffres
CTNERHI
Cette brochure propose une photographie des principaux chiffres clefs sur le champ du handicap, à partir d'études publiées. Elle inclut des données générales sur le thème du handicap, des informations plus spécifiques sur les enfants et les adultes handicapés au travers des problématiques de la reconnaissance administrative et des allocations, de l'emploi et de la scolarisation, des établissements médico-sociaux, des conditions de vie en domicile ordinaire et du budget social du handicap.
Dans une première partie sur les concepts et indicateurs utilisés, on trouvera un rappel intéressant sur l'émergence de la notion de handicap, les nouvelles classifications en vigueur (CIH, CIF), les difficultés à promouvoir et utiliser des indicateurs de "niveau" ou "degré" de handicap, qui lui-même est lié de plus en plus aux questions de dépendance et d'autonomie.
CTNERHI, DREES, DGAS, Février 2004 (77 pages)
L'invention du handicap : la normalisation de l'infirme
Serge EBERSOLD
Cet ouvrage étudie l'évolution des terminologies, notamment celle de l'infirmité et montre que le handicap apparaît moins comme l'expression d'un désavantage que comme celle d'une nouvelle conception du traitement social de l'altérité et l'émergence d'un nouveau mode de prise en charge.
CTNERHI, 1997 (301 pages)
A propos de l'invention du handicap
Serge EBERSOLD
En considérant la notion de handicap comme une invention, cet article se distancie des approches traditionnelles qui associent la qualité de handicapé aux conséquences d'une déficience. Il se propose d'analyser la consécration de cette notion à partir des conditions d'institutionnalisation qui y ont présidé. La substitution du langage du handicap à celui de l'infirmité correspond ainsi à l'émergence d'un champ particulier qui a réorganisé le traitement social de l'altérité autour d'un projet normalisateur, l'intégration, et d'un cadre institutionnel centré sur la réadaptation de la personne atteinte d'une déficience. Il suggère ainsi que l'appartenance au champ du handicap, comme la qualité de handicapé, apparaissent moins conditionnées par une caractéristique médicale que par l'inscription dans une dynamique réadaptative qui se propose de "normaliser" la personne.
Revue Française des Affaires Sociales, 1997 (pages 205-213)
L'intérim ouvre l'emploi aux handicapés
Amandine SELLIER
La société ETTIQUE développe depuis quatre ans l'intérim exclusivement pour les personnes handicapées. Les entreprises sont encore réticentes à l'embauche de personnes handicapées. L'intérim représente une solution pertinente pour entrer en contact avec ces entreprises, pour qu'elles prennent conscience de la réalité du handicap et des compétences des personnes. La différence avec une agence d'intérim ordinaire repose aussi sur le suivi individualisé qui place le retour à l'emploi durable au coeur du travail d'ETTIQUE.
Le Monde Initiatives, N° 26, Janvier 2004
La réinsertion professionnelle des handicapés psychiques
Collectif
Si le nombre de personnes handicapées mentales baisse, celui des personnes handicapées psychique " flambe ". Le travail reste pour elles le meilleur vecteur de réinsertion. Plusieurs articles posent ici les questions et problèmes que ces situations soulèvent, et présentent des dispositifs mis en œuvre pour faciliter la réinsertion (via un CAT ou une entreprise d'insertion).
Lien Social, N° 725, 14 octobre 2004
Forum Handicap. De la reconnaissance à l'insertion
Collectif
Ce document présente les thèmes de ces journées ainsi que les contenus des interventions rédigés par les différents intervenants eux-mêmes. Ces articles constituent le support des 6 ateliers organisés autour des thèmes suivants : recherche médicale et nouvelles technologies, recherche sociale et outils conceptuels, vie quotidienne et autonomie, intégration scolaire et accès à la vie professionnelle, vie autonome en structure d'accueil, intégration professionnelle ®
Colloque de Chalon sur Saône des 25-26 Octobre 2001 (Document de présentation, 74 pages)
Intervention PDITH65 sur la notion de handicap
Olivier CHABOT
Intervention portant sur la notion de handicap dans le monde social, son évolution dans un contexte environnemental et économique : quelle approche du handicap au niveau européen ? Il s'agit ici d'illustrer les différentes modalités de prise en charge du handicap en s'appuyant sur des comparaisons internationales et en le rapportant à l'évolution du contexte social et économique. Une des perspective choisie est de partir du concept d'égalité (qui guide l'ensemble des mesures, des politiques en vigueur) pour expliquer l'évolution de la prise en charge du handicap dans les différents pays vers la tendance actuelle à la non-discrimination. Le second regard porte sur les personnes handicapées elles-mêmes qui, par des revendications collectives ou des comportements individuels, influent sur ces prises en charge et leur impact. Face aux nouvelles formes d'inégalités sociales (face au travail et à l'emploi notamment), ces logiques interrogent le concept même d'égalité. ®
Journée de Réflexion organisée par le PDITH65 à Tarbes le 19 novembre 2002 (10 pages)
Les personnes handicapées et le marché du travail
Bachir KERROUMI
Conçu comme un guide à l'adresse des handicapés et des entreprises, cet ouvrage rappelle l'historique du handicap (Stiker), dresse un bilan de l'emploi des TH, met l'accent sur le cadre juridique de l'emploi des personnes handicapées, les organismes favorisant leur insertion, les accords passés avec les entreprises, le rôle central de l'Agefiph, l'aménagement des postes de travail et les conditions de réussite en matière d'insertion professionnelle. ®
Paris, Editions d'Organisation, 1995 (156 pages)
L'intégration des personnes handicapées : quelques éléments de bilan
Collectif
Ce numéro a été élaboré à l'occasion des dix années d'application de la loi sur l'intégration professionnelle des personnes handicapées par un groupe de travail réunissant des chercheurs, des membres de l'administration et des responsables en entreprise. Les réflexions menées et les orientations méthodologiques préparent l'enquête HID. ®
Revue Française des Affaires Sociales, N° 1, Mars 1998 (208 pages)
Handicaps-Incapacités-Dépendance. Premiers travaux d'exploitation de l'enquête HID
DREES
Le colloque avait pour objet de discuter des premiers travaux issus des données HID disponibles. Les interventions ont porté sur les données de cadrage, la prise en charge et les conditions de vie des personnes âgées, handicapées, et des questions d'ordre méthodologique. [chaque article fait l'objet d'une présentation spécifique] ®
Colloque Scientifique Montpellier 30 Novembre et 1er Décembre 2000, DREES (Série Etudes, Document de Travail), N° 16, Juillet 2001 (323 pages)
Inégalités sociales et handicaps
Pierre MORMICHE
En partant des données HID, l'auteur démontre l'existence d'inégalités sociales face aux déficiences selon les différentes catégories sociales (et aussi par rapport aux comportements en terme d'entrées en institution). La capacité à dominer ces déficiences est également plus forte parmi les couches supérieures, accentuant ainsi les inégalités d'incapacité. Enfin, les conséquences sociales sont aussi inégalement réparties, illustrant de surcroît les désavantages (ici : face à l'emploi). Ainsi, dans le Processus de Production du Handicap, l'inégalité sociale cumule ses effets à chacune des étapes. ®
In Colloque Scientifique Montpellier 30 Novembre et 1er Décembre 2000, DREES (Série Etudes, Document de Travail), N° 16, Juillet 2001 (p. 195-207)
Quelle place pour les personnes handicapées ?
C. BARRAL, A. BLANC, M. CHAUVIERE, F. EWALD, M. JAEGER, D. MOYSE, H.J. STIKER
Contributions autour des thèmes : les aléas de la discrimination positive, les frontières brouillées entre handicap et exclusion, le risque de naître différent.
Esprit, Décembre 1999
Anthropologie et déficience
David LE BRETON
La société affirme que le handicapé est un homme normal, mais il est objectivement marginalisé, stigmatisé. Le Handicap renvoie à une relation sociale, à une norme collective ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 15-22)
Déficience, différence et égalité
Michel VIEWIORKA
Le handicap recouvre des dimensions sociologiques, philosophiques et politiques. L'enjeu pour la société est de combiner deux logiques contradictoires : déficience et égalité. Le propre des handicapés, en tant que particularisme collectif, est la difficulté à se constituer en acteur collectif. ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 23-38)
Les aspects sociaux du handicap : reconnaître, intégrer, respecter
Jean François RAVAUD
S'interroger sur la définition et l'image du handicap, questionner les discriminations, analyser l'efficacité sociale des lois et des institutions, mesurer le poids de leur parole… C'est parler des droits de l'homme (exclusion ou discrimination), de la justice sociale (compensation ou stigmatisation), de l'acceptation de la différence, de l'éthique de nos pratiques. Cela nous confronte au regard de notre propre fragilité. Le handicap n'est pas extérieur à nous mêmes… Il est ce que nous voulons en faire, individuellement et collectivement.
Prévenir, N° 39, Juillet 2000
Déconstruire le Handicap - Citoyenneté et folie - Analyse d'un système de pensée
Roland DEMONET, Louis MOREAU de BELLAING
Cet ouvrage est unique en ce sens qu'il montre qu'en terme d'intégration de la folie dans la citoyenneté, on n'avancera pas par la seule voie républicaine, par la seule voie humaniste, par la seule voie légale, mais qu'il y faut un recours ultime de la moralité et de l'anthropologie. Mais alors, un avenir démocratique s'ouvre devant nous, celui de la constitution d'un vivre ensemble où même le plus faible et le plus fou trouverait la forme de sa reconnaissance pleine et entière. [source : CTNERHI]
CTNERHI (Collection Etudes et Recherches), Paris, Avril 2000 (300 pages)
Du handicapé à " l'anormal d'entreprise " : la transfiguration du chômeur
Serge EBERSHOLD
Les mesures prises en faveur de l'insertion des chômeurs ont rapproché la figure du chômeur et celle de l'inadapté, voire du handicapé. En transfigurant ainsi la figure du chômeur, elles codifient les interstices que crée " l'effritement de la condition sociale " et génèrent une dynamique centrée sur la construction et la définition de nouvelles identités sociales et professionnelles. Elles rendent ainsi les différentes formes de non emploi et leurs conséquences socialement acceptables et apparaissent comme un espace spécifique centré sur la gestion d'une forme " d'anormalité " que l'on peut qualifier " d'entreprise " à l'instar des " anormaux d'école " tant elle semble référée aux normes et aux valeurs dominantes au sein des entreprises.
Handicaps et Inadaptations (Les Cahiers du CTNERHI), N° 73, 1997 (P. 19-32)
Le champ du handicap, ses enjeux et ses mutations
Serge EBERSHOLD
Par la réorganisation du traitement social du non-emploi, handicapés et chômeurs se rapprochent (le travail constitue le fil conducteur autour duquel s'est institutionnalisée la notion de handicap) à travers la notion de désavantage social (situations exprimant une fragilité sociale face à l'emploi). ®
In A. Blanc, H.J. Stiker, L'insertion professionnelle des personnes handicapées en France, Paris, Desclée de Brouwer, 1998 (P. 39-62)
16 - Temps sociaux, temps libre et mobilité
Bouger pour s'en sortir
Eric LE BRETON
Notre société est soumise à deux transformations majeures : la fragmentation des territoires et la fragmentation du travail, qui redéfinissent profondément l’organisation des temps et des espaces de la vie quotidienne. Dans ce contexte la capacité de mobilité devient un élément déterminant de l’intégration sociale. Mais les populations modestes ont de moins capacités de mobilité, alors même qu’elles sont confrontées à une désorganisation de leur vie quotidienne plus marquée.
Cet ouvrage fait suite à au travaux d’un groupe de recherche-action : « mobilités pour l’insertion », initié en 2003 par l’Institut pour la Ville en Mouvement. Il décrit cette problématique de la mobilité, en s'appuyant sur des parcours et des expériences d'accompagnement, en l'inscrivant dans le contexte actuel, caractérisé par notre société d'archipel et l'accentuation de l'isolement social pour les insulaires.
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Paris, Armand Colin, 2005
L'égalité entre hommes et femmes dans le tourbillon des temps sociaux
Christine GUEGNARD
Entre emploi, loisirs et tâches domestiques, une journée se compose d'une succession de temps sociaux qui s'enchaînent, empiètent les uns sur les autres, pour s'ajuster dans un équilibre parfois fragile. Les récits du quotidien des salariés de l'hôtellerie-restauration soulignent la façon dont s'articulent activité professionnelle et vie personnelle. Dans ce secteur, les rythmes de travail sont bien souvent intensifs, variables et en décalage avec l'ensemble de la vie sociale. Ils sont surtout peu compatibles avec le fait d'être parent ou le désir d'avoir des enfants. Concilier une carrière professionnelle et la construction d'une famille nécessite des choix et une grande organisation, aux dépens de la carrière des femmes. Celles-ci ont en effet à surmonter de nombreuses barrières pour trouver leur équilibre dans le tourbillon des temps sociaux. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 212, Octobre 2004 (4 pages)
Loisirs des enfants des et jeunes : entre demandes ordinaires et offres spécifiques
DSU
L'auteur souligne la rareté des travaux sur les pratiques de loisir des jeunes. De nombreux travaux existent, mais reliés à une institution normative : l'école, la famille…, et peu avec les institutions "offreuses" de loisir : municipalités, associations… Or, nous sommes aujourd'hui dans un contexte de transformation des loisirs lié aux bouleversements sociaux (lien salarial, structure familiale, redistribution des pouvoirs locaux, émergence du secteur marchand). L'auteur propose une lecture des analyses existantes pour extraire des constats généraux sur ces pratiques et l'utilisation du temps libre par les jeunes. ®
Les Cahiers du DSU - CR DSU (Développement Social et Urbain Rhône-Alpes), N° 25, Déc 1989
L'égalité entre hommes et femmes dans le tourbillon des temps sociaux
Christine GUEGNARD
Entre emploi, loisirs et tâches domestiques, une journée se compose d'une succession de temps sociaux qui s'enchaînent, empiètent les uns sur les autres, pour s'ajuster dans un équilibre parfois fragile. Les récits du quotidien des salariés de l'hôtellerie-restauration soulignent la façon dont s'articulent activité professionnelle et vie personnelle. Dans ce secteur, les rythmes de travail sont bien souvent intensifs, variables et en décalage avec l'ensemble de la vie sociale. Ils sont surtout peu compatibles avec le fait d'être parent ou le désir d'avoir des enfants. Concilier une carrière professionnelle et la construction d'une famille nécessite des choix et une grande organisation, aux dépens de la carrière des femmes. Celles-ci ont en effet à surmonter de nombreuses barrières pour trouver leur équilibre dans le tourbillon des temps sociaux. [résumé de la revue]
CEREQ, Bref N° 212, Octobre 2004 (4 pages)
17 - Théories et Méthodologies
Les métamorphoses de la distinction. Inégalités culturelles dans la France d'aujourd'hui
Philippe Coulangeon
Pour l'auteur, les frontières symboliques entre classes sociales sont toujours bien présentes : il subsiste d'importants clivages sociaux dans l'univers de la culture et des loisirs, avec une tendance nouvelle aux pratiques culturelles "visibles" (les pratiques culturelles anciennes - opéra, lecture... - perdent leur profit de distinction). ®
Paris, Grasset, collection "modes vécus", 2011
La méthode d'analyse en groupe. Application aux phénomènes sociaux
Luc VAN CAMPENHOUDT, Jean-Michel CHAUMONT, Abraham FRANSSEN, Favrisio CANTELLI
En associant directement les acteurs concernés par le problème étudié dans le processus de recherche, cette méthode de recherche action est basée sur une conception non consensuelle de la vie sociale et politique, sur une dialectique de la coopération et du conflit. ®
Dunod, 2005
Culture, civilisation et idéologie
Guy ROCHER
L'auteur propose un historique de la notion de culture (en sociologie, en anthropologie) puis la définit à travers ses caractéristiques objectives et symboliques. Il en décrit sa fonction sociale et sa fonction psychique avant de les relier tour à tour à l'instinct, l'intelligence et l'idéologie. ®
Article extrait de "introduction à la sociologie. L'action sociale", Les Editions Hurtiboise HMH, 1995
Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe
Cécile VAN DE VELDE
Les travaux concernant l’étude de la jeunesse en France ont été nombreux, mais peu prennent en compte les bouleversements en cours ces dernières années : le passage à l’âge adulte, l’allongement des études, le taux de chômage élevé… On ne peut plus concevoir la jeunesse comme un état transitoire. Les seuils traditionnels s’arasent et l’adulte n’est plus un être fini : ce n’est plus un statut mais une perspective. L’auteur identifie quatre façons de devenir adulte : se trouver, s’assumer, se placer, s’installer. Ce livre constitue une avancée significative dans la connaissance des processus d’accès à l’âge adulte qu’il renouvelle grâce à sa dimension comparative et internationale ainsi qu’à la combinaison entre des données statistiques et des entretiens restituant le sens que les jeunes donnent à leurs expériences. ®
PUF ("coll. Le lien social"), 2008 (278 p)
Du bilan au projet
Claude LEMOINE
L’idée de projet, qui évoque la grande liberté des possibles, a trop bien réussi. Elle est devenue une norme contraignante, incontournable, qui disqualifie les « sans projets ». À partir de ce paradoxe, on examine plusieurs processus psychosociaux, libérateurs ou aliénants, associés au terme projet, en se référant au dispositif des bilans de compétences, lieu étonnamment propice à la construction de projets. On passe ainsi en revue quelques raisons qui rendent le projet si attractif. Puis on étudie ce qui risque de ruiner l’espérance suscitée. On cherche enfin les conditions nécessaires à la sauvegarde d’une démarche prise dans la tourmente d’un mode incantatoire. ®
Carriérologie, volume 6, no. 3-4, 1997
Les trois voies de l’individu sociologique
Danilo MARTUCELLI
L’article propose, à partir d’une perspective historique, une brève cartographie des trois principales voies d’étude sociologique de l’individu en s’efforçant chaque fois de présenter leur noyau problématique. D’abord, la socialisation et le processus de formation de l’individu et son rôle dans la reproduction de la vie sociale. Ensuite, la subjectivation, qui étudie l’individu au travers de la dynamique entre l’expansion des contrôles et la visée d’émancipation. Enfin, l’individuation, une démarche qui interroge les différents types d’individu structurellement fabriqués dans les diverses sociétés. ®
EspacesTemps.net, 2005
Pour une conception dialogique de l’individu
François DUBET
L’auteur considère l’opposition classique entre holisme et individualisme comme un faux problème : on ne peut pas distinguer ce qui serait individuel et ce qui serait collectif car ces deux approches doivent se combiner pour comprendre le social. Il n’y a pas à choisir entre individu et société : l’individu est le lieu où s’articulent l’acteur et le système, c’est lui qui doit surmonter les épreuves de l’individualisation de la vie sociale et il faut donc comprendre comment il s’y prend sachant qu’il est à la fois social, rationnel et éthique. ®
Article publié sur Internet. Socio-Logos. Non daté
Sociologie de l'expérience
François DUBET
Dans un contexte de crise de l'idée de société (critique de l'idéologie du progrès, inquiétude pour l'environnement, affaiblissement de l'Etat-nation, déclin de la société industrielle...), l'action individuelle s'inscrit dans de nouvelles logiques. L'acteur n'est pas totalement socialisé car l'action sociale n'est pas réductible à un programme unique. Chacun construit sa propre expérience sociale, entendue comme une manière d'éprouver et de construire la réalité, en mobilisant une triple logique : l'intégration (se définir par des appartenances, se maintenir dans un système d'intégration), la stratégie (faire des choix en fonction de ses intérêts dans un société qui s'apparente à un marché), la subjectivation (l'engagement dans des modèles culturels et symboliques, qui concourent à la représentation du sujet, à l'identité). ®
Paris, Seuil, 1994
Le métier de sociologue en France depuis 1945
Gérard HOUDEVILLE
Ce livre est le résultat d'une enquête qualitative et quantitative auprès de sociologues du champ académique qui montre comment la sociologie, inexistante en 1945, s'est constituée comme discipline. D'abord est venu le temps des pionniers, puis celui de l'institutionnalisation (enseignants, chercheurs...). L'identité des chercheurs se construit alors par identification à un courant de pensée. Alors que depuis le milieu des années 1980, c'est la méthode et le domaine de recherche qui prime. C’est ce qui permet à Gérald Houdeville de montrer que les sociologues passent alors d’une carrière de sociologue par opportunité à une carrière organisée vers un but.
Il ressort du livre de Gerald Houdeville au moins deux éléments structurants de la vision du monde de la sociologie en France, au-delà des clivages théoriques : c’est un inconscient plutôt à gauche et fortement liée à l’Etat. Ce qui n'est pas forcément un atout dans le processus de professionnalisation des sociologues.
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Presses Universitaires de Rennes ("le sens social"), 2008
L’évaluation du travail à l’épreuve du réel. Critique des fondements de l’évaluation
Christophe DEJOURS
L'évaluation dans le monde du travail n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. La généralisation des formes actuelles d’évaluation est étroitement liée au prestige scientifique, et au postulat que tout est évaluable quantitativement (le reste relèverait de l’obscurantisme). Mais ce n’est pas le cas ! Le paradoxe essentiel étant que le travail, par définition, consiste à s'écarter du prescrit, à faire des infractions.
D’autres formes d’évaluation doivent être soutenues, qui accordent une place importance à la « délibération », qui peuvent avoir des effets structurants sur les efforts de justice dans le monde du travail.
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Paris, INRA (coll Sciences en questions), 2003
L'esprit sociologique
Bernard LAHIRE
L’objectif de l’ouvrage est de rendre explicites les attitudes intellectuelles propres au métier de sociologue, les dispositions et les compétences pratiques qu’il met en œuvre.
Il s’agit au départ d’admettre que la pluralité des théories explicatives du social ne doit pas empêcher la critique épistémologique des divers courants. A cet égard, de nombreux sociologues mènent leurs travaux en parallèle, évitant ainsi toute confrontation, toute réfutation possible !
Tous les courants ne présentent pas une égale dignité scientifique, ni la même force théorique. Notamment parce qu’ils ne s’appuient pas tous sur la nécessité empirique de « penser sur matériaux » .
Pour l’auteur, ces deux raisons devraient inciter la discipline sociologique à « élever le droit d’entrée ».
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La Découverte 2005, coll. "Poche", 2007 (435 pages)
L’invention de soi. Une théorie de l’identité
Jean-Claude KAUFMANN
Être sujet de son existence, dessiner le cours de sa vie, implique un travail complexe, éprouvant et risqué. En nous ouvrant les portes de la fabrique à s’inventer, ce livre nous donne à voir ce processus de construction où alternent passion créatrice et désarroi, implosions individuelles et explosions collectives. Jean-Claude Kaufmann examine cette nécessité pour l’individu moderne d’avoir une histoire propre et éclaire ce faisant une notion omniprésente - et cependant extrêmement vague - dans notre société : celle de l’identité.
Ainsi, pour l’auteur, il n’existe pas de “ crise ” de l’identité personnelle, mais plutôt l’émergence du “ processus identitaire ” (même si subsistent des “ faits de nature ” objectifs qui résistent à la créativité subjective). Et c’est la modernité (2ème phase) qui provoque cette révolution de l’identité : l’individu est désormais enjoint à se définir lui-même (avec toutes les souffrances que cela implique et, en référence à Ehrenberg, à la fatigue d’être soi).
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Armand Colin, Hachette Littératures, coll. "Pluriel", 2004(352 pages)
L'enquête et ses méthodes. L'entretien collectif
Sophie DUCHESNE, Florence HAEGEL
Les entretiens collectifs sont de plus en plus utilisés en sciences sociales. Cet ouvrage reprend l'histoire du concept d'entretien collectif, ses différents usages et les enjeux que soulève sa pratique. Il aborde les questions relatives à la réalisation des entretiens, ainsi qu'à leur analyse. ®
Paris, Nathan Université (Coll. : 128), 2004 (128 pages)
L'enquête et ses méthodes. L'observation directe
Anne-Marie ARBORIO, Pierre FOURNIER
Cet ouvrage précise les conditions de validité scientifique nécessaire à l'usage de l'observation des pratiques sociales. Il propose des outils méthodologiques pour les différentes étapes d'une enquête par l'observation directe. ®
Paris, Nathan Université (Coll. : 128), 1999 (128 pages)
Chercheurs et informateurs
Antoine FONTAINE, Livia VELPRY
Même s'ils s'accordent sur le principe de laisser la parole aux patients, un psychiatre et une sociologue s'aperçoivent qu'ils en ont des interprétations divergentes. Pour autoriser la participation du patient au savoir qui le concerne (notamment pour ceux souffrant de pathologies mentales), il faut passer par une clarification des deux perspectives. Le psychiatre doit être un partenaire réceptif et ne pas imposer sa propre conception du fonctionnement psychique. Quel statut et quelle validité accorder alors à la parole du patient, sachant que leur propre faculté de juger de leur condition de vie est " altérée ", mais que leur ressenti s'exprime à travers leur propre vocabulaire ? ®
Pratiques en Santé Mentale, N° 4 (Moteurs de recherche), Novembre 2001 (p. 48-53)
L'évaluation : pluri et trans-disciplinarité
B. BEAUFILS
Après avoir décliner des conditions pour une mise en œuvre d'une évaluation, l'auteur montre la nécessité de combiner des indicateurs pluridisciplinaires (économie, psychologie, psychosociologie..) et de justifier de leur pertinence par rapport à la question posée, et que leur mesure doit s'inscrire dans une démarche expérimentale contextualisée.
In J.F. Ravaud, M. Fardeau, Insertion sociale des personnes handicapées : méthodologies d'évaluation, INSERM / CTNERHI, 1994
Les politiques d'insertion dans l'emploi des publics en difficulté : définir, repérer, évaluer.
C. ABROSSIMOV
L'identification des publics bénéficiaires repose sur l'analyse des risques de chômage encourus et des processus d'exclusion. L'insertion, en tant que processus, privilégie l'analyse sur le long terme. Mais la mesure de l'efficacité reste tributaire de l'indicateur. Or, le seul taux d'accès est largement insuffisant. D'autant qu'il existe un fort décalage entre les définitions administratives et les situations concrètes. (Source : Francis).
Travail et Emploi, N° 70, 1997 (P. 81-89)
Travail, usure mentale
Christophe DEJOURS
L'auteur précise ici la démarche spécifiquement développée et qui s'est constituée en une nouvelle discipline d'analyse des situations de travail. Partant du constat que la souffrance au travail n'est pas toujours exprimée (parfois inconnue du sujet lui-même, par le biais des stratégies défensives), cette approche s'appuie sur des discussions au sein de groupes de travailleurs, mettant en avant la parole comme acte de penser leur propre situation de travail. Le travail y est analysé comme acte de création et de conception venant pallier les lacunes organisationnelles, mais qui n'est pas reconnu comme tel dans les entreprises. D'où les contradictions qui émergent, notamment dans les formes de mobilisation du personnel. (2ème partie de l'ouvrage). ®
Paris, Bayard, 1993 (263 pages)
La sociologie des entreprises
Philippe BERNOUX
L'entreprise est un construit social que l'on peut analyser en suivant plusieurs approches car c'est un lieu d'articulation entre le domaine individuel et le domaine social. La notion de confiance s'inscrit dans des structures interactionnelles, les conventions sur des compromis, l'identité se construit et les changements font appel à l'imaginaire.
Paris, Seuil, 1995
Les organisations
Collectif
De nombreux auteurs font part de leur approche de l'entreprise. Bernoux dinstingue 4 modèles : le pouvoir (relations, intérêts), les conventions (accords, légitimités), la traduction (relationnel, mises en réseau), l'identité (construit collectif). Enriquez insiste sur le fait que le désir est également présent et explicatif. Reynaud s'appuie sur les règles pour saisir les interactions. Sainsaulieu montre que l'identité se construit aussi hors de l'entreprise. Alter précise l'antagonisme entre organiser et innover qui se traduit, pour Latour, par une destruction créatrice. Enfin, Argyris met en avant les routines défensives en présence.
Sciences Humaines. Hors Série N° 20, Mars - Avril 1998
Vers une théorie sociologique de l'entreprise
Renaud SAINSAULIEU, Denis SEGRESTIN
L'entreprise doit être considérée comme un lieu social faisant place à une régulation des rapports sociaux reposant sur des dimensions identitaire et culturelle au sein même d'une institution. Malgré l'émergence de nouvelles modalités managériales, le conflit social, la bureaucratie et le taylorisme sont toujours en place. Dans ce contexte, la valorisation de l'entreprise cherche à instaurer une nouvelle forme de rapports sociaux et d'action collective.
Sociologie du Travail, N° 3, 1986
Régulation et gouvernement des organisations. Pour une sociologie de l'action managériale
David COURPASSON
Dans des organisations de plus en plus décentralisées, la question du contrôle et de la surveillance localisée des principes de gouvernement devient centrale : c'est la domination douce. Les organisations contemporaines sont caractérisées par la notion de risque et l'accroissement de l'interdépendance. On assiste alors à un glissement des formes de contrôle et de confiance : c'est le paradigme de l'action et de la coopération contraintes.
Sociologie du Travail, N° 1, 1997
La trame de la négociation. Sociologie qualitative et interactionnisme
Anselme STRAUSS
Le travail est ici analysé en tant que processus, en étudiant les interactions dans leur contexte précis, en considérant les identités dans leur caractère multiple et dialectique. Les organisations sont alors conceptualisées comme des systèmes de négociation permanente. Dans ce paradigme de la négociation, l'objet est à la fois le contexte structurel et le contexte de négociation lui-même, en intégrant l'expérience des individus et les contraintes de l'action comme cadre des interactions.
Paris, L'Harmattan, 1992
L'insertion professionnelle des jeunes de bas niveau scolaire, trajectoires biographiques et contextes structurels
D. DEMAZIERE, C. DUBAR
L'analyse des trajets d'entrée dans la vie active doit être abordée au niveau local (le niveau régional montre déjà de grandes disparités), d'autant que les dispositifs publics sont territorialisés et individualisés, et que l'insertion est un processus à la fois biographique et structurel. Le système localisé d'insertion se caractérise ainsi par : les réseaux d'accès à l'emploi, les ressources relationnelles, le marché local du travail (stratégies d'entreprises, gestion du personnel, normes culturelles d'emploi). ®
CEREQ (Synthèse), N° 91, 1994 (120 pages)
CRTH - Bilan final d'activité
Centre Ressources Travailleurs Handicapés - Olivier CHABOT
Les six années d’exercice du Centre de Ressources s’inscrivent dans une période singulière. D’une certaine
manière, il a vécu et expérimenté, plus ou moins douloureusement, la transition entre deux modalités d’action
publique.
Partant d’un cahier des charges relativement flou, il s’est peu à peu transformé à travers des modalités de décision
plus concertées, vers une offre de service prenant en compte à la fois les problématiques du terrain, les
contraintes institutionnelles et les enjeux politiques.
Parfois marqué par un rapport ambigu entre savoir, pouvoir et prévoir, comme en témoignent les réticences
premières à diffuser l’information, le Centre de Ressources s’est trouvé longtemps en décalage avec les formes
émergeantes d’action publique qui se diffusent dans de nombreux secteurs et qui font plus largement appel à
l’expertise des professionnels voire des usagers.
®
CREAI Midi-Pyrénées, Note de Synthèse, décembre 2006
La représentation politique, éléments pour une théorie du champ politique
Pierre BOURDIEU
Pour l'auter, analyser les luttes politiques, c'est étudier les fondements de cette division. Analyser le champ politique, c'est étudier les règles du jeu des "professionnels". Le monde politique peut-alors ête considéré comme un champ de production de représentations du monde social, ou encore un champ de production des instruments de perception du monde social. ®
Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 1981